Elles devaient révolutionner notre quotidien, elles ont disparu dans l’indifférence.
Lancée en grande pompe en 2013, la première version des Google Glass promettait une interface futuriste : prise de photos à la voix, navigation en surimpression, notifications à portée de regard… Un rêve de science-fiction devenu réalité. Mais en moins de deux ans, le projet grand public fut enterré. Pourquoi un produit aussi innovant a-t-il échoué ? Et pourquoi Google tente-t-il à nouveau l’aventure en 2025 avec sa nouvelle plateforme Android XR ?
Le flop des années 2010 : un produit en avance sur son époque
Les Google Glass de première génération ont souffert de plusieurs handicaps. D’abord, un design intrusif et peu séduisant. Porter ces lunettes équivalait à afficher au monde entier que l’on était un "Glasshole" — un terme péjoratif rapidement popularisé. Ensuite, la question de la vie privée : être filmé sans le savoir par quelqu’un qui porte des lunettes connectées a suscité un malaise social profond.
À cela s’ajoutaient des limitations techniques : autonomie limitée, applications rares, absence de réel besoin identifié pour le grand public… L’enthousiasme initial des geeks s’est vite transformé en scepticisme généralisé. Google a donc recentré le projet vers les professionnels, notamment dans les secteurs industriels et médicaux. Mais la vision d’un usage quotidien s’était effondrée.
Android XR : une seconde chance dans un monde prêt
Douze ans après, le contexte a radicalement changé. Les technologies de réalité augmentée (RA) et virtuelle (RV) sont matures. Le grand public s’est habitué aux casques immersifs pour le jeu vidéo, aux filtres RA sur les réseaux sociaux, et aux assistants vocaux dans la maison. En parallèle, les composants sont devenus plus petits, plus puissants et moins énergivores.
C’est dans ce contexte que Google revient avec Android XR, une plateforme destinée aux lunettes connectées nouvelle génération. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un simple gadget expérimental, mais d’un écosystème complet : compatibilité avec les applications Android, intégration de l’IA conversationnelle de Gemini, connectivité 5G, et surtout une interface visuelle discrète et contextuelle, qui affiche des informations sans envahir le champ de vision.
Le marché lui-même est plus réceptif : Apple, Meta et Samsung ont tous annoncé ou lancé des produits similaires. Les lunettes RA ne sont plus vues comme des curiosités, mais comme la prochaine frontière après les smartphones.
Pourquoi cela pourrait marcher en 2025 :
Google semble avoir tiré les leçons du passé : discrétion, ergonomie, utilité réelle et cadre légal plus clair en matière de données personnelles. Le succès dépendra de trois conditions :
Proposer un design élégant, presque invisible. Offrir des usages concrets et quotidiens (traduction instantanée, coaching sportif, navigation piétonne…). Développer un écosystème d’apps avec des partenariats solides.
Si Google parvient à cocher ces cases, les lunettes connectées pourraient enfin remplacer les écrans… et faire entrer Android dans l’ère post-smartphone.
Le flop des années 2010 : un produit en avance sur son époque
Les Google Glass de première génération ont souffert de plusieurs handicaps. D’abord, un design intrusif et peu séduisant. Porter ces lunettes équivalait à afficher au monde entier que l’on était un "Glasshole" — un terme péjoratif rapidement popularisé. Ensuite, la question de la vie privée : être filmé sans le savoir par quelqu’un qui porte des lunettes connectées a suscité un malaise social profond.
À cela s’ajoutaient des limitations techniques : autonomie limitée, applications rares, absence de réel besoin identifié pour le grand public… L’enthousiasme initial des geeks s’est vite transformé en scepticisme généralisé. Google a donc recentré le projet vers les professionnels, notamment dans les secteurs industriels et médicaux. Mais la vision d’un usage quotidien s’était effondrée.
Android XR : une seconde chance dans un monde prêt
Douze ans après, le contexte a radicalement changé. Les technologies de réalité augmentée (RA) et virtuelle (RV) sont matures. Le grand public s’est habitué aux casques immersifs pour le jeu vidéo, aux filtres RA sur les réseaux sociaux, et aux assistants vocaux dans la maison. En parallèle, les composants sont devenus plus petits, plus puissants et moins énergivores.
C’est dans ce contexte que Google revient avec Android XR, une plateforme destinée aux lunettes connectées nouvelle génération. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un simple gadget expérimental, mais d’un écosystème complet : compatibilité avec les applications Android, intégration de l’IA conversationnelle de Gemini, connectivité 5G, et surtout une interface visuelle discrète et contextuelle, qui affiche des informations sans envahir le champ de vision.
Le marché lui-même est plus réceptif : Apple, Meta et Samsung ont tous annoncé ou lancé des produits similaires. Les lunettes RA ne sont plus vues comme des curiosités, mais comme la prochaine frontière après les smartphones.
Pourquoi cela pourrait marcher en 2025 :
Google semble avoir tiré les leçons du passé : discrétion, ergonomie, utilité réelle et cadre légal plus clair en matière de données personnelles. Le succès dépendra de trois conditions :
Proposer un design élégant, presque invisible. Offrir des usages concrets et quotidiens (traduction instantanée, coaching sportif, navigation piétonne…). Développer un écosystème d’apps avec des partenariats solides.
Si Google parvient à cocher ces cases, les lunettes connectées pourraient enfin remplacer les écrans… et faire entrer Android dans l’ère post-smartphone.
On sera les premiers à les mettre sur le bout du nez, si et seulement si ...
Et soyons clairs : nous serons les premiers à les adopter, à condition que deux critères essentiels soient remplis. D’abord, le prix. Les échecs passés nous ont appris qu’un gadget futuriste à plus de mille euros, aussi intelligent soit-il, ne trouve pas facilement preneur.
Si Google réussit à proposer ses lunettes Android XR à un tarif raisonnable, adapté aux budgets des étudiants, des professionnels et des technophiles moyens, elle pourra réellement démocratiser la réalité augmentée. Ensuite, le confort d’usage.
Pas question de porter un objet lourd, encombrant ou inesthétique sur le nez toute la journée. L’ergonomie devra être irréprochable : légèreté, discrétion, simplicité. Si ces deux conditions sont réunies — un prix abordable et une utilisation confortable — alors oui, Google n’aura même pas besoin de nous convaincre : on sera les premiers à les mettre sur le bout du nez.
Si Google réussit à proposer ses lunettes Android XR à un tarif raisonnable, adapté aux budgets des étudiants, des professionnels et des technophiles moyens, elle pourra réellement démocratiser la réalité augmentée. Ensuite, le confort d’usage.
Pas question de porter un objet lourd, encombrant ou inesthétique sur le nez toute la journée. L’ergonomie devra être irréprochable : légèreté, discrétion, simplicité. Si ces deux conditions sont réunies — un prix abordable et une utilisation confortable — alors oui, Google n’aura même pas besoin de nous convaincre : on sera les premiers à les mettre sur le bout du nez.