Lors de votes successifs mercredi soir, aucun camp n’a réussi à imposer sa proposition.
Les républicains voulaient prolonger le budget actuel jusqu’à fin novembre.
Les démocrates exigeaient, eux, le rétablissement de centaines de milliards de dollars pour financer la santé, notamment le programme Obamacare.
Résultat : aucun accord, et la machine fédérale s’arrête.
Le shutdown signifie concrètement que des centaines de milliers de fonctionnaires sont placés en congé forcé, sans rémunération. Certaines aides sociales pourraient être retardées, le trafic aérien perturbé et plusieurs services essentiels ralentis. Ce bras de fer politique plonge le pays dans l’incertitude, alors même que le budget fédéral doit être adopté chaque année avant le 1er octobre, date du début de l’exercice fiscal.
Chaque camp rejette la faute sur l’autre. Les démocrates accusent les républicains de « bloquer la santé publique », tandis que ces derniers dénoncent « l’irresponsabilité budgétaire » de leurs adversaires. Un nouveau vote sur une mesure de financement provisoire amendée est prévu mercredi, mais rien ne garantit une sortie rapide de crise.
Le dernier shutdown, survenu entre décembre 2018 et janvier 2019 sous Donald Trump, avait duré 35 jours, le plus long de l’histoire américaine. Le Congressional Budget Office (CBO) avait estimé que la paralysie avait coûté 11 milliards de dollars de PIB au pays.
La durée de cette nouvelle paralysie dépendra de la capacité des deux camps à trouver un compromis. Mais dans un contexte de polarisation politique extrême, la sortie de crise pourrait s’avérer plus complexe que jamais.