A lire ou à écouter en podcast :
Les influenceurs millionnaires : mythe ou réalité ?
Les influenceurs marocains affichent souvent un style de vie luxueux, alimenté par des collaborations avec des marques prestigieuses. Cependant, la réalité financière de ces stars digitales reste opaque. Selon une étude de Moroccan Advertising Insights (2024), le marché du sponsoring au Maroc a atteint 500 millions de dirhams, mais la répartition de ces revenus est loin d’être équitable. Seules les figures les plus emblématiques, avec des millions d’abonnés, parviennent à générer des revenus conséquents. Les micro-influenceurs, bien que populaires localement, peinent à monétiser leur contenu de manière durable.
La fiscalité constitue un autre point de tension. Beaucoup d’influenceurs ne déclarent pas leurs revenus, profitant de l’absence de réglementation spécifique. Cette opacité financière pose des questions sur la légitimité des success stories affichées, souvent exagérées pour maintenir leur image publique.
Instagram contre TikTok : la bataille des plateformes au Maroc
Le Maroc connaît une migration notable des audiences entre Instagram et TikTok. Début 2025, Instagram comptait 13,1 millions d’utilisateurs, soit 34,2 % de la population, tandis que TikTok atteignait 14,6 millions d’utilisateurs, représentant 54,7 % des adultes âgés de 18 ans et plus. Cette croissance rapide de TikTok (+17,5 % en un an) s’explique par son format interactif et accessible, particulièrement apprécié des jeunes.
Les stratégies des créateurs (ices) de contenu évoluent en conséquence. Sur Instagram, ils privilégient des contenus esthétiques et des partenariats commerciaux ciblés. Sur TikTok, elles adoptent un ton plus spontané et créatif pour capter l’attention des audiences. Cette dualité oblige les créateurs à jongler entre deux univers, tout en restant cohérents dans leur image de marque.
Beauté sous filtre : l’impact psychologique des standards véhiculés
Les réseaux sociaux imposent des normes de beauté souvent irréalistes. Les influenceuses marocaines, à travers leurs publications, contribuent à renforcer ces standards. Selon une étude de Moroccan Youth Survey (2023), 42 % des jeunes femmes marocaines estiment que ces standards affectent leur estime de soi.
Le recours systématique aux filtres et aux retouches numériques crée une pression sociale importante, notamment chez les adolescentes. Bien que certaines influenceuses militent pour l’acceptation de soi, le phénomène reste marginal face à la domination des contenus idéalisés.
Sponsoring ou manipulation ? Quand la publicité se cache derrière une story
La frontière entre contenu personnel et publicité est de plus en plus floue. Les influenceurs marocains utilisent des stories et des publications pour promouvoir des produits, souvent sans mentionner qu’il s’agit de partenariats rémunérés. Cette pratique soulève des problèmes d’éthique et de transparence.
En 2024, le sponsoring représentait une part importante des revenus des influenceurs au Maroc, mais la réglementation sur la publicité dissimulée reste insuffisante. Les consommateurs, souvent jeunes et influençables, sont exposés à des contenus manipulés qui affectent leurs décisions d’achat.
L’émergence des micro-influenceurs locales
Les micro-influenceurs marocains, bien que moins visibles, jouent un rôle crucial dans leurs communautés. Ils mettent en avant des initiatives artisanales, des traditions locales et des problématiques sociales. Selon le Local Influence Report (2023), 65 % des consommateurs marocains préfèrent suivre des micro-influenceurs pour leur authenticité.
Ces personnes influentes, souvent issues de quartiers modestes, utilisent leurs plateformes pour valoriser des projets locaux. Leur succès repose sur leur proximité avec leur audience, loin des standards imposés par les grandes capitales.
Harcèlement en ligne : l’autre prix de la visibilité
La visibilité des influenceuses les expose à des formes de violence numérique. Selon le rapport de Cyber Security Morocco (2023), 28 % des influenceuses marocaines ont été victimes de cyberharcèlement. Les attaques sexistes et les menaces anonymes sont monnaie courante, affectant leur santé mentale.
Face à ces défis, certaines influenceuses s’engagent activement dans la lutte contre le harcèlement en ligne. Elles utilisent leurs plateformes pour sensibiliser leur audience et dénoncer ces pratiques.
L’influence masculine : une niche encore marginale ?
L’économie de l’influence au Maroc reste largement dominée par les femmes. Les influenceurs masculins, bien que présents, peinent à atteindre la même visibilité. Début 2025, 46,6 % de l’audience publicitaire adulte d’Instagram au Maroc était féminine, contre 53,4 % masculine. Cependant, sur TikTok, les hommes représentent une majorité (59,7 %).
Cette disparité reflète les attentes de l’audience, mais aussi les stéréotypes liés aux rôles sociaux dans le pays.
Quel futur pour l’influence ?
L’avenir des influenceurs marocains sera marqué par l’émergence de nouvelles technologies. L’intelligence artificielle générative, les avatars virtuels et les clones numériques redéfiniront les stratégies de communication. Les créateurs devront s’adapter à ces évolutions tout en restant fidèles à leur audience.
Avec 13,1 millions d’utilisateurs sur Instagram et 14,6 millions sur TikTok en 2025, le Maroc est un terrain fertile pour l’économie de l’influence. Cependant, la durabilité de ce secteur dépendra de la transparence, de l’éthique et de la créativité des acteurs.
