Monsieur Benabbés-Taarji, comment accueillez-vous la publication tant attendue des arrêtés d’application de la loi 80-14 ? En tant que professionnel de terrain et acteur institutionnel, avez-vous le sentiment que cette réforme arrive au bon moment ?
Réponse :
C’est un soulagement, mais aussi une forme de satisfaction mêlée à une certaine prudence. Cela fait dix ans que nous, professionnels du secteur, attendions que la loi 80-14 sur l’hébergement touristique soit enfin complétée par ses arrêtés d’application. Pendant cette décennie, nous avons fonctionné dans un flou juridique, avec des classements qui n’étaient plus représentatifs, des standards obsolètes, et une réalité touristique qui, elle, évoluait très vite. Voir enfin ces textes publiés est une avancée majeure, et je tiens à saluer les efforts du ministère et en particulier de Madame la Ministre Fatim-Zahra Ammor qui a su, là où d’autres ont échoué, mobiliser les énergies et débloquer ce chantier.
Est-ce que cela arrive au bon moment ? Je dirais que cela aurait dû arriver bien plus tôt, mais mieux vaut tard que jamais. Le timing reste opportun car le secteur sort renforcé d’une reprise post-COVID impressionnante, et nous avons aujourd’hui une véritable dynamique nationale autour du tourisme, avec une stratégie claire, des objectifs ambitieux — 26 millions de touristes d’ici 2030 — et une prise de conscience, au niveau de l’État comme chez les opérateurs, que nous devons impérativement hisser nos standards. Donc oui, cette réforme peut constituer un véritable levier qualitatif, à condition qu’elle soit bien accompagnée sur le terrain.
Maintenant, soyons lucides : publier des textes est une chose, les faire vivre, les appliquer, les ajuster, en est une autre. Il faudra être vigilants à la fois sur l’interprétation de ces arrêtés, sur leur applicabilité pour des établissements très diversifiés, et sur l’harmonisation régionale. Il ne faudrait pas que l’on crée de nouveaux déséquilibres en voulant uniformiser trop brutalement. Le secteur est vaste, complexe, et chaque territoire a ses spécificités.
En somme, c’est une étape importante de franchie. Un cadre juridique rénové, clair et plus lisible était indispensable. Mais tout commence maintenant : il va falloir passer de la norme à la réalité, de la réforme à la transformation concrète du terrain. Et pour cela, le dialogue entre administration et professionnels devra rester constant, honnête et constructif.
Réponse :
C’est un soulagement, mais aussi une forme de satisfaction mêlée à une certaine prudence. Cela fait dix ans que nous, professionnels du secteur, attendions que la loi 80-14 sur l’hébergement touristique soit enfin complétée par ses arrêtés d’application. Pendant cette décennie, nous avons fonctionné dans un flou juridique, avec des classements qui n’étaient plus représentatifs, des standards obsolètes, et une réalité touristique qui, elle, évoluait très vite. Voir enfin ces textes publiés est une avancée majeure, et je tiens à saluer les efforts du ministère et en particulier de Madame la Ministre Fatim-Zahra Ammor qui a su, là où d’autres ont échoué, mobiliser les énergies et débloquer ce chantier.
Est-ce que cela arrive au bon moment ? Je dirais que cela aurait dû arriver bien plus tôt, mais mieux vaut tard que jamais. Le timing reste opportun car le secteur sort renforcé d’une reprise post-COVID impressionnante, et nous avons aujourd’hui une véritable dynamique nationale autour du tourisme, avec une stratégie claire, des objectifs ambitieux — 26 millions de touristes d’ici 2030 — et une prise de conscience, au niveau de l’État comme chez les opérateurs, que nous devons impérativement hisser nos standards. Donc oui, cette réforme peut constituer un véritable levier qualitatif, à condition qu’elle soit bien accompagnée sur le terrain.
Maintenant, soyons lucides : publier des textes est une chose, les faire vivre, les appliquer, les ajuster, en est une autre. Il faudra être vigilants à la fois sur l’interprétation de ces arrêtés, sur leur applicabilité pour des établissements très diversifiés, et sur l’harmonisation régionale. Il ne faudrait pas que l’on crée de nouveaux déséquilibres en voulant uniformiser trop brutalement. Le secteur est vaste, complexe, et chaque territoire a ses spécificités.
En somme, c’est une étape importante de franchie. Un cadre juridique rénové, clair et plus lisible était indispensable. Mais tout commence maintenant : il va falloir passer de la norme à la réalité, de la réforme à la transformation concrète du terrain. Et pour cela, le dialogue entre administration et professionnels devra rester constant, honnête et constructif.