Le réveil de Phalaris




Par Kaisse Ben Yahia

La nuit se lève, caresse le taureau d’airain
Allongé sur terre depuis longtemps, l’air serein
Il broute, avale, nourrit son hôte Phalaris
D’histoires d’un monde heureux au goût de supplice
Jusqu’à ce soir où le noir se fit cri humain
Qui rappela au tyran ses sinistres desseins
Une larme coule, la bête se fit génisse
Accoucha de l’enfant, d’une terrible matrice
Il se crut pardonné de sa cruelle tyrannie
Quand il perçut le son de l’atroce agonie 
Se leva choqué guettant au loin un indice
Un feu qui serait plus maléfique que jadis
Il s’écroula quand il vit la cérémonie 
Menée par Perillos né dans les colonies
 

Cette fois le taureau s’est fait homme maléfice
Ce n’est plus légende, c’est un vrai sacrifice
Sur l’autel des mensonges, des prières artifices
Les bébés en sang se meurent, s’écroule l’édifice 
D’un humain qui n’a pas su tirer bénéfice
Des faits de Caïen et Abel en oracles prémices.
L’enfant comprit alors que la légende de Phalaris
Était juste un soir face aux ténèbres de ces abysses


Rédigé par par Kaisse Ben Yahia
 


Mardi 30 Janvier 2024

Dans la même rubrique :