Sécheresse : le Maroc mise sur des infrastructures d’avenir
Le Maroc a récemment été distingué dans l’enquête Water Insights 2025, menée par GROHE, en tant que l’un des pays les plus sensibilisés à la crise climatique. Cette reconnaissance met en lumière les efforts continus du Royaume pour anticiper les pénuries d’eau et promouvoir une gestion durable de cette ressource vitale. À travers cet investissement, le Maroc espère non seulement répondre aux besoins urgents, mais également poser les bases d’une résilience hydrique à long terme.
Le programme de 143 MMDH prévoit la construction de nouveaux barrages, l’amélioration des infrastructures existantes et la mise en place de technologies modernes pour optimiser l’utilisation des ressources hydriques. Parmi les projets phares figurent la construction de méga-barrages, le développement de stations de dessalement et la réhabilitation des systèmes d’irrigation agricole. Ces initiatives visent à garantir une gestion plus rationnelle de l’eau dans les secteurs domestique, agricole et industriel.
Selon le ministère de l’Équipement et de l’Eau, ce plan permettra également de renforcer la sécurité hydrique dans les régions les plus touchées par la sécheresse, notamment le sud et l’est du pays. "Nous ne pouvons pas attendre que la situation devienne critique. Ces investissements sont une réponse proactive à une menace qui concerne l’ensemble de la population marocaine", a déclaré un responsable du ministère.
Par ailleurs, l’agriculture, qui représente environ 14 % du PIB marocain, est particulièrement vulnérable aux aléas climatiques. Une meilleure gestion de l’eau pourrait non seulement stabiliser la production agricole, mais aussi attirer des investissements dans le secteur agroalimentaire. Par ailleurs, ces projets hydrauliques devraient générer des milliers d’emplois dans les zones rurales, contribuant ainsi à réduire le chômage et les inégalités régionales.
En outre, l’accès équitable à l’eau reste un enjeu majeur. En investissant dans des infrastructures modernes, le Maroc espère améliorer la qualité de vie de millions de citoyens, notamment dans les zones rurales où l’accès à l’eau potable est encore limité. De plus, ces initiatives pourraient réduire les tensions sociales liées à la répartition des ressources hydriques.
Le Maroc n’est pas seul dans cette lutte. D’autres pays, comme l’Australie et Israël, ont également investi massivement dans des infrastructures hydrauliques pour faire face à des conditions climatiques similaires. Par exemple, Israël a développé un réseau avancé de stations de dessalement et de recyclage des eaux usées, ce qui lui permet de répondre efficacement à ses besoins en eau. Ces exemples montrent que des solutions technologiques existent, mais qu’elles nécessitent des investissements conséquents et une vision à long terme.
Avec cet investissement de 143 MMDH, le Maroc confirme son engagement à devenir un modèle en matière de gestion durable des ressources hydriques. Cependant, la réussite de ce programme dépendra de sa mise en œuvre sur le terrain, de la coordination entre les différents acteurs et de la sensibilisation des citoyens à une utilisation responsable de l’eau. À court terme, ces initiatives pourraient atténuer les effets de la sécheresse, tandis qu’à long terme, elles pourraient contribuer à renforcer la résilience climatique du pays. Toutefois, les incertitudes liées à l’évolution du climat mondial rappellent que la vigilance et l’innovation restent essentielles.