Journée mondiale contre le cancer


Rédigé par Bouteina BENNANI le Mercredi 3 Février 2021

Le cancer du sein, le plus fréquent en 2020

En marge de la Journée Mondiale contre le cancer, célébrée le 4 février, l’Union pour la Méditerranée livre quelques résultats et recommandations de son projet « Droit des Femmes à la Santé » (WoRTH), réalisé en Albanie, au Monténégro et au Maroc.

Les chiffres de l’OMS et de l'Observatoire mondial du cancer sont révélateurs de l’ampleur des incidences du cancer.



A lire ou à écouter en podcast :

Journée mondiale contre le cancer.mp3  (3.77 Mo)

 La journée constitue une étape évaluative

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le cancer est la deuxième cause de décès dans le monde, avec un nombre de décès estimé à 9,6 millions en 2018.

Aussi, selon l'Observatoire mondial du cancer, le nombre de nouveaux cas de cancer du sein a été estimé à plus de 2 millions en 2020. Cette évaluation en fait le cancer le plus fréquent cette année.

Dans la région euro-méditerranéenne, 15 des 25 États membres de l'UpM présentent les taux les plus élevés de cancer du sein en 2018.

Toutes ces statistiques résument l’état des lieux des cancers dans le monde et dans la région. S’y ajoutent des incommodités, d’ordre infrastructurels et de prise en charge sanitaire, qui peuvent exister ou non, performantes ou non, selon le degré de développement des pays. Et ce, malgré une nette amélioration du taux de survie, en matière de diagnostic et de traitement.

Le Droit des femmes à la santé

Initié depuis 2016, le projet WoRTH a pour objectif de réduire l'incidence et la mortalité des tumeurs malignes chez les femmes, selon un protocole spécifique à chaque pays, à travers  des moyens contraceptifs et des stratégies globales pérennes de lutte contre le cancer.

Le projet s'est concentré particulièrement sur l'évaluation de l'efficacité et de la durabilité d'un programme de détection précoce du cancer du col de l'utérus, par le test ADN du virus du papillome humain (test HPV) dans ces trois pays.

Dans le cadre du projet de l’UpM, Marisa Farrugia, Secrétaire Générale adjointe de l'UpM pour les affaires sociales estime que le cancer entrave le développement durable d'un pays, surtout à revenu faible. Et qu’il est impératif de focaliser, dans le cadre de la lutte contre le cancer, sur les ressources et sur une offre de services de qualité. En d’autres termes, il est impératif de « faire en sorte que  le diagnostic et le traitement du cancer soient  accessibles à tous, quels que soient les revenus, l’âge, le sexe ou la nationalité ».

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Dépistage précoce et prise en charge comme lignes de conduite

Le dépistage précoce reste, avant tout, l’atout majeur pour contrecarrer la hausse des cas. Le projet « Le droit des femmes à la santé », soutenu par l'UpM, a comparé différentes stratégies de dépistage précoce du cancer du col de l'utérus et a conclu à l'importance d'accroître les compétences des professionnels de la santé et la sensibilisation générale de la population.
Toujours dans ce cadre, il a été prouvé que plusieurs cancers pourraient être évités, faute au mode de vie.

En effet, il a été prouvé que « les inégalités liées au cancer sont également dues aux facteurs de risque, tels qu'une mauvaise alimentation ou les risques sur le lieu de travail. Entre 30 et 50 % de cancers pourraient être évités en réduisant les facteurs de risque liés à l'alimentation, à la nutrition ou à l'activité physique. ». Une estimation conséquente facile à minimiser.

Parmi les recommandations relevées, il y a l’efficacité de la consultation téléphonique en matière de détection (particulièrement efficace) ainsi que l’importance de capitaliser, à travers un registre d'information informatisé unique. Sans oublier le volet  formation des personnels de santé et sensibilisation de la population.

Bouteina BENNANI




Mercredi 3 Février 2021
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