Le gouvernement Netanyahu sabote la paix, encore !

Rédigé par Mamoune ACHARKI


Rédigé par le Lundi 18 Aout 2025

Dans un geste qui illustre une fois de plus la barbarie du gouvernement israélien, le ministre des affaires étrangères Gideon Sa’ar propose de fermer le consulat français à Jérusalem en riposte à la reconnaissance d'un État palestinien par Paris. Cette décision ne fait qu'exacerber le mépris d'Israël pour le droit international et sabote toute perspective de paix juste.



Vers une escalade diplomatique inutile et dangereuse

Netanyahu et Sa’ar
Israël ouvre un nouveau front diplomatique avec Paris: le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa’ar a recommandé au Premier ministre Benyamin Netanyahou de fermer le consulat général de France à Jérusalem, en réaction à la décision française de reconnaître un État palestinien. La proposition n’est pas encore une décision exécutée, mais elle place d’emblée la relation franco‑israélienne sous tension et interpelle les partenaires tiers, dont le Maroc.

Il est important de noter que le consulat général de France à Jérusalem a un statut particulier: il ne relève pas de l’ambassade à Tel‑Aviv et sert depuis des décennies de canal direct avec les Palestiniens pour les volets politique, culturel et humanitaire. Menacer sa fermeture revient à viser un symbole d’engagement européen sur la dimension palestinienne du dossier de Jérusalem. Côté israélien, le geste se veut signal de coût diplomatique face à ce qui est perçu comme une reconnaissance unilatérale affaiblissant le levier de négociation sécuritaire. Côté français, la reconnaissance entend relancer une perspective à deux États alors que les processus politiques sont gelés.

Pour l’équilibre régional, l’escalade s’inscrit dans une séquence où plusieurs capitales européennes (Madrid, Dublin, d’autres potentiellement) testent l’outil de reconnaissance politique pour reconfigurer le débat international. Si Israël franchissait le pas administratif (révocation d’autorisations, limitation de mouvement du personnel), cela compliquerait la coordination consulaire, les programmes culturels et les appuis humanitaires transitant par Jérusalem.

Historiquement, Israël a déjà utilisé des mesures administratives ou critiques publiques pour répondre à des initiatives européennes jugées "déséquilibrées" (étiquetage, résolutions parlementaires). La fermeture d’une mission étrangère demeure toutefois un outil rare car elle peut entraîner des réciprocités et détériorer l’image internationale de sérieux diplomatique. Sur les réseaux francophones, partisans de la reconnaissance applaudissent une “clarification morale”, tandis que des voix pro-israéliennes dénoncent une “récompense sans garanties sécuritaires”. Pour l’instant, pas de rétorsion économique annoncée ni de calendrier officiel israélien.

In fine, on surveillera la réaction formelle de Paris, les messages de l’Union européenne (qui pourrait souligner la protection de la présence diplomatique), et la décision finale de Netanyahou. La question clef reste de savoir si ce bras de fer ferme des canaux de dialogue substantiel ou force, paradoxalement, toutes les parties à proposer une feuille de route crédible pour éviter un enchaînement de gestes symboliques sans horizon politique.

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Lundi 18 Aout 2025
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