Sanae Jeddoubi, jeune femme originaire d’Oulmes, a osé briser les codes d’un art ancestral longtemps réservé aux hommes. À seulement 20 ans, elle est devenue la première femme à diriger une troupe d’Ahidous, et son histoire est un symbole d’espoir pour toute une génération.
Une passion née dans les cercles d’Ahidous d’Oulmes
Tout commence par une chaude nuit d’été à Oulmes, lors d’un mariage amazigh. Sanae, alors âgée de 11 ans, s’aventure dans le cercle d’Ahidous, fascinée par les rythmes et les chants. Ce soir-là, son oncle, chef de troupe, décèle son talent et décide de l’intégrer comme danseuse, mais aussi comme «Tamsurt» (leader).
Un choix audacieux dans une société où les femmes sont rarement mises en avant dans cet art. Mais Sanae, soutenue par son père et encouragée par sa mère, relève le défi. Elle devient rapidement une figure incontournable de l’Ahidous, participant dès son plus jeune âge au Festival d’Ain Louh, le rendez-vous national de cet art.
Une passion née dans les cercles d’Ahidous d’Oulmes
Tout commence par une chaude nuit d’été à Oulmes, lors d’un mariage amazigh. Sanae, alors âgée de 11 ans, s’aventure dans le cercle d’Ahidous, fascinée par les rythmes et les chants. Ce soir-là, son oncle, chef de troupe, décèle son talent et décide de l’intégrer comme danseuse, mais aussi comme «Tamsurt» (leader).
Un choix audacieux dans une société où les femmes sont rarement mises en avant dans cet art. Mais Sanae, soutenue par son père et encouragée par sa mère, relève le défi. Elle devient rapidement une figure incontournable de l’Ahidous, participant dès son plus jeune âge au Festival d’Ain Louh, le rendez-vous national de cet art.
Un parcours semé d’embûches, mais porté par la persévérance
Être une femme leader dans un art dominé par les hommes n’a pas été de tout repos. Sanae a dû affronter les moqueries, les critiques et les préjugés.
«Certaines personnes m’encouragent, mais d’autres n’acceptent pas qu’une femme dirige une troupe d’Ahidous,» confie-t-elle.
Malgré tout, elle a su trouver un équilibre entre sa passion et ses études. Après avoir obtenu son baccalauréat en 2022, elle s’est inscrite à la Faculté de Droit de Rabat avant de se tourner vers le théâtre, encouragée par l’artiste Latifa Ahrar. Aujourd’hui, elle poursuit sa formation à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle, prouvant que persévérance et passion peuvent ouvrir toutes les portes.
«Tifsa» : Une troupe jeune et mixte pour moderniser l’Ahidous
En 2025, Sanae franchit une nouvelle étape en fondant sa propre troupe : «Tifsa». Ce nom, qui symbolise la renaissance entre l’hiver et le printemps, reflète parfaitement l’esprit de cette troupe mixte et innovante.
«Nous sommes une pousse de la troupe de mon oncle, enracinée dans le sol de l’Ahidous,» explique-t-elle. Avec «Tifsa», Sanae revisite les classiques de l’Ahidous tout en y ajoutant une touche moderne, que ce soit dans les thèmes abordés, les tenues ou la mise en scène.
Une source d’inspiration pour la nouvelle génération amazighe
Aujourd’hui, Sanae est plus qu’une artiste. Elle est devenue un symbole pour de nombreuses jeunes femmes amazighes qui rêvent de s’affirmer dans des domaines encore dominés par les hommes. «J’ai pensé aux femmes marginalisées de ma région, et j’ai transformé ma douleur en un message d’espoir,» déclare-t-elle.
Avec quatre femmes désormais à la tête de troupes d’Ahidous au Maroc, Sanae a ouvert la voie à une véritable révolution culturelle. Sur scène, elle incarne la force et la résilience, prouvant que tradition et modernité peuvent coexister harmonieusement.
Alors, si vous avez l’occasion d’assister à une performance de «Tifsa», ne la manquez pas. Parce que voir Sanae Jeddoubi danser, c’est comme écouter une poésie amazighe qui se réinvente à chaque pas.
Avec quatre femmes désormais à la tête de troupes d’Ahidous au Maroc, Sanae a ouvert la voie à une véritable révolution culturelle. Sur scène, elle incarne la force et la résilience, prouvant que tradition et modernité peuvent coexister harmonieusement.
Alors, si vous avez l’occasion d’assister à une performance de «Tifsa», ne la manquez pas. Parce que voir Sanae Jeddoubi danser, c’est comme écouter une poésie amazighe qui se réinvente à chaque pas.