Peser moins et souffrir plus.
Il faut rappeler que ce sont les pays industrialisés qui sont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre (GES).
La Chine est le pays le plus émetteur avec 30% d’émission, suivie par les USA (11%), l’Inde (8%), l’Union Européenne (6%) et la Russie (5%).
Ensemble, ces pays émettent 60% du GES ! En précisant, toutefois, que l’énergie fossile est à l’origine de 80% de ces émissions.
On comprend dès lors la forte mobilisation du « Sud global » qui subit les effets néfastes de ces émissions sans en être responsable. « Nous pesons moins de 1 % des émissions de gaz à effet de serre et pourtant nous souffrons le plus », dénonce Lina Yassin, déléguée du Soudan, s’exprimant au nom du groupe des 44 pays les moins avancés.
L’adaptation consiste à limiter les dégâts humains et économiques des canicules, inondations ou sécheresses.
Il s’agit par exemple de mettre au point des cultures plus résistantes aux chaleurs ou de créer des îlots de fraîcheur dans les villes. Mais ces politiques progressent lentement, tant le sujet a toujours été le parent pauvre des politiques climatiques.
D’où la nécessité d’une « justice climatique » devant se traduire par un transfert de ressources des pays industrialisés vers les pays en développement.
Cette question est constamment présente dans les différentes COP sans aboutir à des résultats concluants.
A cet égard, la COP30 a enregistré une certaine avancée. Un des principaux acquis est la demande d'efforts pour tripler l'aide financière destinée à l'adaptation climatique des pays en développement d'ici 2035.
Cela pourrait représenter un objectif de 120 milliards de dollars par an, bien que la référence temporelle reste ambiguë. Ce point est perçu comme une avancée, car il reconnaît l'urgence d'accompagner les pays les plus exposés aux impacts du changement climatique, mais il reste à voir si les financements seront effectivement mobilisés à cette échelle.
La COP30 a également marqué une nouveauté : pour la première fois, les tensions commerciales liées à la transition écologique (comme la taxe carbone aux frontières) feront l'objet d'un dialogue triennal dans le cadre des négociations climatiques.
C'est une victoire pour la Chine et d'autres pays émergents, qui souhaitent éviter les barrières commerciales unilatérales.
Par ailleurs, plusieurs pays ont pris des engagements volontaires sur la réduction du méthane, le développement des carburants durables et la sortie progressive du charbon, notamment la Corée du Sud.
L'Union européenne et plusieurs pays insulaires ont exprimé leur déception face à l'absence de mesures contraignantes, qualifiant la COP30 de "COP des BRICS" et soulignant que le multilatéralisme climatique reste fragile.
En revanche, pour le Brésil, la présidence de la COP30 est perçue comme un succès diplomatique, ayant permis de préserver le consensus international malgré les divergences profondes.
Toutefois, la pression s'accentue pour la COP31, où la question de la sortie des fossiles devra être abordée avec plus de fermeté.
La Chine est le pays le plus émetteur avec 30% d’émission, suivie par les USA (11%), l’Inde (8%), l’Union Européenne (6%) et la Russie (5%).
Ensemble, ces pays émettent 60% du GES ! En précisant, toutefois, que l’énergie fossile est à l’origine de 80% de ces émissions.
On comprend dès lors la forte mobilisation du « Sud global » qui subit les effets néfastes de ces émissions sans en être responsable. « Nous pesons moins de 1 % des émissions de gaz à effet de serre et pourtant nous souffrons le plus », dénonce Lina Yassin, déléguée du Soudan, s’exprimant au nom du groupe des 44 pays les moins avancés.
L’adaptation consiste à limiter les dégâts humains et économiques des canicules, inondations ou sécheresses.
Il s’agit par exemple de mettre au point des cultures plus résistantes aux chaleurs ou de créer des îlots de fraîcheur dans les villes. Mais ces politiques progressent lentement, tant le sujet a toujours été le parent pauvre des politiques climatiques.
D’où la nécessité d’une « justice climatique » devant se traduire par un transfert de ressources des pays industrialisés vers les pays en développement.
Cette question est constamment présente dans les différentes COP sans aboutir à des résultats concluants.
A cet égard, la COP30 a enregistré une certaine avancée. Un des principaux acquis est la demande d'efforts pour tripler l'aide financière destinée à l'adaptation climatique des pays en développement d'ici 2035.
Cela pourrait représenter un objectif de 120 milliards de dollars par an, bien que la référence temporelle reste ambiguë. Ce point est perçu comme une avancée, car il reconnaît l'urgence d'accompagner les pays les plus exposés aux impacts du changement climatique, mais il reste à voir si les financements seront effectivement mobilisés à cette échelle.
La COP30 a également marqué une nouveauté : pour la première fois, les tensions commerciales liées à la transition écologique (comme la taxe carbone aux frontières) feront l'objet d'un dialogue triennal dans le cadre des négociations climatiques.
C'est une victoire pour la Chine et d'autres pays émergents, qui souhaitent éviter les barrières commerciales unilatérales.
Par ailleurs, plusieurs pays ont pris des engagements volontaires sur la réduction du méthane, le développement des carburants durables et la sortie progressive du charbon, notamment la Corée du Sud.
L'Union européenne et plusieurs pays insulaires ont exprimé leur déception face à l'absence de mesures contraignantes, qualifiant la COP30 de "COP des BRICS" et soulignant que le multilatéralisme climatique reste fragile.
En revanche, pour le Brésil, la présidence de la COP30 est perçue comme un succès diplomatique, ayant permis de préserver le consensus international malgré les divergences profondes.
Toutefois, la pression s'accentue pour la COP31, où la question de la sortie des fossiles devra être abordée avec plus de fermeté.
Le Maroc et sa diplomatie climatique.
Par ailleurs, lors de cette COP30, le Maroc qui a déjà organisé la COP22 à Marrakech, a mis l'accent sur une transition climatique équitable pour les pays en développement, la défense de l'approche sectorielle, la mobilisation de financements climatiques ancrés dans les territoires et le renforcement de la coopération Sud-Sud.
Il a également présenté une nouvelle version de sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN 3.0), intégrant les dimensions économiques et sociales de l'action climatique et a souligné l'importance de l'éducation, du sport et de la jeunesse dans cette transition.
Avant la séance plénière finale, le scientifique brésilien Carlos Nobre a lancé un avertissement alarmant : « l'utilisation des énergies fossiles doit tomber à zéro d'ici 2040 – 2045 au plus tard pour éviter une hausse catastrophique des températures pouvant atteindre 2,5 °C d'ici le milieu du siècle.
Cette trajectoire, a-t-il déclaré, entraînerait la disparition quasi totale des récifs coralliens, l'effondrement de la forêt amazonienne et une fonte accélérée de la calotte glaciaire du Groenland. »
Par Abdeslam Seddiki
Il a également présenté une nouvelle version de sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN 3.0), intégrant les dimensions économiques et sociales de l'action climatique et a souligné l'importance de l'éducation, du sport et de la jeunesse dans cette transition.
Avant la séance plénière finale, le scientifique brésilien Carlos Nobre a lancé un avertissement alarmant : « l'utilisation des énergies fossiles doit tomber à zéro d'ici 2040 – 2045 au plus tard pour éviter une hausse catastrophique des températures pouvant atteindre 2,5 °C d'ici le milieu du siècle.
Cette trajectoire, a-t-il déclaré, entraînerait la disparition quasi totale des récifs coralliens, l'effondrement de la forêt amazonienne et une fonte accélérée de la calotte glaciaire du Groenland. »
Par Abdeslam Seddiki