Basé sur les données de 2023, le rapport “Economic Freedom of the World” du Fraser Institute évalue la liberté économique à travers cinq grands indicateurs : la taille du gouvernement, le système juridique, la solidité monétaire, la liberté du commerce international et la réglementation des marchés.
Le Maroc obtient :
7,09 en monnaie saine, saluant la stabilité du dirham et la politique prudente de Bank Al-Maghrib ;
6,88 en réglementation des affaires, soulignant une amélioration du climat de l’investissement ;
6,24 en ouverture commerciale, grâce à la diversification des partenaires et aux accords de libre-échange récents.
Ces scores traduisent un environnement économique plus stable et plus compétitif, soutenu par les politiques publiques visant à renforcer la croissance et à attirer les capitaux étrangers.
Le rapport souligne toutefois des points de fragilité persistants. Le Maroc ne se classe qu’au 128ᵉ rang mondial pour la protection des droits de propriété (6,35), ce qui révèle encore une justice économique lente et parfois imprévisible. Autre limite : la taille du gouvernement (score de 5,36), qui traduit le poids encore élevé des dépenses publiques dans l’économie nationale. Des réformes budgétaires et fiscales plus profondes sont donc jugées indispensables pour consolider les progrès réalisés.
Les analystes estiment que le Maroc peut gagner encore plusieurs places en renforçant :
la transparence institutionnelle,
la protection juridique des entreprises,
et la flexibilité du marché du travail.
Ces chantiers s’inscrivent dans la vision royale de long terme, qui vise à faire du pays une plateforme régionale d’investissement et d’innovation en Afrique.
Avec un cadre plus équilibré entre État stratège et marché libéré, le Maroc pourrait devenir le hub économique africain que plusieurs institutions internationales appellent déjà de leurs vœux.