Entretien avec Sophia El Khensae Bentamy sur l'Art de prendre des décisions


Prendre une décision, qu'elle soit anodine ou cruciale, est un exercice quotidien qui peut se transformer en véritable casse-tête. Entre intuition et rationalité, doutes et convictions, influence de l'entourage et volonté personnelle, notre capacité à trancher est mise à rude épreuve. Comment savoir si l'on fait le bon choix ? Existe-t-il une méthode infaillible pour décider avec sérénité ?

Pour explorer cette question universelle, nous avons rencontré Sophia El Khensae Bentamy, consultante, coach et enseignante en techniques de communication, spécialiste en psychologie positive et en thérapie par le rire. Elle nous livre ici une réflexion profonde sur l'art de la prise de décision, ses obstacles et les clés pour décider avec confiance et efficacité.



Question 1 : Pourquoi est-il si difficile de prendre une décision ?

Nos décisions sont influencées par de nombreux facteurs : notre expérience, notre éducation, notre environnement, voire même notre humeur du jour. Une bonne nuit de sommeil peut clarifier un choix complexe, alors qu’une mauvaise journée peut nous pousser à des décisions impulsives. Par ailleurs, nous cherchons souvent un équilibre entre raison et intuition, entre ce que nous savons être bon pour nous et ce qui nous tente sur le moment. C’est un véritable défi !

Question 2 : Existe-t-il une méthode universelle pour prendre la « bonne » décision ?

Il n’y a pas de recette unique, mais certains outils peuvent grandement aider : prendre une pause et respirer, établir une liste des pour et des contre, se projeter dans l’avenir en se demandant comment on se sentira dans six mois selon le choix fait, et surtout, faire confiance à notre intuition. Prendre une décision, c’est aussi accepter une part d’incertitude et avoir le courage de trancher.

Question 3 : Trop réfléchir à une décision, est-ce un danger ?

Absolument. Trop d’hésitation peut mener à la procrastination et à l’inaction. Le perfectionnisme, par exemple, est un piège : chercher la décision parfaite peut nous empêcher d’en prendre une du tout. Or, un mauvais choix assumé vaut souvent mieux qu’un non-choix subi. Il faut donc apprendre à faire confiance à notre capacité d’adaptation.

Question 4 : Faut-il demander l’avis des autres avant de décider ?

Demander conseil peut être utile, mais attention à l’excès ! Trop d’opinions peuvent embrouiller plutôt qu’éclairer. Nos proches projettent souvent leurs propres peurs et ambitions sur nous. Il est essentiel de s’entourer de personnes bienveillantes et inspirantes, mais sans laisser leur voix étouffer la nôtre. Comme le disait Steve Jobs : « Ne laissez pas le bruit des opinions des autres étouffer votre propre voix intérieure ».

Question 5 : Comment éviter de prendre une décision sous l’effet des émotions ?

Les émotions, qu’elles soient positives ou négatives, peuvent altérer notre jugement. Il est important de ne pas prendre de grandes décisions dans un état émotionnel extrême, que ce soit sous le coup de l’excitation ou du stress. Respirer, prendre du recul et attendre un moment plus calme sont des stratégies efficaces. Le bon timing est un élément clé dans toute prise de décision.

Question 6 : Une fois la décision prise, comment l’assumer pleinement ?

La clé est d’accepter qu’il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » décision en soi. Ce qui compte, c’est ce que l’on fait après. Une décision devient bonne lorsque nous nous y engageons pleinement et que nous faisons en sorte d’en tirer le meilleur. Se fixer des objectifs clairs et avancer avec confiance permet d’ancrer son choix et de le transformer en réussite.

Question pour finir : En un mot, comment mieux décider ?

Prendre une décision, c’est avant tout croire en soi. Respirer, réfléchir, mais ne pas s’enliser dans le doute. Se fier à son intuition, évaluer les options avec clarté et avancer avec détermination. Alors, prêts à décider ? Oui, non, peut-être… Beaucoup !

Jeudi 6 Mars 2025



Rédigé par La Rédaction le Jeudi 6 Mars 2025
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