Budgets locaux : le gouvernement prône la rigueur et l’efficacité dans la dépense publique
Le Maroc entre dans une nouvelle phase de gestion territoriale où la rigueur budgétaire devient le mot d’ordre. Une circulaire récente du ministère de l’Intérieur, consultée par L’ODJ Média, fixe les grandes orientations financières que devront suivre les collectivités territoriales pour les prochaines années. Objectif affiché : faire de chaque dirham public un levier concret d’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Une planification ancrée dans les grands chantiers nationaux
Cette feuille de route s’inscrit dans la dynamique de développement accélérée que connaît le Royaume depuis une décennie, marquée par la réalisation de projets structurants dans les domaines des infrastructures, de la santé, de l’éducation et de la transition énergétique. Le texte insiste sur la nécessité de consolider ces acquis tout en corrigeant les déséquilibres territoriaux et sociaux qui persistent encore.
Le ministre de l’Intérieur rappelle que la planification budgétaire ne doit pas être une simple formalité administrative, mais un outil de transformation. Pragmatique et réaliste, cette approche vise à ancrer l’action publique dans des résultats mesurables, au service direct des citoyens. Les élus sont ainsi appelés à privilégier les investissements à fort impact social, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
Quatre priorités au cœur de la stratégie
La circulaire définit quatre axes prioritaires. Le premier concerne le soutien à l’emploi local et aux activités génératrices de revenus. Les collectivités devront orienter leurs budgets vers des programmes favorisant l’insertion professionnelle des jeunes et la création de micro-entreprises.
Deuxième axe : le renforcement des services sociaux essentiels, avec un accent particulier sur l’éducation, la santé et l’inclusion sociale. Le ministère veut voir émerger des initiatives locales capables d’alléger la pression sur les services centraux et de rapprocher les prestations des populations.
Troisième priorité : la gestion durable des ressources hydriques. Dans un contexte de sécheresse prolongée, la circulaire exige une approche préventive et intégrée de la question de l’eau. Les communes sont invitées à adopter des stratégies locales d’économie d’eau, à moderniser leurs réseaux d’irrigation et à sensibiliser les citoyens à la consommation responsable.
Enfin, le quatrième pilier vise l’aménagement territorial cohérent. Les projets d’infrastructure devront être pensés en complémentarité avec les grands programmes nationaux — qu’il s’agisse du développement rural, du logement social ou de la transition énergétique — afin de réduire les fractures de développement entre les régions.
La rationalisation comme principe directeur
Au-delà de ces priorités, le document met l’accent sur la « rationalisation » et la « crédibilité » des budgets locaux. Le ministre Abderrahim Laftit insiste : chaque dirham dépensé doit répondre à un besoin réel et mesurable. Il invite les conseils communaux à passer d’une logique de fonctionnement à une logique de performance.
Les élus sont ainsi appelés à adopter des budgets orientés vers les résultats, où l’efficacité et l’évaluation remplacent la routine administrative. Cette mutation suppose un changement de culture au sein des collectivités : la dépense publique doit être planifiée, suivie et évaluée sur la base de ses retombées concrètes.
Le ministère prévient également contre les dérives budgétaires récurrentes, notamment les achats de véhicules, les frais de représentation ou les projets d’embellissement déconnectés des priorités locales. Les walis et gouverneurs sont invités à exercer un contrôle rigoureux lors de l’examen et de l’approbation des budgets communaux.
La circulaire recommande d’adopter une programmation triennale alignée sur les capacités financières réelles des collectivités. L’idée est d’éviter la sur-promesse et la sous-réalisation, deux travers qui fragilisent la crédibilité de l’action publique.
Une dimension sociale et environnementale assumée
Le texte va plus loin en intégrant la dimension environnementale dans la gestion budgétaire. Les communes sont incitées à réduire leur consommation d’eau et d’électricité, à promouvoir les énergies renouvelables dans l’éclairage public et à mettre en place des systèmes de suivi des dépenses énergétiques.
Sur le plan social, la circulaire demande une sélection rigoureuse des associations bénéficiaires de subventions. L’objectif est de soutenir les acteurs réellement engagés sur le terrain, tout en exigeant des bilans d’impact et une transparence accrue dans l’utilisation des fonds publics.
Cette volonté de réforme intervient dans un contexte économique mondial incertain, où la pression sur les finances publiques s’accentue. Le Maroc doit concilier croissance, justice sociale et adaptation climatique avec des ressources limitées. D’où la nécessité, selon le ministère, de maximiser l’impact de chaque investissement et de restaurer la confiance des citoyens dans la gestion publique.
La réussite de cette politique dépendra aussi de la capacité des collectivités à innover dans la gouvernance. Les communes devront s’appuyer sur le numérique, la participation citoyenne et les partenariats public-privé pour améliorer la qualité des services et accélérer la mise en œuvre des projets.
Vers des budgets audacieux et mesurables
En conclusion, Abderrahim Laftit appelle à une nouvelle génération de budgets : audacieux, transparents et orientés vers des résultats tangibles. Dans un pays où la jeunesse exprime avec force ses attentes, les collectivités ont désormais la responsabilité d’incarner un État local efficace, capable de transformer la dépense publique en progrès visible.
