Nizar Baraka : Les récentes précipitations n'atténuent en rien la gravité de la crise hydrique.


Rédigé par La Rédaction le Mardi 18 Mars 2025

En cinquante ans, le pays a vu plus de 75% de ses ressources en eau disparaître, se confrontant ainsi à une pénurie hydrique critique, a déclaré Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, lors de la conférence « Stress hydrique au Maroc : comprendre et agir », tenue mercredi à Rabat.



Les défis auxquels le Maroc fait face en matière de ressources hydriques sont d’une ampleur inédite. Les récentes précipitations, bien qu’attendues, n’ont pas suffi à combler le déficit chronique en eau. Les barrages, qui constituent une pièce maîtresse de l’approvisionnement du pays, affichent des taux de remplissage historiquement bas, compromettant ainsi leur capacité à répondre à la demande croissante en eau. Par ailleurs, l’épuisement des nappes phréatiques, dues à une surexploitation et une recharge naturelle insuffisante, aggrave davantage la situation.

Le stress hydrique, déjà classé parmi les plus critiques dans la région, témoigne de l’urgence d’une transition vers une gestion plus durable des ressources. Parmi les solutions adoptées figurent le développement d’infrastructures modernes, telles que de nouveaux barrages et stations de dessalement, qui visent à diversifier les sources d’approvisionnement. Cependant, ces mesures nécessitent des investissements conséquents et du temps pour être pleinement opérationnelles.

Un autre axe majeur est la sensibilisation et la rationalisation de la consommation d’eau, tant au niveau des usagers qu’au niveau industriel et agricole. Ces secteurs, particulièrement gourmands en ressources, sont appelés à repenser leurs pratiques. L’avenir repose également sur une coopération entre tous les acteurs pour renforcer l’adaptation aux changements climatiques, en intégrant des technologies innovantes et des approches plus durables.

Reste à savoir si ces efforts combinés seront suffisants pour prévenir une véritable crise hydrique nationale. Le Maroc se trouve à une croisée des chemins, où chaque action, ou inaction, pèsera lourd dans les décennies à venir.




Mardi 18 Mars 2025
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