Le DMA entre en vigueur : ce qui change pour Meta


Rédigé par Lu pour vous le Jeudi 7 Mars 2024



Le groupe américain, dont la plupart des services prisés sont visés par l’UE et qui a tenté, semble-t-il en vain, de déposer un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne, a annoncé une série de changements lui permettant de se conformer au DMA :

Contrôle des données : une alerte doit proposer aux utilisateurs de décider s’ils souhaitent, ou non, autoriser le partage de données entre leurs comptes Facebook et Instagram.

Dissociation de Facebook et Messenger : les utilisateurs peuvent dorénavant utiliser les « fonctionnalités principales » du service de messagerie, à savoir les appels vidéos ou les communications audio ou textuelles, sans disposer de compte Facebook. Meta autorise désormais la création d’un compte distinct.

Accès facilité à Facebook Gaming et Facebook Marketplace : il n’est plus obligatoire de partager les données de votre compte principal pour vendre ou acheter un bien sur la marketplace de Facebook ainsi que pour jouer à des titres en solo sur Facebook Gaming.

Selon Dick Brouwer, directeur de l’ingénierie chez WhatsApp, qui a accordé une interview au magazine spécialisé WIRED, il est également envisageable que le service de messagerie de Meta devienne interopérable d’ici le 6 mars. Il deviendrait notamment possible d’activer une option permettant d’échanger des messages textuels, audio, vocaux ou vidéo avec d’autres services.

Le Digital Markets Act (DMA), la législation sur les marchés numériques conçue par la Commission européenne, entre en vigueur ce mercredi 6 mars. Elle impose de nouvelles contraintes et interdictions aux géants de la tech, dont les pratiques sont jugées anticoncurrentielles sur le territoire européen.

Le 6 septembre 2023, l’Union européenne a attribué la désignation de « contrôleur d’accès » (gatekeepers) à six entreprises : les GAFAM américains Alphabet (Google), Amazon, Apple, Meta et Microsoft, ainsi que ByteDance, propriétaire de TikTok.

Cette dénomination s’explique par une valorisation boursière ou un chiffre d’affaires élevé sur le territoire européen, un vaste nombre d’utilisateurs dans l’Union européenne et la mise à disposition de services en ligne « très répandus et couramment utilisés », explique la Direction de l’information légale et administrative, au point d’être perçus comme « essentiels ».

Ainsi, l’Union européenne a dénombré 22 « services de plateforme essentiels » qui doivent dorénavant adapter leur fonctionnement pour se plier aux règles du DMA. Voici la liste complète :

Alphabet : Google, Google Maps, Google Play, Google Shopping, Google Search, Google Chrome, Android, YouTube,
Amazon : Amazon Marketplace, Amazon
Apple : App Store, iOS, Safari,
ByteDance : TikTok,
Meta : Facebook, Messenger, Instagram, WhatsApp, Meta Marketplace, Meta
Microsoft : Windows PC OS, LinkedIn.




Jeudi 7 Mars 2024
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