Car la rigueur budgétaire, loin d’être un frein, peut devenir un moteur de confiance. À condition qu’elle s’accompagne d’une vision claire, d’une transparence totale et d’un engagement sincère envers les citoyens.
Une planification ancrée dans les grands chantiers nationaux
Cette feuille de route s’inscrit dans la dynamique de développement accélérée que connaît le Royaume depuis une décennie, marquée par la réalisation de projets structurants dans les domaines des infrastructures, de la santé, de l’éducation et de la transition énergétique. Le texte insiste sur la nécessité de consolider ces acquis tout en corrigeant les déséquilibres territoriaux et sociaux qui persistent encore.
Le ministre de l’Intérieur rappelle que la planification budgétaire ne doit pas être une simple formalité administrative, mais un outil de transformation. Pragmatique et réaliste, cette approche vise à ancrer l’action publique dans des résultats mesurables, au service direct des citoyens. Les élus sont ainsi appelés à privilégier les investissements à fort impact social, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
Quatre priorités au cœur de la stratégie
La circulaire définit quatre axes prioritaires. Le premier concerne le soutien à l’emploi local et aux activités génératrices de revenus. Les collectivités devront orienter leurs budgets vers des programmes favorisant l’insertion professionnelle des jeunes et la création de micro-entreprises.
Deuxième axe : le renforcement des services sociaux essentiels, avec un accent particulier sur l’éducation, la santé et l’inclusion sociale. Le ministère veut voir émerger des initiatives locales capables d’alléger la pression sur les services centraux et de rapprocher les prestations des populations.
Troisième priorité : la gestion durable des ressources hydriques. Dans un contexte de sécheresse prolongée, la circulaire exige une approche préventive et intégrée de la question de l’eau. Les communes sont invitées à adopter des stratégies locales d’économie d’eau, à moderniser leurs réseaux d’irrigation et à sensibiliser les citoyens à la consommation responsable.
Enfin, le quatrième pilier vise l’aménagement territorial cohérent. Les projets d’infrastructure devront être pensés en complémentarité avec les grands programmes nationaux — qu’il s’agisse du développement rural, du logement social ou de la transition énergétique — afin de réduire les fractures de développement entre les régions.
La rationalisation comme principe directeur
Au-delà de ces priorités, le document met l’accent sur la « rationalisation » et la « crédibilité » des budgets locaux. Le ministre Abderrahim Laftit insiste : chaque dirham dépensé doit répondre à un besoin réel et mesurable. Il invite les conseils communaux à passer d’une logique de fonctionnement à une logique de performance.
Les élus sont ainsi appelés à adopter des budgets orientés vers les résultats, où l’efficacité et l’évaluation remplacent la routine administrative. Cette mutation suppose un changement de culture au sein des collectivités : la dépense publique doit être planifiée, suivie et évaluée sur la base de ses retombées concrètes.
Le ministère prévient également contre les dérives budgétaires récurrentes, notamment les achats de véhicules, les frais de représentation ou les projets d’embellissement déconnectés des priorités locales. Les walis et gouverneurs sont invités à exercer un contrôle rigoureux lors de l’examen et de l’approbation des budgets communaux.
La circulaire recommande d’adopter une programmation triennale alignée sur les capacités financières réelles des collectivités. L’idée est d’éviter la sur-promesse et la sous-réalisation, deux travers qui fragilisent la crédibilité de l’action publique.
Une dimension sociale et environnementale assumée
Le texte va plus loin en intégrant la dimension environnementale dans la gestion budgétaire. Les communes sont incitées à réduire leur consommation d’eau et d’électricité, à promouvoir les énergies renouvelables dans l’éclairage public et à mettre en place des systèmes de suivi des dépenses énergétiques.
Sur le plan social, la circulaire demande une sélection rigoureuse des associations bénéficiaires de subventions. L’objectif est de soutenir les acteurs réellement engagés sur le terrain, tout en exigeant des bilans d’impact et une transparence accrue dans l’utilisation des fonds publics.
Cette volonté de réforme intervient dans un contexte économique mondial incertain, où la pression sur les finances publiques s’accentue. Le Maroc doit concilier croissance, justice sociale et adaptation climatique avec des ressources limitées. D’où la nécessité, selon le ministère, de maximiser l’impact de chaque investissement et de restaurer la confiance des citoyens dans la gestion publique.
La réussite de cette politique dépendra aussi de la capacité des collectivités à innover dans la gouvernance. Les communes devront s’appuyer sur le numérique, la participation citoyenne et les partenariats public-privé pour améliorer la qualité des services et accélérer la mise en œuvre des projets.
Vers des budgets audacieux et mesurables
En conclusion, Abderrahim Laftit appelle à une nouvelle génération de budgets : audacieux, transparents et orientés vers des résultats tangibles. Dans un pays où la jeunesse exprime avec force ses attentes, les collectivités ont désormais la responsabilité d’incarner un État local efficace, capable de transformer la dépense publique en progrès visible.
Car la rigueur budgétaire, loin d’être un frein, peut devenir un moteur de confiance. À condition qu’elle s’accompagne d’une vision claire, d’une transparence totale et d’un engagement sincère envers les citoyens.