Quand les promesses se succèdent sans résultats tangibles
Depuis les années 2000, chaque ministre a annoncé des réformes ambitieuses : réorganisation des cycles, réforme de la gouvernance, nouveaux modèles pédagogiques, sans oublier les slogans séduisants comme “Université 4.0” ou “Éducation 4.0”. Mais qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
Force est de constater que la plupart de ces projets sont restés à l’état de discours, sans traduction concrète ni continuité dans l’action. Beaucoup de responsables, après avoir dirigé des universités prestigieuses, ont pris les commandes du ministère. Pourtant, ils n’ont pas su mettre en œuvre une vision systémique capable de dépasser les logiques de court terme.
Force est de constater que la plupart de ces projets sont restés à l’état de discours, sans traduction concrète ni continuité dans l’action. Beaucoup de responsables, après avoir dirigé des universités prestigieuses, ont pris les commandes du ministère. Pourtant, ils n’ont pas su mettre en œuvre une vision systémique capable de dépasser les logiques de court terme.
Responsabilités partagées, gouvernance défaillante.
La crise de l’enseignement supérieur ne peut pas être réduite à une seule faille technique. Elle résulte d’une combinaison de facteurs structurels et de responsabilités humaines :
- Des acteurs souvent enfermés dans la gestion administrative plutôt que dans la transformation stratégique.
- Une gouvernance marquée par l’instabilité : chaque nouveau ministre déconstruit ou ignore les réformes de son prédécesseur, empêchant toute continuité.
- Une autonomie universitaire illusoire, freinée par la bureaucratie et les blocages syndicaux.
- Un manque d’investissement clair dans la recherche et une absence de vision intégrée entre universités, entreprises et territoires.
- Des acteurs souvent enfermés dans la gestion administrative plutôt que dans la transformation stratégique.
- Une gouvernance marquée par l’instabilité : chaque nouveau ministre déconstruit ou ignore les réformes de son prédécesseur, empêchant toute continuité.
- Une autonomie universitaire illusoire, freinée par la bureaucratie et les blocages syndicaux.
- Un manque d’investissement clair dans la recherche et une absence de vision intégrée entre universités, entreprises et territoires.
La nécessité d’un bilan rigoureux et transparent.
Avant d’imaginer de nouvelles réformes, il est urgent d’établir un bilan objectif et transparent de ce qui a été fait et de ce qui ne l’a pas été. Ce bilan devrait répondre à des questions simples :
- Quels projets ont réellement transformé l’université marocaine au cours des vingt dernières années ?
- Quels engagements sont restés des slogans ?
- Pourquoi les taux de chômage des diplômés et d’abandon universitaire demeurent-ils élevés malgré les efforts de massification ?
- Quels projets ont réellement transformé l’université marocaine au cours des vingt dernières années ?
- Quels engagements sont restés des slogans ?
- Pourquoi les taux de chômage des diplômés et d’abandon universitaire demeurent-ils élevés malgré les efforts de massification ?
Pour une université stratégique et souveraine.
L’enseignement supérieur n’est pas un simple service social : il est un levier de souveraineté nationale, d’innovation et de développement territorial. Pour qu’il le devienne réellement, il faut :
- Assumer les responsabilités des acteurs passés et présents, ministres comme présidents d’universités.
- Stabiliser la gouvernance, garantir la continuité des réformes et dépasser les querelles corporatistes.
- Investir massivement dans la qualité : infrastructures, pédagogie numérique, employabilité et recherche appliquée.
- Réconcilier les universités avec leur territoire et leur tissu économique, afin qu’elles deviennent de véritables locomotives régionales.
- Assumer les responsabilités des acteurs passés et présents, ministres comme présidents d’universités.
- Stabiliser la gouvernance, garantir la continuité des réformes et dépasser les querelles corporatistes.
- Investir massivement dans la qualité : infrastructures, pédagogie numérique, employabilité et recherche appliquée.
- Réconcilier les universités avec leur territoire et leur tissu économique, afin qu’elles deviennent de véritables locomotives régionales.
Le Maroc a franchi le cap symbolique des 1,4 million d’étudiants. Mais il ne suffit pas de se réjouir de la démocratisation quantitative.
Sans qualité, sans stratégie cohérente et sans responsabilité assumée par ceux qui ont conduit les politiques publiques, l’enseignement supérieur restera en crise.
Il est temps de créer un observatoire indépendant, composé d’experts, de chercheurs et de personnalités qui ne sont pas partie prenantes, chargé d’évaluer de manière impartiale l’action passée, d’en tirer les leçons et de proposer des scénarios de solutions.
Ces scénarios devront être alignés à la fois avec la stratégie nationale et avec la place que le Maroc mérite d’occuper dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Par Dr Az-Eddine Bennani