Lors d'une conférence de presse à Jérusalem, Yuli Novak, directrice exécutive de B'Tselem, a déclaré que la guerre menée par Israël à Gaza depuis les attaques du 7 octobre 2023 constitue un "génocide". Cette déclaration s'appuie sur un rapport qui compile des témoignages, des statistiques et des événements liés à la politique israélienne en Gaza.
Le rapport conclut qu’Israël mène une action coordonnée visant à détruire intentionnellement la société palestinienne dans la bande de Gaza. L'ONG médicale Physicians for Human Rights - Israel (PHRI) a également souligné le démantèlement systématique du système de santé à Gaza, affirmant que les opérations israéliennes répondent aux critères de génocide tels que définis par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Les accusations de génocide interviennent dans un contexte de violence intense entre Israël et le Hamas, qui a débuté par une attaque surprise du Hamas le 7 octobre 2023, entraînant la mort de 1 219 personnes en Israël, principalement des civils. En réponse, Israël a lancé une offensive militaire qui, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, aurait causé la mort d’au moins 59 921 personnes à Gaza, dont la majorité sont également des civils.
Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a fermement rejeté ces accusations, affirmant qu’il est illogique de parler d’intentions génocidaires alors qu’Israël a envoyé 1,9 million de tonnes d’aide humanitaire à Gaza.
Les déclarations de B’Tselem et de PHRI ont suscité des réactions contrastées. Tandis qu’Israël continue de défendre ses actions comme des mesures de sécurité face à des menaces terroristes, des pays comme l’Afrique du Sud ont pris des mesures juridiques en portant l’affaire devant la Cour internationale de justice (CIJ), accusant Israël de génocide.
Les ONG et les défenseurs des droits humains appellent à une enquête internationale sur les actions israéliennes à Gaza, soulignant la nécessité d’une réponse appropriée à la crise humanitaire qui s’y déroule.
Les accusations de génocide à l’encontre d’Israël par des ONG israéliennes soulèvent des questions cruciales sur les droits humains et le droit international dans le cadre du conflit israélo-palestinien. Alors que la situation à Gaza reste critique, les implications de ces allégations pourraient avoir un impact significatif sur la perception internationale d’Israël et sur les futures négociations de paix. La communauté internationale devra réagir face à ces accusations et aux conséquences humanitaires de ce conflit prolongé.