Espoir de vaccin, vaccin pour l’espoir


Rédigé par le Vendredi 5 Février 2021



Le premier mois de l’an 2021 s’achève dans l’espoir, après avoir commencé dans le doute et une exaspération grandissante, plus se prolongeait le retard dans la livraison du vaccin au Maroc.

Une image pour symboliser ce moment où l’on commence enfin à voir le bout du tunnel ; SM Mohammed VI se faisant vacciner.

« Protéger les citoyens et agir dans l’intérêt supérieur de la nation ». C’est la double priorité que s’est fixé le Souverain et expliqué aux Marocains, il y a six mois, dans son discours du trône.

Le Maroc ne s’attend à recevoir, à terme prévisible, pas plus de 2 millions de doses du vaccin d’Astrazenica et 500 mille de celles de Sinopharm. Nous sommes encore loin des 65 millions de doses promises par le gouvernement, mais positivons ; la campagne de vaccination est enfin enclenchée.

Les Marocains ont besoin de retrouver la proximité sociale qui fait les familles et la communauté, leur pleine liberté de mouvement et leur entière mobilité.

Les opérateurs économiques, quelques soient la taille et la nature de leurs activités, autant que les travailleurs, ont besoin de faire de la relance économique une réalité.

Il n’est pas nécessaire de rappeler que pour les formations politiques, 2021 est une année électorale. Difficile de mener campagne par webinaire. Surtout quand le discours fait référence à la proximité.

Il y a, donc, unanimité dans la soif de retrouver confiance et la volonté d’en inspirer. En ce sens, le vaccin s’apparente à un messager s’adressant, individuellement, aux différents composants de l’organisme social, afin de libérer les potentiels « confinés ».

Au rythme des arrivages des doses de vaccin et de l’élargissement de la campagne, le nombre de bénéficiaires quotidiens vient s’ajouter à celui de la veille et des jours d’avant, dans la catégorie des « immunisés » (du moins faut-il l’espérer).

La progression arithmétique de la population vaccinée, reprenant confiance en elle-même et la diffusant dans son entourage, est à traduire également en termes de hausse de la productivité, des arrivées de touristes rassurés, du sourire rayonnant de patrons comptant leurs recettes, d’employés percevant leurs salaires, de journaliers ramenant à la maison de quoi manger.

Ne pas oublier, cependant, les sévères leçons de la crise sanitaire. Il serait, peut être, plus que temps de renforcer le système de santé, la recherche scientifique et la production pharmaceutique. Mais aussi, et surtout, s’approprier les comportements prudentiels acquis au cours de cette période pour les intégrer à notre culture.

La crise sanitaire a jeté une lumière crue sur la 4e révolution industrielle en cours, celle du digital. Crue parce qu’elle révèle des gagnants et des perdants de ce processus inéluctable.

Les Marocains ont maints défis à relever, ils ont besoin de leur immunité collective pour s’y mettre.

Par Ahmed NAJI




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Vendredi 5 Février 2021
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