L'Aide humanitaire n'est pas un Droit d'ingérence


Rédigé par AB le Lundi 11 Septembre 2023

​Le récent séisme qui a frappé notre pays a suscité une vague de solidarité internationale, y compris de la part des médias et des Français en général. Cependant, dans le contexte des relations franco-marocaines, cette aide ne doit pas être considérée comme un acquis automatique. À l'ère de la "nouvelle France" sous la présidence d'Emmanuel Macron, il est temps de repenser la dynamique de la coopération entre les deux nations.



La relation entre la France et le Maroc est empreinte d'une histoire coloniale complexe qui continue d'influencer les interactions actuelles.

Le sujet des relations entre la France et le Maroc est complexe et souvent sensible, impliquant des questions historiques, politiques, économiques et culturelles.

Le terme "paternalisme" est souvent pensée dans l'héxagon pour décrire une relation où une partie agit de manière condescendante ou dominante envers une autre, en supposant qu'elle sait ce qui est le mieux pour cette dernière.

Dans le contexte franco-marocain, cette notion peut être liée à l'histoire coloniale entre les deux pays, mais aussi à des dynamiques contemporaines en matière de politique étrangère, de commerce, d'immigration, et même de culture

Ce paternalisme peut teinter la manière dont l'aide Française, suite au séisme qui a frappé notre pays, est perçue ou même proposée.

Comme les antibiotiques en médecine, l'aide internationale et particulièrement Française n'est pas automatique ; elle doit être administrée de manière réfléchie et partagée. Le Maroc, en tant qu'État souverain, a le droit de solliciter ou d'autoriser toute forme d'aide internationale, y compris celle de la France. Ignorer ce principe serait non seulement condescendant, mais aussi contre-productif, car cela pourrait engendrer des tensions inutiles entre les deux pays.

Si la France aspire à sauver son image et ses relations internationales, cela implique de sa part un respect mutuel et une reconnaissance des dynamiques de souveraineté nationale. Dans ce contexte douleureux, la France doit apprendre à "faire la queue comme tout le monde" et attendre que le Maroc sollicite ou autorise son aide. Ce serait un pas significatif vers une relation plus équilibrée et respectueuse.

Certes, toutes urgence humanitaire causée par le séisme nécessite une réponse rapide et efficace.

Cependant, cette efficacité ne doit pas se faire au détriment du respect de la souveraineté marocaine. Une aide bien intentionnée, mais mal exécutée peut avoir des conséquences néfastes à long terme sur les relations bilatérales.

En conclusion, la "nouvelle France" de Macron a l'opportunité de redéfinir sa relation avec le Maroc, en commençant par la manière dont l'aide est proposée et administrée.

Ce n'est qu'en adoptant une approche plus équilibrée et respectueuse que les deux nations pourront véritablement avancer vers un partenariat durable et équilibré.

Dominique de Villepin : « la France doit mettre son drapeau et sa susceptibilité dans sa poche »

Selon M. De Villepin, « l’argument avancé par les autorités marocaines est un argument technique très sérieux pour que la planification des aides puisse en garantir l’efficacité ».

« Il faut pouvoir dépasser toutes les susceptibilités qui pourraient s’exprimer. Il est temps que la France range son drapeau dans sa poche. La France doit mettre sa susceptibilité dans sa poche. Si ce n’est directement, elle peut acheminer son aide par des canaux privés ou même se rapprocher de l’Union européenne qui peut transmettre les aides de tous les pays ». « Cette aide doit arriver par tous les moyens possibles », a déclaré au micro de la matinale de Franceinfo, pointant une « arrogance » de la France.

« Le Maroc est un pays qui a une aura internationale. il est la tête du pont avec les pays africains », a souligne Dominique de Villepin.




Lundi 11 Septembre 2023
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