Alors que Mohammed ben Salmane doit être reçu à la Maison Blanche, l’attention se porte sur NEOM, cité futuriste au budget colossal. Entre révisions d’objectifs, chantiers au ralenti et critiques, l’Arabie saoudite défend son pari d’un modèle urbain post‑pétrole.
Un projet de 500 milliards sous les projecteurs
La visite du prince héritier saoudien à Washington intervient à un moment charnière pour NEOM, la mégapole futuriste lancée en 2017 pour incarner la Vision 2030. Annoncé à 500 milliards de dollars, le projet comprend plusieurs composantes: The Line, ville linéaire longue de 170 km; Oxagon, hub industriel flottant; Trojena, station de montagne et site de sports d’hiver; et Sindalah, île touristique. L’ambition: réinventer l’urbanisme, attirer technologies et capitaux, et créer un pôle économique mondial dans le nord-ouest saoudien.
Pourtant, des signaux de ralentissement se succèdent. The Line, censée atteindre 1,5 à 1,7 million d’habitants à l’horizon 2030, aurait revu ses objectifs à la baisse et étalé ses phases de construction. Les priorités ont glissé vers des livrables plus proches, comme l’île de Sindalah ouverte au tourisme de luxe, et certains segments d’infrastructure. Les raisons évoquées par les observateurs incluent l’ampleur technologique du concept, l’environnement financier mondial plus coûteux, et la difficulté logistique d’un chantier inédit par sa forme et son échelle.
Les critiques portent aussi sur les coûts, la viabilité environnementale, l’empreinte sociale (notamment les déplacements de populations locales) et la gouvernance du projet. Les autorités rétorquent par une narrative d’innovation: architecture à faible empreinte au sol, énergies renouvelables, mobilité autonome, chaîne logistique de pointe, et création d’emplois qualifiés. Les annonces récentes mettent l’accent sur les partenariats industriels, l’attraction de talents internationaux et la montée en puissance des travaux sur des tronçons pilotes plutôt que sur la totalité de la ville linéaire.
Politiquement, la séquence à Washington vise à consolider des liens stratégiques, attirer des investisseurs et rassurer sur l’exécution. La valeur de NEOM ne se mesurera pas seulement au respect d’un calendrier initial, mais à sa capacité à livrer des actifs tangibles, à prouver la soutenabilité du modèle et à fédérer un écosystème technologique. À court terme, la trajectoire la plus probable consiste à livrer des composantes phares, à étaler les échéances de The Line, et à capitaliser sur des succès visibles pour regagner confiance et financements. NEOM demeure un pari spectaculaire: il doit désormais convaincre sur le terrain.
Pourtant, des signaux de ralentissement se succèdent. The Line, censée atteindre 1,5 à 1,7 million d’habitants à l’horizon 2030, aurait revu ses objectifs à la baisse et étalé ses phases de construction. Les priorités ont glissé vers des livrables plus proches, comme l’île de Sindalah ouverte au tourisme de luxe, et certains segments d’infrastructure. Les raisons évoquées par les observateurs incluent l’ampleur technologique du concept, l’environnement financier mondial plus coûteux, et la difficulté logistique d’un chantier inédit par sa forme et son échelle.
Les critiques portent aussi sur les coûts, la viabilité environnementale, l’empreinte sociale (notamment les déplacements de populations locales) et la gouvernance du projet. Les autorités rétorquent par une narrative d’innovation: architecture à faible empreinte au sol, énergies renouvelables, mobilité autonome, chaîne logistique de pointe, et création d’emplois qualifiés. Les annonces récentes mettent l’accent sur les partenariats industriels, l’attraction de talents internationaux et la montée en puissance des travaux sur des tronçons pilotes plutôt que sur la totalité de la ville linéaire.
Politiquement, la séquence à Washington vise à consolider des liens stratégiques, attirer des investisseurs et rassurer sur l’exécution. La valeur de NEOM ne se mesurera pas seulement au respect d’un calendrier initial, mais à sa capacité à livrer des actifs tangibles, à prouver la soutenabilité du modèle et à fédérer un écosystème technologique. À court terme, la trajectoire la plus probable consiste à livrer des composantes phares, à étaler les échéances de The Line, et à capitaliser sur des succès visibles pour regagner confiance et financements. NEOM demeure un pari spectaculaire: il doit désormais convaincre sur le terrain.