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Chili, soirée d’histoire :
Le ton avait été donné dès la phase à élimination directe, quand le Maroc a écarté un Mexique accrocheur au terme d’un match de haute intensité, maîtrisé dans les moments clés. Les quarts et les demies ont ensuite confirmé une équipe sûre de ses principes : densité sans ballon, transitions éclair, et sang-froid dans les zones de vérité. La demi-finale contre la France restera comme l’un des actes fondateurs de ce sacre : un bras de fer mental où les Lionceaux ont tenu nerveusement pour se hisser en finale, à la régulière ou au bout d’une séance sous pression — un test grandeur nature passé avec brio.
La finale, face à l’Argentine, référence mondiale de la catégorie, a été une leçon de lucidité tactique. Les Marocains n’ont pas couru après le prestige, ils ont couru après le titre : bloc compact, sorties de balle propres, verticalité assumée, et une efficacité clinique sur les rares espaces ouverts par l’adversaire. Dans l’antre de l’Estadio Nacional Julio-Martínez Prádanos, la jeune garde marocaine a tenu la distance émotionnelle, preuve qu’elle n’est pas seulement talentueuse, mais déjà compétitive au très haut niveau.
Derrière cette génération se trouve un pilier devenu, au fil des années, une véritable fabrique d’élite : l’Académie Mohammed VI de Football. Son empreinte est partout. Méthodes modernes, recrutement national structuré, scolarité exigeante, staff pluridisciplinaire et passerelles vers la compétition internationale : voilà le cœur du modèle. Cette maison a déjà irrigué nos sélections et nos clubs d’un flux constant de profils aboutis, jusqu’à propulser le Maroc sur la carte mondiale en U17 (finale 2023) et nourrir la dynamique vertueuse des A. Le sacre chilien des U20 consacre ce pipeline, qui ne se contente pas de “détecter du talent”, mais le développe, le bonifie, et le prépare à performer sous contrainte.
Au-delà de l’Académie, la fédération a su densifier l’écosystème : calendriers des jeunes mieux rythmés, exposure face à des styles de jeu variés, staff techniques continus de U15 à U23, et une data-culture qui infuse jusque dans les séances spécifiques (vitesse d’exécution, choix sous pression, gestion des temps faibles). L’équipe U20 a récolté, en quelques semaines, les fruits d’années d’investissements invisibles. On ne bascule pas du statut d’outsider à celui de champion par hasard : on y arrive par une addition de détails, empilés jour après jour.
Techniquement, ces Lionceaux ont imposé un football à double visage : capable de presser haut pour étouffer la relance adverse, mais tout aussi à l’aise dans un bloc médian pour fermer l’axe, inviter l’adversaire à l’extérieur, puis frapper vite sur 30 mètres. Leur animation offensive n’a jamais sombré dans l’esthétisme vain : jeu entre les lignes pour fixer, libérer les pistons, attaquer la surface à trois, et cibler la zone seconde balle. Défensivement, les distances de 8–12 m entre les lignes et l’agressivité sur porteur ont dessiné une équipe solidaire, qui défend en meute mais sans se découvrir.
La finale, face à l’Argentine, référence mondiale de la catégorie, a été une leçon de lucidité tactique. Les Marocains n’ont pas couru après le prestige, ils ont couru après le titre : bloc compact, sorties de balle propres, verticalité assumée, et une efficacité clinique sur les rares espaces ouverts par l’adversaire. Dans l’antre de l’Estadio Nacional Julio-Martínez Prádanos, la jeune garde marocaine a tenu la distance émotionnelle, preuve qu’elle n’est pas seulement talentueuse, mais déjà compétitive au très haut niveau.
Derrière cette génération se trouve un pilier devenu, au fil des années, une véritable fabrique d’élite : l’Académie Mohammed VI de Football. Son empreinte est partout. Méthodes modernes, recrutement national structuré, scolarité exigeante, staff pluridisciplinaire et passerelles vers la compétition internationale : voilà le cœur du modèle. Cette maison a déjà irrigué nos sélections et nos clubs d’un flux constant de profils aboutis, jusqu’à propulser le Maroc sur la carte mondiale en U17 (finale 2023) et nourrir la dynamique vertueuse des A. Le sacre chilien des U20 consacre ce pipeline, qui ne se contente pas de “détecter du talent”, mais le développe, le bonifie, et le prépare à performer sous contrainte.
