Le Maroc détrône l’Égypte et devient leader du tourisme africain

Selon les derniers chiffres publiés par l’agence Ecofin, le Royaume a accueilli 15,9 millions de visiteurs, un record historique qui témoigne de l’attractivité croissante du pays. Ce succès repose sur une combinaison de facteurs, allant des infrastructures modernes à la richesse culturelle et naturelle du pays. 

Depuis plusieurs années, le Maroc a investi massivement dans le développement de son secteur touristique. Des villes comme Marrakech, Casablanca, et Fès attirent des millions de visiteurs grâce à leur patrimoine exceptionnel, tandis que des destinations balnéaires comme Agadir et Essaouira séduisent les amateurs de soleil et de sports nautiques. Le gouvernement a également mis en place des politiques ambitieuses, telles que la Vision 2020, visant à diversifier l’offre touristique et à améliorer la qualité des services.

Le secteur touristique représente environ 7 % du PIB national et génère des centaines de milliers d’emplois directs et indirects. "Le Maroc est devenu une référence en matière de tourisme durable et inclusif", souligne un expert du secteur. En comparaison, l’Égypte, longtemps leader en Afrique, a vu son attractivité diminuer en raison de l’instabilité politique et des préoccupations sécuritaires. 

Cependant, des défis subsistent. La surfréquentation de certains sites, comme la place Jemaa el-Fna à Marrakech, pose des problèmes de gestion et de préservation du patrimoine. De plus, le pays doit renforcer son positionnement sur des marchés émergents, tels que l’Asie, pour maintenir sa croissance. À l’échelle internationale, le succès marocain rappelle celui de pays comme la Thaïlande, qui ont su transformer leur secteur touristique en un moteur économique majeur. 

À court terme, le Maroc pourrait bénéficier d’une hausse continue du nombre de visiteurs, notamment grâce à l’amélioration des connexions aériennes et à la promotion de nouvelles destinations, comme le désert du Sahara. À long terme, le défi sera de maintenir cet élan tout en préservant l’identité culturelle et environnementale du pays.