Selon un diplomate cité par l’AFP, Netanyahu a reconnu la violation de la souveraineté du Qatar et exprimé ses regrets pour la mort d’un garde de sécurité qatari tué lors de l’opération. Cet appel, organisé en marge de discussions avec l’administration américaine, visait à limiter l’impact d’un incident qui avait provoqué une vive réaction de Doha et relancé les critiques internationales contre Israël.
Début septembre, des avions israéliens ont ciblé un quartier résidentiel de la capitale qatarie, où se réunissaient plusieurs responsables du Hamas. L’attaque, menée sans autorisation de l’émirat, avait fait plusieurs victimes, dont un agent de sécurité local. Doha avait immédiatement dénoncé une violation flagrante du droit international, mettant en cause la crédibilité de son rôle de médiateur dans les négociations sur Gaza.
Le Qatar joue depuis des années un rôle central dans les pourparlers entre Israël et les factions palestiniennes, notamment le Hamas. Mais cette frappe a affaibli sa position de médiateur, suscitant des doutes sur sa capacité à maintenir des canaux de dialogue. La démarche de Netanyahu est perçue comme un signal diplomatique pour préserver un minimum de coopération avec Doha, alors que les efforts pour instaurer une trêve durable à Gaza restent fragiles.
À Doha, aucun commentaire officiel immédiat n’a été publié, mais les observateurs estiment que l’appel de Netanyahu pourrait ouvrir la voie à une reprise prudente des discussions bilatérales. Reste que la méfiance demeure profonde : le Qatar demande des garanties de non-répétition, tandis qu’Israël insiste sur sa détermination à frapper le Hamas « partout où il se trouve ». Pour plusieurs analystes, cet épisode risque de peser lourdement sur les futures initiatives diplomatiques et de renforcer la volatilité sécuritaire dans le Golfe.