Entre Arendt et Rawls : une souveraineté ouverte comme paradigme marocain


Par Lahcen Haddad

Le conflit du Sahara n’est plus une simple question de territoire, mais un laboratoire du droit international contemporain. Le plan d’autonomie marocain, adossé à la résolution 2025 du Conseil de sécurité, consacre une souveraineté relationnelle et ouverte, à la croisée d’Hannah Arendt et de John Rawls; entre la liberté comme action collective et la justice comme ordre coopératif.



Ce que le Maroc propose n’est pas un compromis politique, mais une théorie nouvelle de la souveraineté :

Une capabilité institutionnelle au sens d’Amartya Sen, une légitimation communicationnelle du droit au sens de Habermas, une modernisation enracinée au sens de Fukuyama.

Face à un droit international souvent prisonnier de ses dogmes postcoloniaux, le réalisme normatif marocain introduit une révolution silencieuse : celle d’un État capable d’intégrer la diversité sans renoncer à son unité, d’articuler l’histoire et la modernité, le pouvoir et la justice.

C’est là le véritable tournant du XXIᵉ siècle juridique : la fin de la souveraineté close, le début d’un droit international fondé sur la co-légitimité et la responsabilité partagée.

PAR LAHCEN HADDAD/LE360.MA
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Vendredi 7 Novembre 2025

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