Le Polisario face à Washington : quand l’arrogance remplace la stratégie


Par Abdelghani El Arrasse

Il est des gestes politiques qui en disent plus qu’un long discours.
En s’en prenant au projet de résolution américain soutenant le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine, le Front Polisario vient de révéler, une fois encore, l’ampleur de son isolement diplomatique et de son décalage avec les réalités du monde actuel.

Ce refus, adressé à la mission russe auprès des Nations Unies, illustre un mouvement enfermé dans une rhétorique d’un autre siècle, incapable d’adapter son discours aux dynamiques géopolitiques contemporaines.

Washington trace la ligne, le monde s’aligne :
Lorsque Washington rédige un projet de résolution, ce n’est jamais un simple exercice bureaucratique. C’est une boussole pour la communauté internationale. Or, le texte américain présenté au Conseil de sécurité s’inscrit dans une logique claire : considérer la proposition marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour une solution durable du conflit.

Le Maroc, fort de ses réformes, de sa stabilité et de ses partenariats stratégiques, apparaît aujourd’hui comme un acteur fiable et responsable. Face à cela, le Polisario, relégué aux marges de l’histoire, persiste à réciter un discours figé, ignorant les mutations géopolitiques du monde.



Un mouvement en perte de repères

La lettre envoyée à la mission russe n’aura convaincu personne.
Elle aligne les mêmes références éculées au « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », tout en ignorant le contexte : le Conseil de sécurité reconnaît désormais la primauté de la solution politique réaliste proposée par le Maroc.

Et comment parler de « justice » ou de « paix » quand ce même mouvement est accusé par le Secrétaire général de l’ONU d’avoir bombardé des zones civiles à Smara et Mahbès ?
Il faut une bonne dose d’amnésie morale pour se prétendre « mouvement de libération » en visant des marchés et des habitations.

Un défi illusoire à la première puissance mondiale

Le plus cocasse, c’est cette posture de défi à l’égard des États-Unis.

- Comment une organisation sans légitimité démocratique, isolée diplomatiquement et totalement dépendante du régime militaire algérien, peut-elle prétendre corriger la diplomatie américaine ?
- De quel soutien réel dispose-t-elle ?
- D’un voisin enfermé dans sa rhétorique anti-marocaine, dont la crédibilité internationale s’effrite chaque année un peu plus ?
- Ou bien de quelques ONG idéologisées d’Europe du Nord, plus actives sur les réseaux sociaux que dans les chancelleries ?

Le monde a changé. 

Les puissances ne s’amusent plus à entretenir des conflits gelés pour flatter des causes perdues. L’Amérique regarde vers l’avenir : stabilité, sécurité, intégration régionale. Et dans cette équation, le Maroc est un partenaire de confiance.

Le Maroc, un acteur de stabilité

Le plan d’autonomie proposé par le Royaume en 2007 n’est plus une simple proposition : il est devenu le référentiel diplomatique dominant. Il offre un cadre politique équilibré, garantissant la souveraineté du Maroc tout en assurant une large gestion locale aux populations du Sahara.

Ce modèle s’inscrit dans la modernité : gouvernance territoriale, développement humain, participation démocratique. C’est une vision tournée vers la paix et la prospérité, alors que le discours du Polisario demeure ancré dans une nostalgie révolutionnaire stérile.

Une marginalisation auto-infligée

En défiant Washington, le Polisario ne fait qu’entériner sa propre marginalisation. On ne défie pas la première puissance du monde depuis une tente à Tindouf. On ne parle pas de « droit international » quand on vit sous la tutelle d’un régime militaire qui instrumentalise la misère humaine à des fins politiques.

Et on ne se prétend pas la voix d’un peuple quand ce peuple aspire simplement à rentrer chez lui, dans son Sahara marocain, pour y vivre en paix et participer à la construction d’un avenir commun.

le temps des illusions est révolu

Le dossier du Sahara entre dans une phase décisive.
Le consensus international se dessine : seule une solution politique réaliste  peut garantir la stabilité régionale. À travers son plan d’autonomie, le Maroc offre cette voie.

Le Polisario, en s’enfermant dans son refus systématique, choisit la marginalité et la perte d’influence.
L’histoire avance ; elle ne s’écrit plus avec des slogans, mais avec une vision.

Par Abdelghani El Arrasse


Mardi 28 Octobre 2025

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