Fromage entier et cerveau: une étude suédoise associe sa consommation à un moindre risque de démence


Les graisses laitières complètes pourraient soutenir la santé du cerveau: -13% avec le fromage, -16% avec la crème.



Une étude de longue durée menée par des chercheurs de l’Université de Lund (Suède) suggère qu’une consommation régulière de fromage entier pourrait être associée à une baisse du risque de démence avec l’âge, bousculant certaines idées reçues sur les graisses et la santé cérébrale. Les personnes qui mangent quotidiennement au moins 50 g de fromage non fondu et entier environ deux tranches présenteraient une réduction du risque allant jusqu’à 13%. Par ailleurs, consommer 20 g ou plus de crème par jour serait lié à une diminution du risque de 16%.

À l’inverse, les produits laitiers allégés n’ont montré aucun effet notable ni à la hausse ni à la baisse sur la probabilité de démence. La recherche n’a pas identifié de lien clair entre le risque et la consommation d’autres produits laitiers (lait, beurre, yaourt). La chercheuse Emily Sonestedt souligne que le débat de longue date “riches en graisses vs pauvres en graisses” a contribué à classer le fromage comme un aliment à limiter, alors que ces résultats invitent à reconsidérer la question et à approfondir les travaux.

L’étude s’appuie sur l’analyse, sur 25 ans, de données de santé et alimentaires de quelque 28 000 Suédois, dont plus de 3 200 ont développé une démence. Les participants ont consigné leurs habitudes alimentaires et leurs modes de préparation, permettant d’établir des liens de long terme entre consommation et santé. Les auteurs précisent qu’un fromage “entier” contient 20% de matières grasses ou plus, et qu’une crème est dite “légère” en dessous de 30%.

Sonestedt insiste toutefois: certains produits laitiers riches en graisses pourraient soutenir la santé du cerveau, mais des études supplémentaires sont nécessaires, notamment dans des pays comme les États-Unis où le fromage est souvent consommé fondu ou avec de la viande. Les bénéfices observés ne s’appliquent pas aux porteurs du variant génétique APOE e4, associé à un risque accru d’Alzheimer, rappelant l’importance des facteurs héréditaires.

Mardi 23 Décembre 2025



Rédigé par le Mardi 23 Décembre 2025
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