Sur les neuf premiers mois, le groupe réalise 225,9 MDH, en léger retrait par rapport aux 233,7 MDH enregistrés à fin septembre 2024. Un mouvement attendu, compte tenu du ralentissement temporaire de certains segments industriels, notamment dans la métallurgie, la construction et l’ingénierie.
Endettement maîtrisé, investissements en forte hausse
Malgré le repli d’activité, Maghreb Oxygène maintient sa solidité financière. L’endettement financier net consolidé s’élève à 119,6 MDH, contre 103,8 MDH un an auparavant. Cette progression s’explique principalement par la montée en charge d’un programme d’investissements ambitieux.
Le groupe a en effet mobilisé 6,2 MDH au troisième trimestre, portant le total des investissements à 33 MDH sur les neuf premiers mois de 2025, contre 9,2 MDH sur la même période en 2024. Ces dépenses sont destinées au renforcement des capacités de production, à la modernisation des installations et à l’accompagnement de la croissance dans les gaz industriels et médicaux.
Un secteur en mutation, une entreprise en repositionnement
La dynamique observée chez Maghreb Oxygène s’inscrit dans un contexte plus large de transformation du marché marocain des gaz industriels. Les secteurs clients automobile, matériaux, énergie, santé connaissent des évolutions contrastées. Certains sous-segments affichent une demande forte et régulière, tandis que d’autres naviguent dans un cycle de modération après le rebond post-pandémie.
Dans ce paysage, le groupe consolide sa position en misant sur trois leviers :
La montée en gamme technologique, indispensable pour conserver une longueur d’avance.
La diversification sectorielle, notamment vers la santé, un marché en croissance structurelle.
L’optimisation logistique et opérationnelle, un enjeu majeur pour un secteur où le coût de transport pèse lourd.
Perspectives : prudence immédiate, confiance stratégique
La fin d’année devrait rester marquée par un environnement plus sélectif, mais les investissements soutenus laissent entrevoir un potentiel de rebond à moyen terme. Le groupe apparaît préparé à capter la reprise industrielle, grâce à un appareil productif renforcé et une maîtrise de l’endettement.
En clair : Maghreb Oxygène traverse une phase d’ajustement conjoncturel, mais consolide les fondations de sa croissance future un pari stratégique qui pourrait porter ses fruits dès 2026 si la demande industrielle reprend son rythme.