Poème à écouter en musique de Dr Anwar CHERKAOUI
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Dr Anwar CHERKAOUI

Mois 1 : L’ombre d’un futur
Dans le silence d’un écran noir,
Une lueur, un grain d’espoir.
Rien qu’un point, une promesse,
Un murmure dans l’ombre, en finesse.
Mois 2 : Une pulsation venue d’ailleurs
Écoute...
Un battement, comme un tambour,
120, puis 150 à chaque tour.
Avant le souffle, avant le cri,
Un cœur, déjà, bat la vie.
Mois 3 : L’éveil du El Janine
Regarde !
Des esquisses d’ailes sous l’eau,
Un être flou, sans peau,
Un golem en gestation,
En pleine métamorphose, en création.
Mois 4 : Les premiers secrets révélés
Chut…
C’est l’instant où tout bascule,
Une question dans l’air circule.
« Voulez-vous savoir ? »
Un garçon, une fille, un miroir.
Mois 5 : Une main qui s’agite
Il bouge !
Une main qui se tend, qui s’ouvre,
Comme un signal d’un monde à découvrir.
« Il vous salue », je dis en riant,
Et la mère l’entend, elle le sent.
Mois 6 : Le visage du futur
Les traits se dessinent en douceur,
Un nez, une bouche, un éclat de lueur.
« Il a vos lèvres », chuchote-t-elle,
Tandis que l’écho façonne ses ailes.
Mois 7 : L’étoile devient planète
Il grandit, il prend toute la place,
Un être de chair, plus de traces
De cette ombre, ce flou d’avant.
Il est là, puissant, vibrant.
Mois 8 : L’attente devient pressante
Il frappe aux portes de la lumière,
Ses poumons s’entraînent en solitaire.
Un signal, une impatience,
Bientôt la danse, bientôt la chance.
Mois 9 : Le seuil de la lumière
Silence…
Rien de plus à montrer,
Plus d’images à capturer.
L’histoire ne tient plus en pixels,
Elle s’écrira en chair et en ciel.
Je tends la dernière image,
Elle la serre, douce, en partage.
Moi, radiologue, je referme le livre,
Mais son conte, lui, vient de s’écrire.
Dans le silence d’un écran noir,
Une lueur, un grain d’espoir.
Rien qu’un point, une promesse,
Un murmure dans l’ombre, en finesse.
Mois 2 : Une pulsation venue d’ailleurs
Écoute...
Un battement, comme un tambour,
120, puis 150 à chaque tour.
Avant le souffle, avant le cri,
Un cœur, déjà, bat la vie.
Mois 3 : L’éveil du El Janine
Regarde !
Des esquisses d’ailes sous l’eau,
Un être flou, sans peau,
Un golem en gestation,
En pleine métamorphose, en création.
Mois 4 : Les premiers secrets révélés
Chut…
C’est l’instant où tout bascule,
Une question dans l’air circule.
« Voulez-vous savoir ? »
Un garçon, une fille, un miroir.
Mois 5 : Une main qui s’agite
Il bouge !
Une main qui se tend, qui s’ouvre,
Comme un signal d’un monde à découvrir.
« Il vous salue », je dis en riant,
Et la mère l’entend, elle le sent.
Mois 6 : Le visage du futur
Les traits se dessinent en douceur,
Un nez, une bouche, un éclat de lueur.
« Il a vos lèvres », chuchote-t-elle,
Tandis que l’écho façonne ses ailes.
Mois 7 : L’étoile devient planète
Il grandit, il prend toute la place,
Un être de chair, plus de traces
De cette ombre, ce flou d’avant.
Il est là, puissant, vibrant.
Mois 8 : L’attente devient pressante
Il frappe aux portes de la lumière,
Ses poumons s’entraînent en solitaire.
Un signal, une impatience,
Bientôt la danse, bientôt la chance.
Mois 9 : Le seuil de la lumière
Silence…
Rien de plus à montrer,
Plus d’images à capturer.
L’histoire ne tient plus en pixels,
Elle s’écrira en chair et en ciel.
Je tends la dernière image,
Elle la serre, douce, en partage.
Moi, radiologue, je referme le livre,
Mais son conte, lui, vient de s’écrire.
Ce poème retrace, mois après mois, l'évolution d'un fœtus à travers le regard d'un radiologue.
Il débute dans l'ombre d'un futur incertain, avec une simple lueur sur un écran noir, puis dévoile progressivement la vie qui s’éveille. Dès le deuxième mois, un battement de cœur rythme l’attente, suivi par l’apparition des premiers traits du corps. Peu à peu, l’enfant prend forme, bouge, interagit, révélant son identité et ses premiers signes de présence. Chaque échographie devient une page d’un livre en écriture, où les émotions des parents se mêlent aux images médicales. À l’approche du neuvième mois, le mystère s’efface pour laisser place à la naissance imminente. Le radiologue, témoin silencieux de cette métamorphose, referme son rôle d’observateur tandis que l’histoire de l’enfant s’apprête à s’écrire, non plus en images, mais en chair et en lumière.