France : Le RN veut une dissolution ultra-rapide


Rédigé par le Mercredi 3 Septembre 2025

Après leur entretien avec Bayrou, Le Pen et Bardella exigent une dissolution "ultra-rapide" de l'Assemblée nationale



Jordan Bardella , président du Rassemblement national, et Marine Le Pen , cheffe de file des députés RN, à l'issue de leur rendez-vous avec le Premier ministre François Bayrou le 2 septembre
La cheffe de file des députés du RN, Marine Le Pen, a réaffirmé mardi que son parti ne voterait pas la confiance au Premier ministre François Bayrou lundi prochain à l'Assemblée nationale, appelant en outre à une dissolution "ultra rapide" pour rebattre les cartes du jeu politique. 

Marine Le Pen et Jordan Bardella ont demandé mardi 2 septembre une "dissolution ultra-rapide" de l'Assemblée nationale après la chute probable du gouvernement de François Bayrou la semaine prochaine, considérant que "le miracle n'a pas eu lieu" à l'issue de leur entretien avec le Premier ministre.

François Bayrou avait entamé lundi une série de consultations des forces politiques, à une semaine du vote de confiance qu'il sollicite de l'Assemblée nationale le 8 septembre autour de la question budgétaire et qui pourrait sceller le sort de son gouvernement.

"Nous appelons, Jordan et moi-même, à une dissolution ultra-rapide. Parce que la réalité, c'est qu'il faut que la nouvelle majorité issue de ces nouvelles élections puisse construire un budget", a affirmé la cheffe de file des députés du Rassemblement national, à l'issue d'un entretien d'environ une heure avec François Bayrou.

"Le temps n'est plus à la discussion"

"Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget", a renchéri le président du parti Jordan Bardella, pour qui "le miracle n'a pas eu lieu" lors de cet entretien, qui "ne fera pas changer le Rassemblement national d'avis", à savoir voter contre la confiance au gouvernement lundi.

"Les portes n'étaient pas très ouvertes. Le Premier ministre a indiqué (...) qu'il était prêt peut-être un jour à regarder ce qu'il pouvait y avoir du côté de l'immigration. Mais je pense que le temps n'est plus à la discussion", a-t-il ajouté, fustigeant les "milliards d'euros qui partent en fumée dans une immigration qui est devenue une immigration de guichet social qui pèse sur les comptes de l'État".

"Je n'ai pas eu le sentiment que François Bayrou entrait dans une phase de négociation", a appuyé Marine Le Pen.

"La réponse est simple : nous n'avons pas confiance" et "le seul moyen pour un Premier ministre de pouvoir avoir une durée de vie un peu plus longue serait de rompre avec le macronisme", a-t-elle développé.

Avec Reuters et AFP




Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne, le… En savoir plus sur cet auteur
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