Les influenceurs marocains affichent souvent un style de vie luxueux, alimenté par des collaborations avec des marques prestigieuses. Cependant, la réalité financière de ces stars digitales reste opaque. Selon une étude de Moroccan Advertising Insights (2024), le marché du sponsoring au Maroc a atteint 500 millions de dirhams, mais la répartition de ces revenus est loin d’être équitable. Seules les figures les plus emblématiques, avec des millions d’abonnés, parviennent à générer des revenus conséquents. Les micro-influenceurs, bien que populaires localement, peinent à monétiser leur contenu de manière durable.
La fiscalité constitue un autre point de tension. Beaucoup d’influenceurs ne déclarent pas leurs revenus, profitant de l’absence de réglementation spécifique. Cette opacité financière pose des questions sur la légitimité des success stories affichées, souvent exagérées pour maintenir leur image publique.
Instagram contre TikTok : la bataille des plateformes au Maroc
Le Maroc connaît une migration notable des audiences entre Instagram et TikTok. Début 2025, Instagram comptait 13,1 millions d’utilisateurs, soit 34,2 % de la population, tandis que TikTok atteignait 14,6 millions d’utilisateurs, représentant 54,7 % des adultes âgés de 18 ans et plus. Cette croissance rapide de TikTok (+17,5 % en un an) s’explique par son format interactif et accessible, particulièrement apprécié des jeunes.
Les stratégies des créateurs (ices) de contenu évoluent en conséquence. Sur Instagram, ils privilégient des contenus esthétiques et des partenariats commerciaux ciblés. Sur TikTok, elles adoptent un ton plus spontané et créatif pour capter l’attention des audiences. Cette dualité oblige les créateurs à jongler entre deux univers, tout en restant cohérents dans leur image de marque.
Beauté sous filtre : l’impact psychologique des standards véhiculés
Les réseaux sociaux imposent des normes de beauté souvent irréalistes. Les influenceuses marocaines, à travers leurs publications, contribuent à renforcer ces standards. Selon une étude de Moroccan Youth Survey (2023), 42 % des jeunes femmes marocaines estiment que ces standards affectent leur estime de soi.
Le recours systématique aux filtres et aux retouches numériques crée une pression sociale importante, notamment chez les adolescentes. Bien que certaines influenceuses militent pour l’acceptation de soi, le phénomène reste marginal face à la domination des contenus idéalisés.
Sponsoring ou manipulation ? Quand la publicité se cache derrière une story
La frontière entre contenu personnel et publicité est de plus en plus floue. Les influenceurs marocains utilisent des stories et des publications pour promouvoir des produits, souvent sans mentionner qu’il s’agit de partenariats rémunérés. Cette pratique soulève des problèmes d’éthique et de transparence.
En 2024, le sponsoring représentait une part importante des revenus des influenceurs au Maroc, mais la réglementation sur la publicité dissimulée reste insuffisante. Les consommateurs, souvent jeunes et influençables, sont exposés à des contenus manipulés qui affectent leurs décisions d’achat.
L’émergence des micro-influenceurs locales
Les micro-influenceurs marocains, bien que moins visibles, jouent un rôle crucial dans leurs communautés. Ils mettent en avant des initiatives artisanales, des traditions locales et des problématiques sociales. Selon le Local Influence Report (2023), 65 % des consommateurs marocains préfèrent suivre des micro-influenceurs pour leur authenticité.
Ces personnes influentes, souvent issues de quartiers modestes, utilisent leurs plateformes pour valoriser des projets locaux. Leur succès repose sur leur proximité avec leur audience, loin des standards imposés par les grandes capitales.
Harcèlement en ligne : l’autre prix de la visibilité
La visibilité des influenceuses les expose à des formes de violence numérique. Selon le rapport de Cyber Security Morocco (2023), 28 % des influenceuses marocaines ont été victimes de cyberharcèlement. Les attaques sexistes et les menaces anonymes sont monnaie courante, affectant leur santé mentale.
Face à ces défis, certaines influenceuses s’engagent activement dans la lutte contre le harcèlement en ligne. Elles utilisent leurs plateformes pour sensibiliser leur audience et dénoncer ces pratiques.
L’influence masculine : une niche encore marginale ?
L’économie de l’influence au Maroc reste largement dominée par les femmes. Les influenceurs masculins, bien que présents, peinent à atteindre la même visibilité. Début 2025, 46,6 % de l’audience publicitaire adulte d’Instagram au Maroc était féminine, contre 53,4 % masculine. Cependant, sur TikTok, les hommes représentent une majorité (59,7 %).
Cette disparité reflète les attentes de l’audience, mais aussi les stéréotypes liés aux rôles sociaux dans le pays.
Quel futur pour l’influence ?
L’avenir des influenceurs marocains sera marqué par l’émergence de nouvelles technologies. L’intelligence artificielle générative, les avatars virtuels et les clones numériques redéfiniront les stratégies de communication. Les créateurs devront s’adapter à ces évolutions tout en restant fidèles à leur audience.
Avec 13,1 millions d’utilisateurs sur Instagram et 14,6 millions sur TikTok en 2025, le Maroc est un terrain fertile pour l’économie de l’influence. Cependant, la durabilité de ce secteur dépendra de la transparence, de l’éthique et de la créativité des acteurs.