L'Assemblée générale de l'ONU soutient un futur État palestinien, mais sans le Hamas


Rédigé par le Vendredi 12 Septembre 2025

L’assemblée générale de l’ONU a adopté vendredi la « déclaration de New York », qui plaide pour une solution à deux Etats, israélien et palestinien, en excluant le Hamas.



La « déclaration de New York »

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté ce vendredi 12 septembre la « déclaration de New York », un texte visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux États au Proche-Orient - l'un israélien, l'autre palestinien -, mais en excluant sans équivoque le Hamas.

La « déclaration de New York », plaide pour une solution à deux Etats, israélien et palestinien, mais condamne clairement le Hamas et réclame qu’il rende les armes.

Le texte adopté par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis) et 12 abstentions, condamne clairement le mouvement palestinien et réclame qu’il rende les armes.

« La France a obtenu l’isolement international du Hamas », s’est réjoui le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, alors que la France et l’Arabie saoudite sont à l’origine du texte voté.

Emmanuel Macron a vu, lui, dans l’adoption de la résolution l’étape d’un « chemin irréversible vers la paix », soulignant « l’impulsion de la France et de l’Arabie saoudite ».

De son côté, le vice-président palestinien, Hussein Al-Sheikh, a salué le vote, disant que cette « résolution exprimait la volonté internationale en faveur des droits de notre peuple et constituait une étape importante vers la fin de l’occupation ».

Avant l’adoption de la résolution à l’ONU, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, avait annoncé se rendre samedi en Israël pour assurer l’Etat hébreu du soutien des Etats-Unis avant la reconnaissance prochaine de l’Etat de Palestine.

M. Rubio doit s’entretenir avec des dirigeants israéliens au sujet de « l’engagement américain à lutter contre les mesures anti-israéliennes, y compris la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien, qui récompense le terrorisme du Hamas », a déclaré Tommy Pigott, le porte-parole du département d’Etat.

Du 28 au 30 juillet 2025, la France et l’Arabie saoudite avaient coprésidé une conférence des Nations Unies à New York, en faveur de la mise en œuvre de la solution à deux États. Plus d’une centaine de délégations avaient pris la parole, avec toutefois deux absents de taille : Israël et les Etats-Unis.

Bâtir un avenir meilleur !?

A l'issue de la conférence, les deux co-organisateurs avaient fait circuler, pour adoption, une « Déclaration de New York ».

Dans cette déclaration, les signataires affirment qu'ils sont d’accord « pour agir collectivement afin de mettre fin à la guerre à Gaza, de parvenir à un règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, fondé sur la mise en œuvre effective de la solution à deux États, et de bâtir un avenir meilleur pour les Palestiniens, les Israéliens et tous les peuples de la région ».

« En l'absence de mesures décisives en faveur de la solution à deux États et de garanties internationales solides, le conflit s'aggravera et la paix régionale restera insaisissable », prévient le texte.

La Déclaration affirme aussi que « dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un État de Palestine souverain et indépendant ».

La conférence s’était déroulée dans un contexte dramatique, marqué par la guerre à Gaza et les coups de boutoir sans précédent portés à la solution à deux Etats. Deux mois et demi après, la situation n'a fait que s'aggraver sur le terrain.

Sommet le 22 septembre

Dans le cadre de la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale, un sommet sur la solution à deux Etats organisé par la France et l'Arabie saoudite doit avoir lieu mardi 22 septembre. La France a annoncé son intention de reconnaître l'Etat de Palestine lors de ce sommet.

D'autres pays prévoient aussi de le faire.Sur les 193 Etats membres des Nations Unies, 148 reconnaissent déjà l’Etat de Palestine. Les pays qui ne le reconnaissent pas comptent notamment les Etats-Unis et de nombreux pays européens.




Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne, le… En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 12 Septembre 2025
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