Crise hydrique : le Maroc mise sur le photovoltaïque flottant pour préserver ses barrages
Le dispositif aligne déjà 22 464 modules sur une structure flexible surveillée par GPS. Dimensionné pour résister à des rafales de 200 km/h, il développe 13 MW pour un investissement de 130 millions de dirhams. La couverture partielle pourrait réduire jusqu’à 40 % l’évaporation locale, préservant un volume stratégique d'eau.
Le barrage de Tanger‑Med s’étend sur 123 hectares pour une capacité de 23 millions de m3. Il assure à la fois l’alimentation en eau potable et la protection contre les crues d’un espace économique névralgique. Dans un contexte de sept années successives de sécheresse et d’une perte moyenne annuelle estimée à 530 millions de m3 par évaporation à l’échelle nationale récente, chaque gain marginal devient déterminant.
Les autorités étudient déjà la réplicabilité sur d’autres retenues : Lalla Takerkoust près de Marrakech et Oued Makhazine, plus grand barrage du nord (700 millions de m3). Le royaume dispose de 154 grands barrages, environ 150 ouvrages de taille moyenne ou petite et 17 infrastructures de transfert, composant un maillage que la baisse de la disponibilité par habitant fragilise : celle-ci est tombée sous 650 m3/an et pourrait glisser vers 540 m3 à l’horizon 2040.
Les spécialistes soulignent néanmoins que la solution flottante ne constitue qu’un levier parmi d’autres : modernisation de l’irrigation agricole, tarification incitative, lutte contre les pertes en réseau et diversification des sources (dessalement, réutilisation des eaux usées) demeurent indispensables. L’initiative de Tanger‑Med illustre cependant la convergence possible entre adaptation climatique et production d’énergie propre, offrant un précédent technique et symbolique pour la stratégie hydrique nationale.
Le barrage de Tanger‑Med s’étend sur 123 hectares pour une capacité de 23 millions de m3. Il assure à la fois l’alimentation en eau potable et la protection contre les crues d’un espace économique névralgique. Dans un contexte de sept années successives de sécheresse et d’une perte moyenne annuelle estimée à 530 millions de m3 par évaporation à l’échelle nationale récente, chaque gain marginal devient déterminant.
Les autorités étudient déjà la réplicabilité sur d’autres retenues : Lalla Takerkoust près de Marrakech et Oued Makhazine, plus grand barrage du nord (700 millions de m3). Le royaume dispose de 154 grands barrages, environ 150 ouvrages de taille moyenne ou petite et 17 infrastructures de transfert, composant un maillage que la baisse de la disponibilité par habitant fragilise : celle-ci est tombée sous 650 m3/an et pourrait glisser vers 540 m3 à l’horizon 2040.
Les spécialistes soulignent néanmoins que la solution flottante ne constitue qu’un levier parmi d’autres : modernisation de l’irrigation agricole, tarification incitative, lutte contre les pertes en réseau et diversification des sources (dessalement, réutilisation des eaux usées) demeurent indispensables. L’initiative de Tanger‑Med illustre cependant la convergence possible entre adaptation climatique et production d’énergie propre, offrant un précédent technique et symbolique pour la stratégie hydrique nationale.