Dans une lettre adressée à son Premier ministre, François Bayrou, le président français a exprimé la nécessité d’agir « avec plus de fermeté et de détermination » vis-à-vis de l’Algérie. Cette décision fait suite à plusieurs événements récents, notamment l’emprisonnement de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et du journaliste français Christophe Gleizes, ainsi qu’à des tensions concernant la coopération migratoire entre les deux pays.
Macron a appelé à la suspension formelle de l’accord de 2013, qui permettait aux détenteurs de passeports diplomatiques algériens de voyager sans visa. Il a justifié cette mesure par le « non-respect par l’Algérie de ses obligations » en matière migratoire et par des actions jugées inacceptables, comme l’expulsion de fonctionnaires français.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait déjà annoncé le 14 mai le renvoi en Algérie de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques sans visa, une réponse à ce qu’il qualifiait d’« injustifiée et injustifiable » décision d’Alger.
Cette suspension s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la France et l’Algérie, exacerbées par des questions de droits humains et de coopération migratoire. Macron a insisté sur le fait que l’Algérie doit témoigner le respect qu’elle exige de ses partenaires. La situation est d’autant plus délicate que les relations historiques entre les deux pays sont déjà marquées par des blessures du passé.
La décision de Macron soulève des questions sur l’avenir des relations bilatérales, notamment en matière de coopération économique et culturelle. Les tensions migratoires et les préoccupations en matière de sécurité, notamment liées à la délinquance des ressortissants algériens en situation irrégulière en France, sont au cœur des discussions.
La situation reste tendue et les prochaines semaines seront cruciales pour observer l’évolution des relations franco-algériennes. Quel sera le retour d’Alger face à ces nouvelles mesures ? La France parviendra-t-elle à rétablir un dialogue constructif avec son ancienne colonie ? Les observateurs attendent avec impatience les réactions officielles et les développements futurs dans cette affaire.