Le Maroc a célébré, dimanche 10 août, la Journée nationale des Marocains résidant à l’étranger (MRE) sous le thème « Le chantier de la digitalisation : un levier pour renforcer les services de proximité au profit des Marocains du Monde ». Instituée en 2003 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’Assiste, cette journée constitue un moment privilégié pour renforcer les liens entre la diaspora et son pays d’origine, dans un contexte marqué par de profonds changements et de nouvelles attentes.
Chaque année, cette date rappelle la contribution économique, culturelle, sociale et scientifique des MRE, tout en réaffirmant leur rôle dans la défense des intérêts suprêmes du Royaume et la consolidation de son rayonnement international. La Constitution de 2011, à travers ses articles 16, 17, 18 et 163, leur accorde des acquis importants, traduisant la reconnaissance institutionnelle de leur place au sein de la Nation.
Chaque année, cette date rappelle la contribution économique, culturelle, sociale et scientifique des MRE, tout en réaffirmant leur rôle dans la défense des intérêts suprêmes du Royaume et la consolidation de son rayonnement international. La Constitution de 2011, à travers ses articles 16, 17, 18 et 163, leur accorde des acquis importants, traduisant la reconnaissance institutionnelle de leur place au sein de la Nation.
Une ambition royale affirmée
Dans la continuité de cette reconnaissance, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a, lors de son discours du 6 novembre 2024 à l’occasion de la Marche verte, insisté sur la nécessité de réformer le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et de créer la Fondation Mohammedia des MRE. Ces structures ont vocation à mieux coordonner les politiques, valoriser les identités culturelles, soutenir les projets des expatriés et renforcer l’accompagnement administratif et économique.
Cependant, si ces orientations ouvrent de nouvelles perspectives, leur concrétisation sur le terrain reste attendue. Pour passer de l’annonce à l’action, il faudra des mécanismes de mise en œuvre rapides et une mobilisation accrue des institutions concernées, afin de répondre efficacement aux besoins d’une diaspora en pleine mutation.
Cependant, si ces orientations ouvrent de nouvelles perspectives, leur concrétisation sur le terrain reste attendue. Pour passer de l’annonce à l’action, il faudra des mécanismes de mise en œuvre rapides et une mobilisation accrue des institutions concernées, afin de répondre efficacement aux besoins d’une diaspora en pleine mutation.
La digitalisation, promesse et défi
C’est dans ce contexte que s’inscrit le thème choisi pour l’édition 2025. En mettant l’accent sur la transformation numérique des services destinés aux MRE, les pouvoirs publics affichent leur volonté d’adapter l’action administrative aux réalités d’une communauté dispersée sur plusieurs continents. L’objectif affiché est clair : simplifier les démarches, réduire la distance géographique et administrative, et rapprocher les Marocains du monde de leur administration d’origine.
Or, plusieurs voix au sein de la diaspora rappellent que la digitalisation ne saurait se limiter à des annonces ou à des plateformes peu ergonomiques. Pour réussir, ce chantier nécessite des outils fiables, une assistance réactive tenant compte des décalages horaires et une coordination renforcée entre administrations.
Or, plusieurs voix au sein de la diaspora rappellent que la digitalisation ne saurait se limiter à des annonces ou à des plateformes peu ergonomiques. Pour réussir, ce chantier nécessite des outils fiables, une assistance réactive tenant compte des décalages horaires et une coordination renforcée entre administrations.
Reconnaître pleinement toutes les composantes de la diaspora
Parallèlement, la mobilisation des compétences marocaines à l’étranger suppose une reconnaissance accrue de toutes ses composantes, en particulier des femmes. Des initiatives comme l’« Académie des Marocaines du Monde » illustrent une dynamique encourageante, mais leur portée demeure limitée si elles ne sont pas intégrées dans une stratégie nationale globale favorisant la présence féminine dans les instances de décision et dans les projets de développement.
Un rendez-vous à transformer
Ainsi, la Journée nationale des MRE ne devrait pas se réduire à un moment protocolaire, mais devenir un véritable outil d’évaluation et de planification. Les attentes sont connues : régulation des tarifs de transport, soutien aux familles confrontées à des difficultés juridiques, préservation de la langue et de l’identité culturelles des nouvelles générations, et surtout, implication effective dans les institutions politiques et consultatives.