Livre de Zeinab Benchakroun et Adnane Benchakroun à feuilleter sans modération ou à télécharger ci-dessous
Sommaire de ce livre : Manuel de désintoxication intellectuelle pour post-colonisés lucides
Réflexion initiale sur la globalisation, la domination structurelle du Nord et les impacts sur les savoirs locaux.
Mise en contexte du concept de "décolonisation des esprits".
1. Décoloniser pour revaloriser les savoirs locaux
Les multinationales et la "corporatocratie"
L’illusion du transfert Nord-Sud de savoirs
L’érosion des structures sociales traditionnelles du Sud
L’importance de préserver les savoirs médicinaux et agricoles
Contrepoint de l’Avocat du Diable : l’opportunité d’hybridation, la résilience des savoirs traditionnels, l’utilité de la globalisation sous conditions
2. Éducation et décolonisation
Nécessité d’un changement radical du système éducatif
Redonner sens à l’histoire, aux identités multiples et aux savoirs marginalisés
L’importance d’un enracinement culturel pour une ouverture saine
Contrepoint de l’Avocat du Diable : promouvoir une cohabitation entre valeurs locales et standards internationaux
3. Médias et esprit critique
Rôle de la propagande médiatique dans la reproduction des modèles dominants
Edward Said et l’orientalisme
Importance de diversifier les sources et d’exercer l’esprit critique
Contrepoint de l’Avocat du Diable : relativiser la critique, chercher des voix alternatives au sein des médias occidentaux
4. Démarche individuelle et collective
Nécessité d’une introspection individuelle
Importance de l’ancrage communautaire pour accompagner le processus
Contrepoint de l’Avocat du Diable : les résistances sociales, le réalisme d’un changement incrémental
5. Arts, cinéma et littérature comme vecteurs de domination culturelle
Hollywood et la fabrique des stéréotypes
L’instrumentalisation de la mémoire historique
La marginalisation des productions non occidentales
Contrepoint de l’Avocat du Diable : reconnaître l’évolution du paysage culturel global, l’accès croissant à d’autres cinémas via les plateformes numériques
6. Environnement et décolonisation
La « polycrise » et les racines structurelles du désastre climatique
Appel à une vision éco-centrique et systémique
Contrepoint de l’Avocat du Diable : les limites pratiques et géopolitiques d’une telle transition
Exemples de greenwashing et d’inaction politique lors des COP
7. Scepticisme climatique et déni organisé
Rôle des compagnies pétrolières dans la désinformation
Le sabotage de la responsabilité collective
Contrepoint de l’Avocat du Diable : pluralité des motivations derrière le scepticisme climatique
8. Héritages coloniaux et rapport à la consommation Le « tapis roulant » du consumérisme hérité du colonialisme
La marchandisation de la nature et des individus
Contrepoint de l’Avocat du Diable : rôle actif des sociétés dans la perpétuation du modèle consumériste
Préambule – Pourquoi nous avons décidé de nous "masturber l’esprit"… et Téléchargement ci-dessous de la version PDF
Mais à bien y réfléchir, qu’est-ce qui nous empêche de penser, encore et toujours ? De questionner ce monde qui semble parfois tourner en boucle sur lui-même, comme un disque rayé de promesses globalisées, d’innovations salvatrices et de croissance infinie ? Nous avons vu passer les grandes idéologies, les petits arrangements, les mirages de l’indépendance et les illusions de la modernité. Et à chaque décennie, la même rengaine : restez à votre place, consommez ce qu’on vous vend, rêvez ce qu’on vous prescrit.
Alors non. Nous avons voulu écrire ce livre non pas pour donner des leçons, mais pour secouer la poussière accumulée sur nos systèmes de pensée. Pour réinterroger nos évidences. Pour comprendre pourquoi, malgré les indépendances politiques, nos esprits restent encore colonisés. Pourquoi nos savoirs, nos traditions, nos récits et nos langues sont si souvent relégués au rang de folklore, pendant que d'autres imposent leurs paradigmes, leurs écrans, leurs mots et leurs silences.
Écrire ce livre, c’était aussi une manière de résister – à notre manière, paisible mais déterminée. De dire que nous refusons de mourir intellectuellement avant l’heure. Que penser n’est pas un privilège réservé à une élite académique ou à une jeunesse connectée. C’est un droit vital, pour toute société qui aspire à ne pas seulement survivre, mais à se comprendre, à s’inventer, à se libérer.
Nous l’avons écrit à deux voix, parfois d’accord, souvent en débat. Car oui, même entre cousins, il arrive qu’on ne partage pas la même analyse, les mêmes mots, les mêmes espoirs. Et c’est tant mieux. L’un incarne l’avocat du diable, l’autre la militante de l’esprit critique. L’un croit aux compromis, l’autre appelle à la rupture. Ensemble, nous avons cherché à comprendre ce que signifie, aujourd’hui, la décolonisation des esprits. Pas comme un slogan. Pas comme un devoir de mémoire figé. Mais comme une voie d’avenir.
Ce livre est une invitation. À penser contre soi, parfois. À douter. À se réapproprier. À rire, même, de nos contradictions. Car si penser librement est une masturbation de l’esprit… alors autant y prendre du plaisir.
Débat - Podcast : les chroniqueurs de la Web Radio débattent des idées contenues dans ce livre à travers ses questions :
2. La décolonisation des esprits exige-t-elle un changement radical des systèmes éducatifs actuels ?
3. Comment les individus peuvent-ils décoloniser leur pensée face à une culture globalisée dominée par les standards occidentaux ?
4. La décolonisation des esprits est-elle un processus individuel ou collectif ?
5. Quel est le rôle des arts et de la littérature dans la décolonisation des esprits ?
6. Comment la décolonisation des esprits peut-elle contribuer à une meilleure conscience environnementale ?
7. Le scepticisme climatique est-il une forme de résistance coloniale à la responsabilité collective ?
8. Quel rôle joue l'héritage colonial dans le consumérisme actuel ?