Mondial 2026 : le Brésil valide son billet avec Ancelotti et un but salvateur de Vinicius

Comme un clin d’œil du destin, c’est Vinicius Junior, l’un des piliers du Real Madrid qu’Ancelotti a dirigé avec brio, qui a libéré tout un stade d’un tir précis à la 44e minute, après une domination prolongée mais stérile des siens. Un cadeau parfait pour l’entraîneur transalpin, qui célébrait ce jour-là son 66e anniversaire — salué par un tifo « Joyeux anniversaire Carletto » dans les tribunes de l’Arena Corinthians.

Malgré encore quelques imprécisions techniques, le Brésil a montré un visage bien plus convaincant que lors de son match nul vierge contre l’Équateur, quelques jours plus tôt. Une prestation qui augure de meilleures choses alors que la Seleção entame un nouveau cycle sous la direction d'Ancelotti, après avoir vu se succéder trois sélectionneurs depuis le départ de Tite fin 2022.

Le Brésil vise une sixième étoile

Grâce à ce succès, la Seleção grimpe à la troisième place des qualifications sud-américaines avec 25 points, derrière l’Argentine. Elle est désormais mathématiquement qualifiée pour le Mondial 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Seule nation à avoir participé à toutes les éditions de la compétition, le Brésil rêve de décrocher enfin une sixième étoile, plus de deux décennies après son dernier sacre en 2002.

Le Paraguay, cinquième au classement, devra encore patienter. Invaincus depuis neuf matchs et vainqueurs à l’aller (1-0), les hommes de Gustavo Alfaro ont cette fois buté sur une Seleção mieux organisée et plus percutante.

Un système offensif prometteur, une inquiétude persistante

Pour sa première devant le public brésilien, Ancelotti a opté pour une formation résolument tournée vers l’attaque. Raphinha, de retour de suspension, a animé le flanc droit en permutant sans cesse avec Gabriel Martinelli, Matheus Cunha (récemment recruté par Manchester United) et Vinicius. Bruno Guimarães, dans l’entrejeu, a joué un rôle clé dans la construction des offensives.

Le quatuor offensif a multiplié les assauts : Raphinha a alerté le gardien d’entrée (7e), Cunha a manqué une tête immanquable (34e), et Vinicius, après une première occasion manquée (11e), a finalement trouvé la faille sur un centre tendu du même Cunha (44e).

En seconde période, le Paraguay s’est montré plus dangereux, notamment sur une tête de Junior Alonso (71e), mais les occasions les plus nettes ont encore été brésiliennes, avec Raphinha (76e) et Guimarães (89e) à la conclusion.

Vinicius touché, le Real Madrid retient son souffle

Seule ombre au tableau pour le Brésil : la sortie prématurée de Vinicius à la 70e minute, visiblement gêné à la cuisse. Un coup dur à quelques jours de l’entrée en lice du Real Madrid dans la Coupe du Monde des Clubs, prévue le 18 juin aux États-Unis. Le joueur, suspendu pour le prochain match des qualifications face au Chili en septembre, pourrait manquer les prochaines échéances si sa blessure se confirme.

Malgré cette alerte, la Seleção peut savourer cette victoire, à la fois symbolique et décisive. Le cycle Ancelotti est lancé, et le Brésil sera bien au rendez-vous de 2026 pour tenter de renouer avec la gloire mondiale.