Une stratégie de rupture : parler cru pour toucher vrai
Le cancer colorectal tue en silence, mais peut-on réellement continuer à parler de lui avec des mots feutrés ? En France, la Ligue contre le cancer a pris une décision radicale en lançant une campagne au slogan brut de décoffrage : « Va Chier ». Derrière cette expression choc, une réalité implacable : le dépistage précoce sauve des vies, mais trop peu de personnes franchissent le pas.
Face à un mal qui pourrait être évité par un simple test, faut-il bousculer les consciences pour faire bouger les chiffres ? Une telle approche serait-elle envisageable au Maroc, où les tabous entourant la maladie restent profondément ancrés ?
Le cancer colorectal est aujourd’hui le deuxième cancer le plus meurtrier au monde. Pourtant, cette hécatombe pourrait être contenue grâce à un dépistage précoce. Un test rapide, simple et totalement gratuit permettrait de détecter les lésions avant qu’elles ne deviennent mortelles.
Malgré cette évidence, les chiffres sont accablants : seuls un tiers des personnes concernées (celles de plus de 50 ans) passent le test de dépistage. Un non-sens médical qui se traduit par des diagnostics trop tardifs, des traitements lourds et un taux de mortalité largement évitable.
Pourquoi ce manque d’adhésion à une mesure de prévention aussi essentielle ? Peur du résultat ? Manque d’information ? Ou tout simplement une réticence à parler d’un sujet jugé trivial voire tabou ?
Plutôt que d’adopter le ton habituel des campagnes de prévention, la Ligue contre le cancer a choisi de frapper fort.
L’expression « Va Chier » interpelle brutalement, mais surtout, elle fait sens : parler de dépistage du cancer colorectal en évoquant l’acte le plus naturel du monde, voilà une approche qui ne laisse personne indifférent.
L’objectif est double : Briser l’indifférence en s’adressant aux citoyens avec un langage direct, sans détours et Créer un effet d’entraînement en incitant chacun à sensibiliser son entourage.
L’efficacité d’un tel message repose sur un pari osé : choquer pour mobiliser. Mais ce pari peut-il fonctionner au Maroc, où les campagnes de santé publique restent souvent conservatrices et évitent les formulations trop crues ?
Peut-on imaginer une telle campagne au Maroc ?
Si la Ligue contre le cancer française a opté pour un langage percutant, le contexte marocain est bien différent. Dans un pays où la communication sur les maladies reste marquée par des tabous culturels et religieux, une campagne aussi frontale risquerait d’être mal perçue.
Toutefois, l’urgence sanitaire impose de repenser les méthodes de sensibilisation. Peut-être qu’un compromis intelligent pourrait être trouvé entre le ton percutant de la campagne française et une approche plus adaptée aux sensibilités locales.
Des campagnes humoristiques, des messages portés par des personnalités influentes ou encore des stratégies de communication digitales impactantes pourraient être des alternatives efficaces pour briser le silence autour du cancer colorectal au Maroc.
En fin de compte, la vraie provocation n’est-elle pas de laisser mourir des milliers de personnes chaque année alors qu’un dépistage peut leur sauver la vie ?
Face à un mal qui pourrait être évité par un simple test, faut-il bousculer les consciences pour faire bouger les chiffres ? Une telle approche serait-elle envisageable au Maroc, où les tabous entourant la maladie restent profondément ancrés ?
Le cancer colorectal est aujourd’hui le deuxième cancer le plus meurtrier au monde. Pourtant, cette hécatombe pourrait être contenue grâce à un dépistage précoce. Un test rapide, simple et totalement gratuit permettrait de détecter les lésions avant qu’elles ne deviennent mortelles.
Malgré cette évidence, les chiffres sont accablants : seuls un tiers des personnes concernées (celles de plus de 50 ans) passent le test de dépistage. Un non-sens médical qui se traduit par des diagnostics trop tardifs, des traitements lourds et un taux de mortalité largement évitable.
Pourquoi ce manque d’adhésion à une mesure de prévention aussi essentielle ? Peur du résultat ? Manque d’information ? Ou tout simplement une réticence à parler d’un sujet jugé trivial voire tabou ?
Plutôt que d’adopter le ton habituel des campagnes de prévention, la Ligue contre le cancer a choisi de frapper fort.
L’expression « Va Chier » interpelle brutalement, mais surtout, elle fait sens : parler de dépistage du cancer colorectal en évoquant l’acte le plus naturel du monde, voilà une approche qui ne laisse personne indifférent.
L’objectif est double : Briser l’indifférence en s’adressant aux citoyens avec un langage direct, sans détours et Créer un effet d’entraînement en incitant chacun à sensibiliser son entourage.
L’efficacité d’un tel message repose sur un pari osé : choquer pour mobiliser. Mais ce pari peut-il fonctionner au Maroc, où les campagnes de santé publique restent souvent conservatrices et évitent les formulations trop crues ?
Peut-on imaginer une telle campagne au Maroc ?
Si la Ligue contre le cancer française a opté pour un langage percutant, le contexte marocain est bien différent. Dans un pays où la communication sur les maladies reste marquée par des tabous culturels et religieux, une campagne aussi frontale risquerait d’être mal perçue.
Toutefois, l’urgence sanitaire impose de repenser les méthodes de sensibilisation. Peut-être qu’un compromis intelligent pourrait être trouvé entre le ton percutant de la campagne française et une approche plus adaptée aux sensibilités locales.
Des campagnes humoristiques, des messages portés par des personnalités influentes ou encore des stratégies de communication digitales impactantes pourraient être des alternatives efficaces pour briser le silence autour du cancer colorectal au Maroc.
En fin de compte, la vraie provocation n’est-elle pas de laisser mourir des milliers de personnes chaque année alors qu’un dépistage peut leur sauver la vie ?