Poème, version chantable, à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
À la tombée du jour, sous la brume fleurie,
Les escargots s’élancent, doux fruits de rêverie.
Ils quittent le recoin des pierres et des mousses,
Pour festoyer des verts, des insectes, des pousses.
Leurs pas lents font briller un chemin de cristal,
Un fil d’argent trop clair… un appel bien fatal.
Car du ciel sans remords, fondent mille oiseaux vifs,
Attirés par l’éclat, affamés et actifs.
Mais Miloud, vieux matou, tapi dans les buissons,
Observe en grand seigneur ces chasseurs sans raison.
Protège-t-il ces âmes à coquilles rondes,
Ou joue-t-il du chaos, complice du monde ?
Un bond, une poursuite… et l’ombre se referme,
Sur l’ultime festin d’une nuit sans alarme.
Ainsi vont les instants, doux, cruels, silencieux,
Où l’escargot s’égare sous le poids des cieux.
Que peut le lent, le tendre, au sein de cette arène,
Sinon offrir au sol une trace sereine ?
Mais l’aube vient toujours laver les trahisons…
Et l’escargot reprend ses lentes oraisons.
Les escargots s’élancent, doux fruits de rêverie.
Ils quittent le recoin des pierres et des mousses,
Pour festoyer des verts, des insectes, des pousses.
Leurs pas lents font briller un chemin de cristal,
Un fil d’argent trop clair… un appel bien fatal.
Car du ciel sans remords, fondent mille oiseaux vifs,
Attirés par l’éclat, affamés et actifs.
Mais Miloud, vieux matou, tapi dans les buissons,
Observe en grand seigneur ces chasseurs sans raison.
Protège-t-il ces âmes à coquilles rondes,
Ou joue-t-il du chaos, complice du monde ?
Un bond, une poursuite… et l’ombre se referme,
Sur l’ultime festin d’une nuit sans alarme.
Ainsi vont les instants, doux, cruels, silencieux,
Où l’escargot s’égare sous le poids des cieux.
Que peut le lent, le tendre, au sein de cette arène,
Sinon offrir au sol une trace sereine ?
Mais l’aube vient toujours laver les trahisons…
Et l’escargot reprend ses lentes oraisons.
Ce poème est une ode à la lenteur incarnée par les escargots.
il célèbre la sagesse silencieuse de ces créatures discrètes que l'on méprise souvent. Loin du tumulte du monde moderne, les escargots tracent leur chemin avec constance et grâce, dans un rapport intime avec la nature : pluie, terre, feuilles et rosée deviennent leur royaume.
L’auteur oppose la frénésie humaine à la sérénité de ces êtres lents, qui avancent sans bruit mais avec dignité, comme des poètes anonymes du sous-bois. Leur existence devient une leçon de patience et de simplicité, un rappel que la lenteur n’est pas faiblesse, mais profondeur.
Le poème invite donc à la contemplation et à la tolérance, lançant un plaidoyer poétique : « laissez donc vivre les escargots », et par eux, un certain art de vivre oublié.
L’auteur oppose la frénésie humaine à la sérénité de ces êtres lents, qui avancent sans bruit mais avec dignité, comme des poètes anonymes du sous-bois. Leur existence devient une leçon de patience et de simplicité, un rappel que la lenteur n’est pas faiblesse, mais profondeur.
Le poème invite donc à la contemplation et à la tolérance, lançant un plaidoyer poétique : « laissez donc vivre les escargots », et par eux, un certain art de vivre oublié.