Priorités: investissements, coopération Sud-Sud, partenariats public-privé
Le ton est donné pour ClimAfrica 2025. Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a appelé mercredi à renforcer massivement les investissements et les partenariats afin de doter l’Afrique d’une résilience climatique durable. En ligne de mire: intensifier la coopération internationale et régionale, en particulier via le partenariat Sud-Sud, pour mutualiser l’expérience, consolider les capacités et faire émerger des initiatives communes.
“Le Maroc est disposé à mettre son expérience au service du continent”, a assuré M. Baraka, citant des projets conjoints à développer avec les partenaires africains en cohérence avec les stratégies régionales. Le ministre a insisté sur la mobilisation conjointe des secteurs public et privé, clef pour financer, innover et renforcer les compétences locales.
Saluant le rôle du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF) et du Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (ACMAD), M. Baraka a souligné que le financement climatique — notamment via les banques multilatérales de développement — est indispensable pour traduire les ambitions en actions et construire une résilience pérenne. Il a, par ailleurs, pointé les déficits persistants dans plusieurs pays africains en matière de détection, de financement et de diffusion d’alertes, rappelant que des services de détection efficaces sont la condition d’une protection réelle face aux phénomènes météorologiques extrêmes.
Le ministre a mis en avant le rôle pionnier de la Direction générale de la météorologie (DGM) du Maroc, reconnue comme référence régionale pour les services climatiques et les données météo, et a réaffirmé l’engagement de la DGM dans une coopération opérationnelle avec ses homologues africains.
Sur le volet industriel, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a indiqué que le nexus industrie-climat pourrait devenir le moteur de croissance du continent d’ici 2030. Fort de sa compétitivité en énergies renouvelables, le Maroc ambitionne de se positionner comme hub régional d’une base industrielle décarbonée et circulaire, et comme destination de choix pour une production à faible émission de carbone. À long terme, le Royaume vise un rôle clé dans la production et l’exportation d’hydrogène vert, avec le développement d’écosystèmes industriels dédiés. Conformément aux Hautes Orientations Royales, l’Offre Maroc Hydrogène Vert, lancée en mars 2024, entend couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur pour convertir ce potentiel en projets concrets, générateurs de dizaines de milliers d’emplois dans des secteurs comme la sidérurgie, la métallurgie, le ciment, le verre et le raffinage.
Pour sa part, Ko Barrett, vice-secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a rappelé l’objectif mondial de doter chaque habitant de systèmes d’alerte précoce d’ici 2027, alors que seuls 23 pays africains disposent aujourd’hui de dispositifs complets. Elle a souligné l’opportunité de la transformation numérique, citant la plateforme open source ClimWeb, déjà utilisée par près de 70% des pays du continent, tout en appelant à accélérer les investissements et la coopération pour combler les lacunes en matière de détection et de prévision.
“Pas de résilience climatique en solitaire”, a insisté Mme Barrett. “Elle requiert coopération régionale, mobilisation de ressources et engagement du secteur privé.”
La première édition du Forum ClimAfrica 2025 s’est ouverte mardi à Skhirat, sous le thème “Du risque à la résilience: la météorologie et l’innovation au service des systèmes d’alerte précoce en Afrique”. Portée par une ambition d’action et d’innovation, cette rencontre de deux jours, organisée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau avec plusieurs partenaires régionaux et internationaux, se tient en amont de la COP30. Objectif affiché: faire de Skhirat un tournant continental pour la lutte contre le changement climatique et le déploiement de systèmes d’alerte précoce adaptés aux réalités africaines.
Points clés :
Priorités: investissements, coopération Sud-Sud, partenariats public-privé. Capacités: combler les déficits de détection, de financement et d’alerte. Maroc: partage d’expertise, DGM comme acteur régional, hydrogène vert et base industrielle décarbonée. OMM: généraliser les systèmes d’alerte précoce d’ici 2027; accélérer la transformation numérique (ClimWeb). Enjeu: traduire les ambitions climatiques en actions concrètes et durables.
“Le Maroc est disposé à mettre son expérience au service du continent”, a assuré M. Baraka, citant des projets conjoints à développer avec les partenaires africains en cohérence avec les stratégies régionales. Le ministre a insisté sur la mobilisation conjointe des secteurs public et privé, clef pour financer, innover et renforcer les compétences locales.
Saluant le rôle du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF) et du Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (ACMAD), M. Baraka a souligné que le financement climatique — notamment via les banques multilatérales de développement — est indispensable pour traduire les ambitions en actions et construire une résilience pérenne. Il a, par ailleurs, pointé les déficits persistants dans plusieurs pays africains en matière de détection, de financement et de diffusion d’alertes, rappelant que des services de détection efficaces sont la condition d’une protection réelle face aux phénomènes météorologiques extrêmes.
Le ministre a mis en avant le rôle pionnier de la Direction générale de la météorologie (DGM) du Maroc, reconnue comme référence régionale pour les services climatiques et les données météo, et a réaffirmé l’engagement de la DGM dans une coopération opérationnelle avec ses homologues africains.
Sur le volet industriel, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a indiqué que le nexus industrie-climat pourrait devenir le moteur de croissance du continent d’ici 2030. Fort de sa compétitivité en énergies renouvelables, le Maroc ambitionne de se positionner comme hub régional d’une base industrielle décarbonée et circulaire, et comme destination de choix pour une production à faible émission de carbone. À long terme, le Royaume vise un rôle clé dans la production et l’exportation d’hydrogène vert, avec le développement d’écosystèmes industriels dédiés. Conformément aux Hautes Orientations Royales, l’Offre Maroc Hydrogène Vert, lancée en mars 2024, entend couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur pour convertir ce potentiel en projets concrets, générateurs de dizaines de milliers d’emplois dans des secteurs comme la sidérurgie, la métallurgie, le ciment, le verre et le raffinage.
Pour sa part, Ko Barrett, vice-secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a rappelé l’objectif mondial de doter chaque habitant de systèmes d’alerte précoce d’ici 2027, alors que seuls 23 pays africains disposent aujourd’hui de dispositifs complets. Elle a souligné l’opportunité de la transformation numérique, citant la plateforme open source ClimWeb, déjà utilisée par près de 70% des pays du continent, tout en appelant à accélérer les investissements et la coopération pour combler les lacunes en matière de détection et de prévision.
“Pas de résilience climatique en solitaire”, a insisté Mme Barrett. “Elle requiert coopération régionale, mobilisation de ressources et engagement du secteur privé.”
La première édition du Forum ClimAfrica 2025 s’est ouverte mardi à Skhirat, sous le thème “Du risque à la résilience: la météorologie et l’innovation au service des systèmes d’alerte précoce en Afrique”. Portée par une ambition d’action et d’innovation, cette rencontre de deux jours, organisée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau avec plusieurs partenaires régionaux et internationaux, se tient en amont de la COP30. Objectif affiché: faire de Skhirat un tournant continental pour la lutte contre le changement climatique et le déploiement de systèmes d’alerte précoce adaptés aux réalités africaines.
Points clés :
Priorités: investissements, coopération Sud-Sud, partenariats public-privé. Capacités: combler les déficits de détection, de financement et d’alerte. Maroc: partage d’expertise, DGM comme acteur régional, hydrogène vert et base industrielle décarbonée. OMM: généraliser les systèmes d’alerte précoce d’ici 2027; accélérer la transformation numérique (ClimWeb). Enjeu: traduire les ambitions climatiques en actions concrètes et durables.