Le pétrole chute, l’Algérie s’écroule : alerte rouge sur une économie en perdition


Rédigé par La Rédaction le Lundi 5 Mai 2025

La chute du pétrole sous les 60 $ menace l’économie algérienne, révélant une dépendance mortelle aux hydrocarbures et une gouvernance à bout de souffle :
Le pétrole chute, mettant en péril l’économie algérienne ultra-dépendante des hydrocarbures
La junte militaire impuissante face à une crise qui pourrait emporter tout le pays
Sans réformes ni diversification, l’Algérie fonce droit vers une crise sociale explosive



Une secousse économique d'une ampleur redoutable

C’est un choc brutal qui vient frapper de plein fouet l’économie algérienne : ce lundi 5 mai, le baril de pétrole est passé sous la barre critique des 60 dollars. Un seuil psychologique mais aussi vital pour un pays dont les équilibres budgétaires tiennent sur un fil… de pétrole. Moins de soixante dollars aujourd’hui, et selon les projections les plus sombres, la chute pourrait se poursuivre jusqu’à 50, voire 40 dollars le baril. Dans un marché mondial saturé, avec une croissance mondiale en perte de souffle et une OPEP+ qui relâche la bride, l’or noir n’a jamais semblé aussi bon marché… ni aussi dangereux pour Alger.

Officiellement, c’est silence radio. Mais dans les couloirs du pouvoir algérien, c’est la panique. Car derrière les discours d’autosuffisance et les annonces creuses, la réalité est d’une dureté accablante : plus de 96 % des exportations algériennes proviennent des hydrocarbures. Et près de 98 % du budget de l’État dépend directement de cette rente.

Sans filet de sécurité économique, sans diversification industrielle, l’Algérie découvre avec brutalité ce que coûte une dépendance monolithique. Le pays a misé toutes ses cartes sur le pétrole et le gaz… et se retrouve aujourd’hui nu face au marché mondial. Depuis des années, les discours sur la “transition économique” sont restés lettres mortes. Pas d’industrie locale digne de ce nom, pas de tissu entrepreneurial solide, pas de climat attractif pour les investisseurs étrangers. Et surtout, aucune volonté politique d’inverser la tendance.

Le régime militaire, englué dans ses obsessions sécuritaires, a préféré étouffer les voix critiques plutôt que d’ouvrir des chantiers de réformes. L’armée a verrouillé l’espace public, criminalisé la contestation, et s’est installée dans une gouvernance autoritaire sans projet économique clair. Résultat ? Une jeunesse sans avenir, un chômage endémique, et une fuite des cerveaux qui s’accélère.

Pendant ce temps, les réserves de change fondent, les subventions deviennent ingérables, et le dinar plonge dans les abysses. La population, étranglée par l’inflation et l’absence de perspectives, gronde dans les quartiers populaires. Mais les généraux, eux, continuent de s’agripper à leur trône, multipliant arrestations arbitraires et campagnes de propagande.

À défaut d’apporter des réponses économiques, le pouvoir algérien préfère pointer du doigt des ennemis extérieurs : le Maroc, la France, Israël, les Émirats arabes unis… Cette rhétorique de la paranoïa, éculée mais persistante, sert à détourner l’attention du peuple de l’effondrement intérieur. Mais cette fois, les Algériens ne semblent plus dupes. L’écart entre les promesses officielles et la réalité quotidienne devient intenable.

Si le baril s’installe durablement sous les 50 dollars, voire 40 dollars, comme certains analystes l’anticipent, c’est tout un modèle étatique qui pourrait s’écrouler. Le château de cartes de l’économie algérienne, fondé sur une rente en voie d’épuisement, menace de s’effondrer sur une population de plus de 40 millions d’habitants. L’onde de choc serait alors sociale, politique, et potentiellement migratoire.

Ce scénario n’est plus une simple hypothèse, il devient une urgence à anticiper. Comme le rappelle un ancien diplomate européen en poste à Alger : « Ce régime est à la fois riche et fragile, autoritaire et vulnérable. Il tient debout tant que le pétrole le tient debout. »

L’heure est grave. Le pays ne peut plus vivre au-dessus de ses moyens ni retarder l’échéance d’un sursaut. Le peuple algérien mérite mieux qu’un régime figé, incapable de bâtir l’avenir. Les solutions existent, mais nécessitent du courage politique, de la transparence et un dialogue sincère avec la société. Ce n’est pas avec des procès politiques ni des discours vides qu’on construit un futur. Il est temps que l’Algérie s’éveille… avant que le réveil ne soit trop brutal.

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Lundi 5 Mai 2025
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