Maroc : 1,2 milliard $ pour un circuit F1 près de Tanger


Rédigé par le Vendredi 30 Mai 2025

Projet de 1,2 Md$ près de Tanger : le Maroc veut ramener la F1 en Afrique dès 2028 avec un circuit Grade 1, 10 000 emplois et un ambitieux complexe touristique.



Un projet XXL pour ramener la Formule 1 en Afrique

À une vingtaine de kilomètres au sud de Tanger, un mégaprojet évalué à 1,2 milliard dollars veut faire rugir la Formule 1 sur le sol africain dès 2028. Aux commandes : Éric Boullier, ex-patron de McLaren et Lotus, qui affirme avoir déjà sécurisé 800 millions $ de capitaux privés et promet 10 000 emplois directs pour le Royaume.

Présenté à Rabat, le plan trace un circuit Grade 1 FIA de 5,7 km, homologué pour un Grand Prix F1 mais aussi pour le WEC et le MotoGP. Le ruban d’asphalte s’étendra sur 300 ha bordant l’aéroport Ibn Battouta, pratique pour paddocks et jets privés. Autour, le consortium tangéro-qatari promet parc à thème high-tech, centre commercial XXL, trois hôtels et marina ouverte sur le détroit de Gibraltar. Objectif : poser la première pierre mi-2026 et voir flotter le drapeau à damiers trois ans plus tard.

La F1 n’a plus posé ses slicks en Afrique depuis Kyalami 1993. Or le patron du championnat, Stefano Domenicali, martèle qu’un retour sur le continent est « une priorité stratégique ». Le Maroc, fort de son histoire (premier Grand Prix africain à Aïn-Diab 1958) et des atouts de Tanger (TGV, port Tanger Med, boom touristique), dégaine un argument sérieux face à l’Afrique du Sud et au Rwanda. Les projections tablent sur 400 000 visiteurs supplémentaires et 500 millions $ de retombées annuelles pour la région.

Prochain virage : boucler les 400 millions $ restants, obtenir la signature formelle de Rabat et l’homologation finale de la FIA. Si tous les voyants passent au vert, les moteurs pourraient gronder sous le soleil tangérois dès 2028, transformant le Nord marocain en hotspot mondial du sport auto. Les discussions finales avec Domenicali sont attendues cet été, tout comme la désignation – très scrutée – de l’architecte du tracé, l’Allemand Hermann Tilke tenant la corde. Entre rêve et pole position, la route est courte… mais chaque virage compte

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Journaliste et étudiant malien en stage, passionné par la géopolitique, l'histoire et le sport.… En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 30 Mai 2025
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