Il faut inviter Kamala Harris à déguster un tajine




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Maintenant que le vieux Joe s’est emparé du fauteuil au bureau ovale, il serait temps pour les Marocains d’inviter Kamala à goûter un tajine. Un caftan lui irait, par ailleurs, à la perfection.


Comme une lettre à la poste


Trump a été éjecté de la Maison blanche (une histoire de facture de Covid19 impayée paraît-il) ? Vive Joe Biden (lui règle tout pas voie postale) ! C’est ce qu’on appelle la « realpolitik », chers compatriotes, alors pas la peine de se gêner. On a une affaire du Sahara sur le gril et nul besoin de rappeler que les dirigeants de nos chers voisins de l’est éprouvent un malin plaisir à souffler sur les braises.

Dieu merci, le cours du baril ne permet pas à Al Mouradia (palais présidentiel à Alger) de trop en faire, ces derniers temps, mais que l’économie mondiale redémarre et… chassez le naturel (anti-marocain) et il revient au galop. On ne va quand même pas espérer que la demande mondiale en énergie reste faible, ce qui serait le reflet d’activités productives ralenties. Les Marocains n’y ont eux-mêmes pas intérêt.


Mme le procureur


Non, c’est à  Kamala qu’il faut désormais s’adresser. Et elle, des gangsters de la trempe des polisariens, elle en on a envoyé pas mal méditer à l’ombre sur leurs méfaits pour quelques années, quand elle officiait comme procureur générale de Californie.


Et ce avant qu’une Kennedy amphétaminée n’aille lui souffler à l’oreille que se sont des mercenaires « modérés ». Parce que de drôles d’oiseaux qui entonnent des chansons droit-de-l’hommistes accompagnés des tambours des « minorités opprimées », le parti démocrate en pullule.
 

Il faut être réaliste. L’argent pour redresser l’économie américaine, mise à genoux pas les deux épidémies, celle du Covid19 et des émeutes urbaines, le vieux Joe ne l’a pas. Les législations progressistes pour calmer les « Social Justice Warriors » (guerriers de la justice sociale) qui soutiennent le parti démocrate, Lalla Kamala n’est pas prête à les faire avaler aux républicains du Sénat, que tout porte à croire qu’ils y seront aussi nombreux, voir plus, après le mois de janvier.


L’Afrique des origines


Et que font les dirigeants politiques américains, allaités aux idéaux impérialistes, quand ils n’ont aucune solution pour régler les problèmes dans leurs pays ? Ils se cherchent des ennemis extérieurs sur lesquels passer leur rage, des peuples à « démocratiser » sous un tapis de bombes « humanitaires », ou à sanctionner, quand c’est assez risqué de se frotter à leurs armées.
C’est alors le moment de rappeler à Lalla Kamala ses origines (en partie) africaines, surtout dans un pays ou il est agréable de le célébrer et de regarder, tout autour, la Chine s’étendre en Afrique, le doute étriper l’Europe et le chaos consumer le Moyen Orient. On se rend mieux compte de l’îlot de stabilité que représente le Maroc dans l’océan d’incertitudes environnant.


Fritures sur la ligne


La dissonance polisarienne à ses frontières sud ne saurait, toutefois, disparaître, tant qu’aucune solution n’aura été trouvée à l’équation algérienne. L’antidote constitutionnel inefficace pour faire disparaître le Hirak est le symbole de l’entêtement suicidaire du régime d’Alger, ce même entêtement dont il fait preuve envers le Maroc.
 

Un apaisement de la rive sud de la Méditerranée serait de nature rassurante pour une Union européenne en manque de leadership américain.


Basri, sors de ce corps !


En fait, on pourrait demander à Hilary, qui a déjà visité le Maroc, d’en vanter les charmes africains à Kamala. Pour faire bonne figure, on fera également parvenir au vieux Joe un poster de Driss Basri, qu’il pourra accrocher dans son bureau ovale pour pouvoir admirer un maître précurseur en « vagues électorales ».


T’inquiètes, Joe, aucun tribunal n’ira recompter les grains de sable du Sahara, c’est tellement désertique que même les voix s’y perdent.


Ahmed NAJI



Mardi 10 Novembre 2020

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