Maroc–Japon : un partenariat qui s’affirme au cœur des enjeux hydriques et des infrastructures d’avenir


Rédigé par Salma Chmanti Houari le Jeudi 11 Décembre 2025

Par Said Temsamani

La récente rencontre tenue à Rabat entre Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, et une délégation de haut niveau de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) marque une étape significative dans la consolidation d’un partenariat stratégique appelé à jouer un rôle décisif dans les années à venir.

Conduite par M. Masahiro Nakata, ambassadeur du Japon au Maroc, et par Mme Yoko Mitsui, première vice-présidente de la JICA, la délégation n’a pas seulement livré un message d’amitié institutionnelle : elle est venue confirmer l’intérêt croissant de Tokyo pour les réformes engagées par le Royaume dans les domaines hydrique et infrastructurel.



L’eau, au cœur d’une vision stratégique

Sous la conduite de Nizar Baraka, le ministère de l’Équipement et de l’Eau a placé la sécurité hydrique au centre des priorités nationales. C’est précisément autour de cet enjeu vital que les échanges avec la JICA se sont articulés.

Les projets de prêts sectoriels envisagés par le Japon — notamment pour l’amélioration de l’approvisionnement en eau et la modernisation du réseau routier national — s’inscrivent dans une logique de soutien aux chantiers structurants du Royaume.

L’intérêt particulier pour le projet de gestion intégrée des sédiments, dont le lancement est prévu pour 2026 et qui fait actuellement l’objet d’une étude du côté japonais, n’est pas anodin.

Garantir la durabilité des barrages, optimiser leur capacité de stockage et renforcer leur résilience face aux aléas climatiques constitue l’un des axes prioritaires de la stratégie nationale pilotée par Nizar Baraka.

Le fait que la JICA s’y engage témoigne d’une convergence de visions et d’une confiance accrue dans les orientations marocaines.

Un Maroc qui innove, un Japon qui accompagne

Au cours de cette rencontre, Nizar Baraka a exposé à la délégation japonaise les avancées majeures du Maroc dans la gestion de ses ressources hydriques : essor des stations de dessalement alimentées par les énergies renouvelables, généralisation progressive de la réutilisation des eaux usées traitées, montée en puissance des agences de bassins hydrauliques, et mise en œuvre d’un modèle fondé sur l’anticipation, l’intégration territoriale et la durabilité.

Ces choix relèvent d’une vision claire : transformer un contexte de stress hydrique en opportunité d’innovation et de souveraineté.

Le Japon, pays reconnu pour son expertise dans la gestion des risques climatiques et hydriques, retrouve dans cette stratégie une logique similaire à la sienne.

Des infrastructures modernisées, un partenariat élargi

L’entretien n’a pas porté uniquement sur la question de l’eau. Le dialogue avec la JICA s’inscrit dans un cadre plus large de modernisation accélérée des infrastructures nationales.

Qu’il s’agisse de routes, d’ingénierie publique, de financement ou de gouvernance sectorielle, le Japon identifie dans le Maroc un partenaire fiable, capable de porter des projets complexes et d’en assurer la réalisation dans des délais et standards conformes aux meilleures pratiques internationales.

Ce partenariat structurel, renforcé par l’implication directe de Nizar Baraka, confirme la place du Maroc comme pôle de stabilité et d’ambition en Afrique.

Une coopération exemplaire, à amplifier

Dans un monde marqué par des tensions croissantes autour de la ressource hydrique, l’exemple marocano-japonais montre qu’une coopération fondée sur l’expertise, la confiance et la vision peut produire des résultats tangibles.

Grâce à l’impulsion donnée par Nizar Baraka, ce partenariat se structure de plus en plus autour d’objectifs clairs : durabilité, résilience et modernisation.

Le Maroc et le Japon démontrent ainsi que, face aux défis climatiques et infrastructurels, la réponse la plus efficace réside dans des alliances intelligentes et durables.

Et celle qui se renforce aujourd’hui à Rabat pourrait bien devenir l’un des piliers de la coopération internationale en matière d’eau et d’infrastructures dans la région.

Par Said Temsamani




Jeudi 11 Décembre 2025
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