Une pression insoutenable sur les revenus du travail
La nécessité d’un débat profond et structurant sur la politique des revenus et la redistribution fiscale au Maroc devient incontournable en 2025. Les défis économiques, sociaux et fiscaux imposent une réflexion collective sur la manière dont les charges sont réparties entre les différentes composantes de la société. Deux axes majeurs émergent : le transfert des charges du travail vers la consommation et le foncier, et l'impact sur le pouvoir d’achat des ménages.
Actuellement, la fiscalité marocaine repose lourdement sur les salaires. L’impôt sur le revenu (IR), qui cible majoritairement les employés, génère près de 73 % de ses recettes grâce aux prélèvements sur les salaires déclarés, tandis que d’autres sources de revenus demeurent insuffisamment imposées. Ce déséquilibre contribue à une érosion du pouvoir d’achat des classes moyennes, accentuant les inégalités sociales et le sentiment d’injustice fiscale.
En parallèle, les entreprises, soumises à une fiscalité également lourde, peinent à investir dans la création d’emplois de qualité. Cette double contrainte freine la dynamique économique et renforce l'informalité du marché du travail.
Pour alléger cette pression, une redistribution des charges fiscales vers la consommation et le foncier pourrait être envisagée. Toutefois, une telle réforme doit être abordée avec prudence pour éviter de pénaliser les ménages les plus vulnérables.
Fiscalité de la consommation : Une augmentation de la TVA ou la création de taxes ciblées sur les biens non essentiels pourrait générer des recettes significatives. Cependant, l’effet régressif de la TVA risque de peser davantage sur les ménages à faibles revenus, à moins que des mécanismes compensatoires soient instaurés, tels que des subventions ciblées ou une exonération sur les produits de première nécessité.
Fiscalité foncière : Le secteur foncier représente une manne sous-exploitée. Une taxation accrue sur les terrains non bâtis, la spéculation foncière ou les biens immobiliers de luxe pourrait non seulement accroître les recettes fiscales, mais également stimuler une utilisation plus efficiente du foncier. Cela pourrait, par exemple, favoriser le développement de logements sociaux ou d’espaces économiques.
Le débat sur la redistribution fiscale ne peut se limiter à une approche technique. Il s’agit également d’un enjeu politique majeur qui interroge la vision de la justice sociale et fiscale du pays. Dans une société marquée par des disparités régionales et socio-économiques croissantes, l’acceptabilité de telles réformes dépendra de leur équité perçue et de leur capacité à offrir des perspectives de développement inclusif.
En 2025, le Maroc devra ainsi choisir entre maintenir un système fiscal inéquitable et inefficace, ou s’engager dans une réforme ambitieuse qui repose sur trois piliers : justice fiscale, croissance économique, et protection des classes vulnérables. Cette transformation exigera un dialogue national impliquant l’État, les entreprises, les syndicats et la société civile.
Actuellement, la fiscalité marocaine repose lourdement sur les salaires. L’impôt sur le revenu (IR), qui cible majoritairement les employés, génère près de 73 % de ses recettes grâce aux prélèvements sur les salaires déclarés, tandis que d’autres sources de revenus demeurent insuffisamment imposées. Ce déséquilibre contribue à une érosion du pouvoir d’achat des classes moyennes, accentuant les inégalités sociales et le sentiment d’injustice fiscale.
En parallèle, les entreprises, soumises à une fiscalité également lourde, peinent à investir dans la création d’emplois de qualité. Cette double contrainte freine la dynamique économique et renforce l'informalité du marché du travail.
Pour alléger cette pression, une redistribution des charges fiscales vers la consommation et le foncier pourrait être envisagée. Toutefois, une telle réforme doit être abordée avec prudence pour éviter de pénaliser les ménages les plus vulnérables.
Fiscalité de la consommation : Une augmentation de la TVA ou la création de taxes ciblées sur les biens non essentiels pourrait générer des recettes significatives. Cependant, l’effet régressif de la TVA risque de peser davantage sur les ménages à faibles revenus, à moins que des mécanismes compensatoires soient instaurés, tels que des subventions ciblées ou une exonération sur les produits de première nécessité.
Fiscalité foncière : Le secteur foncier représente une manne sous-exploitée. Une taxation accrue sur les terrains non bâtis, la spéculation foncière ou les biens immobiliers de luxe pourrait non seulement accroître les recettes fiscales, mais également stimuler une utilisation plus efficiente du foncier. Cela pourrait, par exemple, favoriser le développement de logements sociaux ou d’espaces économiques.
Le débat sur la redistribution fiscale ne peut se limiter à une approche technique. Il s’agit également d’un enjeu politique majeur qui interroge la vision de la justice sociale et fiscale du pays. Dans une société marquée par des disparités régionales et socio-économiques croissantes, l’acceptabilité de telles réformes dépendra de leur équité perçue et de leur capacité à offrir des perspectives de développement inclusif.
En 2025, le Maroc devra ainsi choisir entre maintenir un système fiscal inéquitable et inefficace, ou s’engager dans une réforme ambitieuse qui repose sur trois piliers : justice fiscale, croissance économique, et protection des classes vulnérables. Cette transformation exigera un dialogue national impliquant l’État, les entreprises, les syndicats et la société civile.