Occident - Sud global : A chacun sa régle de trois !


La pandémie informationnelle des "deux poids, deux mesures" ou par anglicisme « double standard » qui touche l'occident ne peut qu'accélérer la désoccidentalisation en marche du monde.



Par Adnane Benchakroun

Depuis trois mois (le 7 Octobre 2023), les journalistes et les commentateurs occidentaux qui peuplent les plateaux des chaînes mainstream ne cessent de repeter que les 1 200 victimes du Hamas rapportés à une population israélienne de 8 millions d’habitants, calculant que pour un pays de 331 millions d’habitants comme les États-Unis, cela serait par leurs régle trois l’équivalent à l’assassinat de 50 000 civils, soit « 20 fois le 11-Septembre »et pour la France 10 000, soit « 100 Bataclan ». 

Mais qu’en serait-il si on appliquait la même règle de trois également aux 22 000 tués de Gaza pour une population de 2,3 millions d’habitants ?

En France, cela ferait 600 000 morts.Et pour les États-Unis, environ 3 millions, soit davantage que le total cumulé de toutes les guerres de leur histoire, celle de Sécession comprise.

Cela n'est jamais dit sur les plateaux de ces chaînes ! La règle de trois n'est-elle pas universelle ?

Près de 70 % de la population de Gaza a été condamnée à l’exode au Sud de Gaza, et cela, ils n'osent pas le nier

Alors, comparons-la aussi : l’équivalent donnerait environ 50 millions de Français et près de 200 millions d’Américains…

La preuve par neuf, méthode de vérification utilisée en mathématiques pour s'assurer de l'exactitude d'un calcul, d'une équation ou d'une simple règle de trois, démontre bien de défiance instinctive envers les médias sur les grands sujets d'actualité. Cette méfiance est alimentée par des doutes sur l'impartialité et l'indépendance des journalistes, ainsi que par la perception que les médias se concentrent sur des sujets répétitifs, générant une lassitude informationnelle.

Tous les sondages et les études montrent que même l'opinion publique de ses pays occidentaux n'a plus confiance dans l'information rapportée par les journalistes et leurs invités et que la génération Z a simplement migrée vers les réseaux sociaux. 

N'est-il pas temps de se remettre en question et de calculer plus objectivement selon une approche plus critique, plus objective et diversifiée de la consommation médiatique.


Samedi 6 Janvier 2024

Dans la même rubrique :