La situation de nos hôpitaux demeure préoccupante et laisse fortement à désirer.
Marouane bouchikhi
L’absence répétée et injustifiée de certains cadres médicaux et paramédicaux, médecins comme infirmiers, a contraint les agents de sécurité à assumer des tâches qui ne relèvent aucunement de leurs fonctions.
Plus grave encore, la visite effectuée hier par le ministre de tutelle a mis en lumière de nombreux dysfonctionnements.
Plus grave encore, la visite effectuée hier par le ministre de tutelle a mis en lumière de nombreux dysfonctionnements.
Du matériel médical hors service, des équipements inexistants, et un stock de médicaments en rupture. Autant d’éléments qui révèlent un état de dégradation avancée et soulèvent de sérieuses interrogations sur la gestion de cet établissement de santé.
Ce qui se déroule aujourd’hui à l’hôpital Hassan II d’Agadir n’est pas un simple incident isolé : c’est le miroir d’une réalité nationale inquiétante.
En raison d’une négligence chronique et de l’absence de tout contrôle régulier de la part des services déconcentrés du ministère de la Santé, le pire a fini par se produire. Des femmes enceintes ont perdu la vie faute de prise en charge, d’autres patients sont sortis de l’hôpital avec un handicap à vie, abandonnés à leur sort.
Pendant ce temps, certains responsables de cet établissement — conscients qu’aucune mesure d’audit ni de sanction ne viendra les inquiéter — agissent dans une impunité totale.
Pendant ce temps, certains responsables de cet établissement — conscients qu’aucune mesure d’audit ni de sanction ne viendra les inquiéter — agissent dans une impunité totale.
La colère populaire ne s’est pas fait attendre
Des dizaines de citoyens se sont rassemblés devant l’hôpital pour dénoncer cette situation intolérable, exprimant un sentiment d’humiliation et d’injustice. Car il ne s’agit pas seulement de soins manquants ou de matériel en panne ; il s’agit d’une question de dignité.
Et le cas d’Agadir n’est malheureusement pas unique.
On retrouve les mêmes dysfonctionnements dans pratiquement toutes les grandes villes du pays : à Salé, Meknès, Oujda ou encore Hociema, la grogne des citoyens est constante.
Partout, les revendications sont les mêmes : un système de santé digne du Maroc de 2030, celui qui ambitionne d’accueillir la Coupe du monde, et non un service public marqué par la frustration, le mépris et la défaillance.
Partout, les revendications sont les mêmes : un système de santé digne du Maroc de 2030, celui qui ambitionne d’accueillir la Coupe du monde, et non un service public marqué par la frustration, le mépris et la défaillance.
À mon sens il faut de changer de paradigme je trouve que les inspections programmées à l’avance ne servent à rien quand tout le monde sait qu’elles sont annoncées.
Ce qu’il faut, ce sont des contrôle rigoureux, réguliers, mais surtout inopinés, menés par les services du ministère, sans complaisance ni arrangement. La Cour des comptes et le ministère de l’Intérieur doivent être mobilisés, car sur le terrain, le moqaddem, le caïd et la préfecture savent pertinemment ce qui se passe dans leurs territoires. Ne pas agir, c’est fermer les yeux délibérément.
Deuxième exigence : instaurer une culture de la responsabilité et de la redevabilité.
La lutte contre ces agissements passe nécessairement par la fin de l'impunité. L'absence de conséquences pour les responsables absentéistes ou négligents a créé un environnement où ces pratiques sont tolérées, avec des issues parfois tragiques.
Il est impératif de mettre en place un système de sanctions gradué et systématique :
- Sanctions administratives pour l'absentéisme et la négligence avérée
- Poursuites judiciaires lorsque la gravité des faits l'exige, particulièrement en cas de perte de vies humaines.
Toute tolérance envers ces manquements équivaut à une compromission et participe à la déliquescence d'un service public dont la mission première est la protection des plus vulnérables.
Par Marouane bouchikhi
- Poursuites judiciaires lorsque la gravité des faits l'exige, particulièrement en cas de perte de vies humaines.
Toute tolérance envers ces manquements équivaut à une compromission et participe à la déliquescence d'un service public dont la mission première est la protection des plus vulnérables.
Par Marouane bouchikhi