L’histoire nous l’a appris : les victoires symboliques ne suffisent pas
Anwar CHERKAOUI
Depuis l’indépendance en 1956, le Maroc a traversé des étapes historiques décisives :
1956 : l’indépendance a redonné au peuple sa dignité et son identité. 1975 : la Marche Verte a montré au monde une mobilisation populaire et royale sans équivalent, unissant la nation autour d’une cause juste. 1980-1990 : la crise sociale et les plans d’ajustement ont rappelé la fragilité des équilibres économiques. 1999 : l’avènement d’un nouveau règne a ouvert la voie à de grands chantiers : droits humains, infrastructures, développement humain. 2011 : dans le sillage du Printemps arabe, une réforme constitutionnelle a consacré de nouveaux droits, une reconnaissance de la voix citoyenne. À chaque étape, le Maroc a montré qu’il savait se réinventer. Mais à chaque fois aussi, le peuple attendait plus que des symboles : il réclamait des réformes profondes, une gouvernance exemplaire, et la fin des privilèges opaques.
1956 : l’indépendance a redonné au peuple sa dignité et son identité. 1975 : la Marche Verte a montré au monde une mobilisation populaire et royale sans équivalent, unissant la nation autour d’une cause juste. 1980-1990 : la crise sociale et les plans d’ajustement ont rappelé la fragilité des équilibres économiques. 1999 : l’avènement d’un nouveau règne a ouvert la voie à de grands chantiers : droits humains, infrastructures, développement humain. 2011 : dans le sillage du Printemps arabe, une réforme constitutionnelle a consacré de nouveaux droits, une reconnaissance de la voix citoyenne.
La victoire de 2025, un miroir déformant
Briller sur un stade mondial n’efface pas les fissures intérieures :
- Des élus déconnectés qui, souvent, ne représentent plus réellement leurs électeurs.
- Des pratiques opaques dans certains secteurs — santé, justice, enseignement, administration — qui minent la confiance.
- Une jeunesse, notamment la génération Z, qui refuse d’être spectatrice, qui demande sa place dans la décision publique.
- Une classe politique marquée par la rente et l’entre-soi, alors que le peuple appelle à la transparence, à la compétence, et à l’éthique.
Ce contraste fait mal : au moment même où le Maroc rayonne à l’international, il vacille de l’intérieur.
- Des élus déconnectés qui, souvent, ne représentent plus réellement leurs électeurs.
- Des pratiques opaques dans certains secteurs — santé, justice, enseignement, administration — qui minent la confiance.
- Une jeunesse, notamment la génération Z, qui refuse d’être spectatrice, qui demande sa place dans la décision publique.
- Une classe politique marquée par la rente et l’entre-soi, alors que le peuple appelle à la transparence, à la compétence, et à l’éthique.
Ce contraste fait mal : au moment même où le Maroc rayonne à l’international, il vacille de l’intérieur.
Leçons de l’histoire : le peuple, quand il est écouté, devient une force
En 1956, en 1975, en 2011, c’est parce que l’État a su entendre les doléances du peuple que le Maroc a avancé. Aujourd’hui, l’histoire se répète :
- Écouter la rue n’est pas un signe de faiblesse, c’est un acte de force et de sagesse.
- Dialoguer avec la génération Z est une nécessité : ce sont eux qui porteront le Maroc de 2030 et, ce sont eux qui refuseront les demi-mesures et l’opacité.
- Nettoyer la vie politique est vital : sans élus dignes et responsables, le contrat social se fissure.
- Écouter la rue n’est pas un signe de faiblesse, c’est un acte de force et de sagesse.
- Dialoguer avec la génération Z est une nécessité : ce sont eux qui porteront le Maroc de 2030 et, ce sont eux qui refuseront les demi-mesures et l’opacité.
- Nettoyer la vie politique est vital : sans élus dignes et responsables, le contrat social se fissure.
Une nouvelle révolution du Roi et du peuple
Il ne s’agit pas d’une révolution de rues en flammes. Il s’agit d’un renouveau national, pacifique et structuré, dans l’esprit de la Marche Verte et de la Constitution de 2011 :
Une révolution de transparence : chaque dirham public doit être tracé, chaque responsable doit rendre compte. Une révolution de dignité : le citoyen malade, le jeune chômeur, l’enseignant, l’ouvrier doivent sentir que leur pays les protège. Une révolution de confiance : rétablir le lien entre gouvernants et gouvernés, pour que l’élu soit réellement la voix de ceux qui l’ont mandaté.
Une révolution de transparence : chaque dirham public doit être tracé, chaque responsable doit rendre compte. Une révolution de dignité : le citoyen malade, le jeune chômeur, l’enseignant, l’ouvrier doivent sentir que leur pays les protège. Une révolution de confiance : rétablir le lien entre gouvernants et gouvernés, pour que l’élu soit réellement la voix de ceux qui l’ont mandaté.
L’heure est grave
Le Maroc ne peut se contenter d’être une nation qui brille seulement par ses victoires de football.
Nous avons la capacité de rivaliser avec la lune, mais à condition d’oser un grand ménage, de protéger notre jeunesse, et de neutraliser ceux qui veulent du mal à notre Royaume.
En ce 1ᵉʳ octobre 2025, nous avons gagné un match historique.
Mais l’histoire qui compte le plus reste à écrire : celle d’un Maroc transparent, juste, écoutant son peuple, et réconcilié avec lui-même.
C’est cette nouvelle révolution du Roi et du peuple qui donnera tout son sens à nos victoires, sur et en dehors des terrains.
Par Dr Anwar CHERKAOUI
Nous avons la capacité de rivaliser avec la lune, mais à condition d’oser un grand ménage, de protéger notre jeunesse, et de neutraliser ceux qui veulent du mal à notre Royaume.
En ce 1ᵉʳ octobre 2025, nous avons gagné un match historique.
Mais l’histoire qui compte le plus reste à écrire : celle d’un Maroc transparent, juste, écoutant son peuple, et réconcilié avec lui-même.
C’est cette nouvelle révolution du Roi et du peuple qui donnera tout son sens à nos victoires, sur et en dehors des terrains.
Par Dr Anwar CHERKAOUI