La maladie du triplement de la personnalité


Ah, le rythme changeant de l'âme humaine ! Nous sommes à la merci des cycles du jour, captifs d'un soleil qui dicte nos humeurs. L'aube nous berce d'optimisme, le zénith du jour nous invite au scepticisme, et la tombée de la nuit nous fait plonger dans le pessimisme. C'est là, mes chers lecteurs, le tableau de ma vie quotidienne, peint avec les couleurs vibrantes de mes émotions.



Lorsque le chant des oiseaux réveille le monde, je m'éveille moi aussi, rempli d'espoir et d'optimisme. La lumière du jour naissant me donne la certitude que tout est possible, que le monde est à moi malgré mon âge avancé, et que l'avenir brille d'une lueur d'or. Le petit déjeuner est un repas de rois, un festin de promesses et de possibilités. C'est l'heure où je me sens prêt à conquérir le monde, à embrasser le nouvel horizon qui m'attend.

Mais, hélas, le scepticisme fait son apparition au zénith. Le soleil brûlant du midi réchauffe mes doutes et mes incertitudes, et je me retrouve à questionner les promesses du matin. Le déjeuner n'est plus un festin de rois, mais un repas de philosophes, un repas qui nourrit le doute et la remise en question. C'est l'heure où je commence à peser les pour et les contre, à analyser les risques et les récompenses, à évaluer si le jeu en vaut vraiment la chandelle.

Et puis vient la nuit, le repas du soir, où le pessimisme prend le dessus. Les ténèbres enveloppent mes pensées et mes rêves, et le monde semble soudainement un endroit beaucoup plus sombre et plus dangereux. Le dîner n'est plus un repas de philosophes, mais un repas d'écrivains tragiques, une méditation sur les imperfections et les difficultés du monde. C'est le moment où je remets en question non seulement le monde qui m'entoure, mais aussi moi-même.

Pourtant, même dans cette obscurité, il y a de l'espoir. Car après le dîner vient le sommeil, ce moment où je me libère de mes chaînes et plonge dans un univers de rêves. Et là, dans ce pays des songes, je vois un Maroc émergent, plein de promesses et de potentialités.

Je vois des jeunes gens brillants et travailleurs qui bâtissent le futur, je vois des femmes fortes et indépendantes qui tracent leur propre chemin, je vois des villes modernes et des campagnes prospères qui forment le paysage d'un Maroc nouveau. C'est un rêve, certes, mais un rêve qui donne du sens à mon optimisme, mon scepticisme et mon pessimisme.

Vous voyez, mes chers lecteurs, même si j'ai plusieurs maladies chroniques, et que je souffre de la maladie du triplement de la personnalité, je suis encore capable de rêver. Et tant que je peux rêver, je peux espérer. Et tant que je peux espérer, je peux vivre.

Pour moi, c'est ça, le véritable cadeau de la vie : la capacité de voir au-delà de nos propres limites, de croire en un avenir meilleur, même dans les moments les plus sombres. Et cela, mes chers, est une maladie dont je ne souhaite pas guérir.


Jeudi 20 Juillet 2023

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