Infection et vaccination : peut-on parler d’immunité identique ?


Rédigé par Bouteina BENNANI le Mercredi 16 Février 2022

En cette période où certains pays commencent à enlever les restrictions sanitaires, où d’autres corsent les mesures de prévention et la vaccination, s’annonce déjà dans certains pays le « fantôme » les prémices d’un autre variant hybride, Deltacron, fruit de deux variants qui se croisent. Certes, d’après les virologues infectiologies, une cellule peut-être infectée par deux virus en même temps, mais probablement pas dans le cas de ce dernier virus recombiné. Et dans ce tumulte d’opinions, d’idées, voire de pensées, certaines données parues dans des revues scientifiques fiables confortent les uns, frustrent ou énervent d’autres.



Ces derniers jours, on ne sait qui croire, les organismes, ministères et institutions de santé, les médecins ou les chercheurs, qui font de plus en plus de sorties médiatiques parfois « incontrôlables », aux quatre coins du monde, et qui peuvent s’avérer parfois contradictoires. Certains parlent de la fin de cette crise sanitaire d’ici mai, d’autres, tel que l’OMS, attestent du risque d'émergence de nouveaux variants plus transmissibles et plus mortels…

Les thèses de l’efficacité des vaccins sont multiples et se démentent parfois. Est-ce le lobbying des laboratoires pharmaceutiques producteurs ?  

Selon des virologues : «  l'efficacité du vaccin Astra Zeneka est réduite à 60 % après deux doses contre le variant Delta (contre 66 % contre le variant Alpha) ». Une autre étude britannique a souligné que « l'Astra Zeneca demeure efficace à 92 % contre les hospitalisations. Quant à Pfizer, son efficacité Serait rabaissée de 88% avec deux doses (contre 94 % pour le variant Alpha) ».

Et le dernier des derniers, c’est la fabrication d’un vaccin prometteur à base de plantes, de la même famille du tabac, qui commence déjà à faire parler de lui, au Canada et qui attend son homologation. C’est la dernière carte pour mettre fin aux non-vaccinés et couper court aux différentes manifestations de résistance.

Vaccinés, non-vaccinés : le profil des covidiens hospitalisés

Apparemment,  les facteurs de risque chez les personnes vaccinées sont sensiblement les mêmes que chez les personnes non vaccinées. En revanche, on retrouve beaucoup moins de personnes sans comorbidité et hospitalisées ou décédées de la Covid-19 aussi bien chez les vaccinés que chez les non-vaccinés ».
Quoique, dans notre pays et par ailleurs, la Covid 19 ait touché les personnes de tout âge, même les enfants, de variant en variant, on intègre toujours dans le lot de facteurs de risque, l’âge. En plus, bien sûr, de l’obésité, du diabète, de la trisomie 21, du retard mental, des problèmes rénaux, du cancer du poumon...Cependant, au niveau de la réanimation des hôpitaux, il y a plusieurs cas de personnes  intubées qui ont complété leur vaccination, soit 3 doses.

Or ces facteurs sont-ils les mêmes pour les deux profils : les vaccinés et les non vaccinés ?  
Il a été démontré que « Parmi les personnes totalement vaccinées et hospitalisées, seulement 10 % n'avaient aucune comorbidité. Parmi les personnes totalement vaccinées et décédées, seulement 2 % n'avaient aucune comorbidité ».  La comorbidité signifie la présence d'un ou de plusieurs troubles associés à un trouble ou une maladie primaire.

(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});

Infection et vaccination : peut-on parler d’immunité identique ?

Tout ce qui est sûr, c’est qu’elle est différente. Les études parlent aussi de protection du vaccin contre les réinfections et les formes graves, mais jusqu’à quel degré pour les variants ?

Selon les virologues, dans le cas de la rubéole, de la varicelle ou de l’hépatite B, la personne infectée est immunisée, elle ne peut être infectée une autre fois. Dans ce cas, l’infection naturelle et la vaccination confèrent une immunité identique. Par contre, dans le cas des virus respiratoires comme la grippe ou la Covid 19, l’infection peut se produire maintes fois. La preuve, c’est que même vaccinés, certains malades ont été infectés à plusieurs reprises. Ce qui est sûr, c’est que plus l’infection est sévère plus l’immunité est forte. Et plus la personne est asymptomatique, plus l’immunité acquise est faible (développement de peu d’anticorps).

Les effets indésirables des vaccins : entre bénins et très graves

Si à priori, pas mal de gens ne ressentent presque rien après un vaccin, d’autres peuvent ressentir de petits maux, comme un état grippal, un problème intestinal, de la fatigue ou des douleurs musculaires. D’autres, par contre, ont besoin de quelques jours ou semaines pour se relever des effets de la vaccination. C’est le cas, par exemple, de grands malaises tels qu’une paralysie faciale survenue juste après le vaccin, ou encore, les douleurs aux extrémités, une lymphadénopathie, des éruptions cutanées, des myocardites ou péricardites... L’incidence des effets indésirables cardiaques et de la paralysie faciale représente 1 sur 10 000 personnes vaccinées.

Selon des indicateurs de recherche, les effets indésirables graves les plus fréquents sont la tachycardie, l’anaphylaxie, les convulsions, l’insuffisance cardiaque, la paralysie faciale, et ils représentant 25 % de l’ensemble des effets.

Quant aux effets indésirables bénins, les plus fréquents sont le malaise bénin, la hausse de température, une anomalie gastro-intestinale, une réaction cutanée et une difficulté respiratoire. Ils représentent 75 % du lot des effets non-souhaitables.

Certains patients rapportent aussi, après leur vaccination, avoir eu des vertiges, des acouphènes, ou encore des interruptions de règles. Pour ce dernier effet, plusieurs jeunes filles Marocaines vaccinées ont eu des retards inquiétants des menstruations.




Mercredi 16 Février 2022
Dans la même rubrique :