Un gala de l’indécence morale
À Paris, le lundi 27 mai, un gala privé s’est tenu pour soutenir l’armée israélienne. Mais ce n’est pas tant la nature du soutien militaire qui choque – dans un monde où les alliances sont souvent troubles – que le profil des invités et la teneur des discours.
Car il ne s’agissait pas d’un simple dîner caritatif : ce fut une soirée de provocations assumées, de railleries glaçantes et de blagues douteuses sur les civils tués à Gaza. Le tout en présence d’un aéropage bien connu de l’extrême droite française : essayistes identitaires, journalistes de chaînes d’opinion, anciens conseillers ministériels, influenceurs au rire gras. Une soirée où la barbarie semble devenue divertissement, où la mort de milliers de Palestiniens a servi de fond sonore à des toasts en faveur d’une armée accusée de possibles crimes de guerre.
« Ils ont osé »… C’est la formule qui s’impose. Oser ricaner pendant que des corps d’enfants sont extraits des décombres. Oser applaudir des tirs de drones et saluer la “précision chirurgicale” de bombes larguées sur des écoles. Oser enfin, au cœur de Paris, ville des droits de l’homme, organiser une fête au nom d’un soutien militaire, comme si les règles du droit international n’étaient qu’une suggestion sans conséquences.
Selon plusieurs sources concordantes, ce rassemblement s’est tenu dans une salle parisienne huppée, protégée de toute contre-manifestation. Il aurait été organisé par un réseau informel de soutiens à l’État israélien, mais cette fois de manière explicite à l’armée elle-même. Sur scène : de prétendus “humoristes” qui se sont permis des jeux de mots sordides sur les hôpitaux ciblés. Dans la salle : des rires enregistrés, des applaudissements nourris, et une ovation à chaque mention de Tsahal.
Présents dans la salle, plusieurs personnalités connues pour leurs positions radicales sur la question israélo-palestinienne. Parmi elles : des chroniqueurs habitués des plateaux télé, des membres de think tanks néoconservateurs, et même quelques figures politiques françaises aux relents islamophobes à peine voilés. L’événement, selon les témoignages recueillis, a rapidement tourné à la célébration militariste, avec des prises de parole saluant « le courage des soldats israéliens qui nettoient Gaza maison par maison ».
Face à cet étalage d’obscénité, le député de La France Insoumise, Aymeric Caron, a décidé d’agir. Il a saisi le parquet national antiterroriste pour apologie de crimes de guerre, se disant « profondément choqué par cette normalisation d’un discours génocidaire dans une capitale européenne ». Il ne s’agit plus de divergences géopolitiques, mais d’un basculement moral, selon lui.
La justice française, jusqu’ici prudente voire frileuse sur ce terrain, se trouve face à un dilemme historique : laisser impuni un événement qui flirte avec la provocation à la haine, ou affirmer clairement les limites de la liberté d’expression quand celle-ci se fait célébration de la mort.
Le plus glaçant n’est peut-être pas ce gala lui-même, mais le silence complice qui l’a entouré. Aucune réaction du gouvernement Français.
Aucun communiqué officiel. Silence radio des grandes rédactions nationales, pourtant promptes à dénoncer d’autres formes d’extrémisme. Ce deux poids deux mesures abîme la parole publique. Que dirait-on si un gala de soutien au Hamas avait été organisé à Marseille, avec blagues sur les civils israéliens ?
La République Français est-elle devenue sourde lorsque le scandale ne vient pas du camp qu’elle a désigné comme infréquentable ? Peut-on rire de la mort, tant qu’on le fait dans les salons dorés et non dans les rues populaires ?
Car il ne s’agissait pas d’un simple dîner caritatif : ce fut une soirée de provocations assumées, de railleries glaçantes et de blagues douteuses sur les civils tués à Gaza. Le tout en présence d’un aéropage bien connu de l’extrême droite française : essayistes identitaires, journalistes de chaînes d’opinion, anciens conseillers ministériels, influenceurs au rire gras. Une soirée où la barbarie semble devenue divertissement, où la mort de milliers de Palestiniens a servi de fond sonore à des toasts en faveur d’une armée accusée de possibles crimes de guerre.
« Ils ont osé »… C’est la formule qui s’impose. Oser ricaner pendant que des corps d’enfants sont extraits des décombres. Oser applaudir des tirs de drones et saluer la “précision chirurgicale” de bombes larguées sur des écoles. Oser enfin, au cœur de Paris, ville des droits de l’homme, organiser une fête au nom d’un soutien militaire, comme si les règles du droit international n’étaient qu’une suggestion sans conséquences.
Selon plusieurs sources concordantes, ce rassemblement s’est tenu dans une salle parisienne huppée, protégée de toute contre-manifestation. Il aurait été organisé par un réseau informel de soutiens à l’État israélien, mais cette fois de manière explicite à l’armée elle-même. Sur scène : de prétendus “humoristes” qui se sont permis des jeux de mots sordides sur les hôpitaux ciblés. Dans la salle : des rires enregistrés, des applaudissements nourris, et une ovation à chaque mention de Tsahal.
Présents dans la salle, plusieurs personnalités connues pour leurs positions radicales sur la question israélo-palestinienne. Parmi elles : des chroniqueurs habitués des plateaux télé, des membres de think tanks néoconservateurs, et même quelques figures politiques françaises aux relents islamophobes à peine voilés. L’événement, selon les témoignages recueillis, a rapidement tourné à la célébration militariste, avec des prises de parole saluant « le courage des soldats israéliens qui nettoient Gaza maison par maison ».
Face à cet étalage d’obscénité, le député de La France Insoumise, Aymeric Caron, a décidé d’agir. Il a saisi le parquet national antiterroriste pour apologie de crimes de guerre, se disant « profondément choqué par cette normalisation d’un discours génocidaire dans une capitale européenne ». Il ne s’agit plus de divergences géopolitiques, mais d’un basculement moral, selon lui.
La justice française, jusqu’ici prudente voire frileuse sur ce terrain, se trouve face à un dilemme historique : laisser impuni un événement qui flirte avec la provocation à la haine, ou affirmer clairement les limites de la liberté d’expression quand celle-ci se fait célébration de la mort.
Le plus glaçant n’est peut-être pas ce gala lui-même, mais le silence complice qui l’a entouré. Aucune réaction du gouvernement Français.
Aucun communiqué officiel. Silence radio des grandes rédactions nationales, pourtant promptes à dénoncer d’autres formes d’extrémisme. Ce deux poids deux mesures abîme la parole publique. Que dirait-on si un gala de soutien au Hamas avait été organisé à Marseille, avec blagues sur les civils israéliens ?
La République Français est-elle devenue sourde lorsque le scandale ne vient pas du camp qu’elle a désigné comme infréquentable ? Peut-on rire de la mort, tant qu’on le fait dans les salons dorés et non dans les rues populaires ?
Un avertissement pour la démocratie française
Ce gala indécent restera, peut-être, un fait divers médiatique. Ou peut-être, un tournant. Celui où des figures publiques ont assumé publiquement le cynisme le plus abject. Celui où le droit a reculé devant la provocation. Celui où la mort d’innocents a été moquée sans honte.
L’Histoire jugera. Mais aujourd’hui, la France regarde. Et ceux qui ont osé… ont, pour l’instant, gagné.
L’Histoire jugera. Mais aujourd’hui, la France regarde. Et ceux qui ont osé… ont, pour l’instant, gagné.