Au-delà de l’Académie, la fédération a su densifier l’écosystème : calendriers des jeunes mieux rythmés, exposure face à des styles de jeu variés, staff techniques continus de U15 à U23, et une data-culture qui infuse jusque dans les séances spécifiques (vitesse d’exécution, choix sous pression, gestion des temps faibles). L’équipe U20 a récolté, en quelques semaines, les fruits d’années d’investissements invisibles. On ne bascule pas du statut d’outsider à celui de champion par hasard : on y arrive par une addition de détails, empilés jour après jour.
Techniquement, ces Lionceaux ont imposé un football à double visage : capable de presser haut pour étouffer la relance adverse, mais tout aussi à l’aise dans un bloc médian pour fermer l’axe, inviter l’adversaire à l’extérieur, puis frapper vite sur 30 mètres. Leur animation offensive n’a jamais sombré dans l’esthétisme vain : jeu entre les lignes pour fixer, libérer les pistons, attaquer la surface à trois, et cibler la zone seconde balle. Défensivement, les distances de 8–12 m entre les lignes et l’agressivité sur porteur ont dessiné une équipe solidaire, qui défend en meute mais sans se découvrir.
De la formation à la consécration :
Surtout, ce groupe a montré ce que signifie “gagner ensemble” : pas d’ego déplacé, des entrants décisifs, des cadres qui jouent simple, des leaders émotionnels qui gèrent les temps morts. L’encadrement, lui, a assumé des choix forts : rotation calibrée, gestion des charges, adaptations d’adversaire à adversaire. Face au Mexique, il a fallu contrôler les transitions ; contre la France, tenir mentalement et gérer le money time. En finale, il a fallu être froids — et ils l’ont été.
Ce titre ouvre des perspectives. D’abord sportives : une génération gagnante doit maintenant se frotter au monde pro sans brûler les étapes. Les clubs marocains et européens, nombreux à suivre cette équipe, devront offrir du temps de jeu juste, des projets de progression clairs, et des environnements stables. Ensuite économiques : la crédibilité internationale des filières de formation marocaines se renforce, ce qui attire partenaires, tournois, et échanges techniques. Enfin symboliques : nos jeunes voient que le sommet est atteignable ; nos éducateurs, que leur travail paye ; et nos supporters, qu’une identité de jeu marocaine — exigeante, moderne, ambitieuse — sait gagner loin de ses bases.
Les Lionceaux de l’Atlas, champions du monde U20 au Chili : c’est un aboutissement et un commencement. Un aboutissement pour une génération qui a appris à gagner sans renier son jeu. Un commencement pour un projet marocain qui vise désormais la durabilité : produire, encore et toujours, des joueurs formés aux standards mondiaux, capables de franchir l’ultime palier.
Au terme d’une finale remportée 2 - 0 face à l’Argentine, les Lionceaux de l’Atlas offrent au Maroc son premier titre mondial U20 et confirment la réussite du modèle de formation porté par l’Académie Mohammed VI.
Ce titre ouvre des perspectives. D’abord sportives : une génération gagnante doit maintenant se frotter au monde pro sans brûler les étapes. Les clubs marocains et européens, nombreux à suivre cette équipe, devront offrir du temps de jeu juste, des projets de progression clairs, et des environnements stables. Ensuite économiques : la crédibilité internationale des filières de formation marocaines se renforce, ce qui attire partenaires, tournois, et échanges techniques. Enfin symboliques : nos jeunes voient que le sommet est atteignable ; nos éducateurs, que leur travail paye ; et nos supporters, qu’une identité de jeu marocaine — exigeante, moderne, ambitieuse — sait gagner loin de ses bases.
Les Lionceaux de l’Atlas, champions du monde U20 au Chili : c’est un aboutissement et un commencement. Un aboutissement pour une génération qui a appris à gagner sans renier son jeu. Un commencement pour un projet marocain qui vise désormais la durabilité : produire, encore et toujours, des joueurs formés aux standards mondiaux, capables de franchir l’ultime palier.
Au terme d’une finale remportée 2 - 0 face à l’Argentine, les Lionceaux de l’Atlas offrent au Maroc son premier titre mondial U20 et confirment la réussite du modèle de formation porté par l’Académie Mohammed VI.