Une décision historique, mise en œuvre sous contrainte budgétaire
Depuis 2019, la loi française permet aux universités publiques de moduler les frais selon l’origine des étudiants mais Paris 1 avait jusqu’à présent résisté à ce dispositif, considérant que l’éducation devait rester accessible sur le même tarif pour tous.
Ce choix s’explique : “à regret”, l'université invoque un déséquilibre budgétaire accru : baisse des subventions publiques, hausse des coûts de fonctionnement, et inflation. La décision a été adoptée après un vote serré (18 pour, 15 contre, 3 abstentions).
Elle entre en application dès l’année universitaire 2026–2027. Les exceptions concernent les étudiants réfugiés et ceux issus des 44 pays classés “moins avancés” par l’ONU.
Ce choix s’explique : “à regret”, l'université invoque un déséquilibre budgétaire accru : baisse des subventions publiques, hausse des coûts de fonctionnement, et inflation. La décision a été adoptée après un vote serré (18 pour, 15 contre, 3 abstentions).
Elle entre en application dès l’année universitaire 2026–2027. Les exceptions concernent les étudiants réfugiés et ceux issus des 44 pays classés “moins avancés” par l’ONU.
Impact immédiat sur les étudiants maghrébins et sur la mobilité académique
Une barrière financière élevée. Une licence à 2 895 € sans compter le coût de la vie à Paris (logement, transport, nourriture) représente un défi considérable pour de nombreux étudiants marocains ou algériens.
Pour beaucoup, c’était un rêve de longue date : étudier à la Sorbonne, s’immerger dans un milieu académique prestigieux, accéder à des Master recherchés… Avec cette hausse, le choix devient pour certains une charge insoutenable.
Vers une redirection des candidatures face à ces frais, certains pourraient renoncer à leur projet, ou choisir des établissements en dehors de Paris, voire hors de France.
On peut imaginer : un report vers des universités francophones moins onéreuses (Belgique, Canada, Maghreb) ; un recours plus élevé aux bourses mais les aides sont souvent limitées ; une montée des candidatures “en ligne” ou semi-distancielles ; un gel des ambitions académiques pour une partie des candidats.
Pour beaucoup, c’était un rêve de longue date : étudier à la Sorbonne, s’immerger dans un milieu académique prestigieux, accéder à des Master recherchés… Avec cette hausse, le choix devient pour certains une charge insoutenable.
Vers une redirection des candidatures face à ces frais, certains pourraient renoncer à leur projet, ou choisir des établissements en dehors de Paris, voire hors de France.
On peut imaginer : un report vers des universités francophones moins onéreuses (Belgique, Canada, Maghreb) ; un recours plus élevé aux bourses mais les aides sont souvent limitées ; une montée des candidatures “en ligne” ou semi-distancielles ; un gel des ambitions académiques pour une partie des candidats.
Une université publique en crise et un signal politique clair
Pour l’administration de Paris 1, cette décision marque un tournant. Face à des budgets contraints, l’université affirme qu’elle “espère revenir sur cette décision” dès que la situation budgétaire sera stabilisée. Mais pour les étudiants hors-UE, le message est clair : étudier à la Sorbonne ne sera plus un droit à petit prix, mais un investissement.
Ce passage à des tarifs proches de ceux d’une grande école privée pour beaucoup change radicalement la nature de l’offre universitaire. Certains membres du corps enseignant et étudiant dénoncent une mesure “discriminatoire”.
Une tribune signée par une centaine d’enseignants-chercheurs qualifie la décision de “rustine financière” et redoute “des conséquences catastrophiques pour des étudiants déjà fragilisés”.
Ce passage à des tarifs proches de ceux d’une grande école privée pour beaucoup change radicalement la nature de l’offre universitaire. Certains membres du corps enseignant et étudiant dénoncent une mesure “discriminatoire”.
Une tribune signée par une centaine d’enseignants-chercheurs qualifie la décision de “rustine financière” et redoute “des conséquences catastrophiques pour des étudiants déjà fragilisés”.
Pour les étudiants marocains : un dilemme à l’horizon
Perte d’accessibilité, montée des inégalités Jusqu’à présent, l’un des principaux atouts pour les étudiants africains et arabes venant en France était le faible coût des études, combiné à une qualité reconnue.
Aujourd’hui, l’écart se creuse fortement : un candidat européen reste à 178 €, un étudiant marocain hors-UE paiera près de 16 fois plus. Cette hausse risque de freiner les vocations, ou de pousser les étudiants vers des filières moins chères, moins prestigieuses, ou moins alignées avec leurs aspirations.
L’objectif d’un accès élargi à l’enseignement supérieur sera probablement compromis pour un grand nombre. Une possible fuite des cerveaux ou un tournant vers d’autres horizons.
On peut anticiper : une baisse des candidatures marocaines à la Sorbonne ; un report des ambitions vers d’autres pays francophones (Belgique, Suisse, Canada) ou vers des universités privées locales ; un retour des étudiants vers le Maroc après le bac, si l’Europe redevient trop chère ; un renouveau pour les universités maghrébines, si elles parviennent à améliorer leur offre.
Aujourd’hui, l’écart se creuse fortement : un candidat européen reste à 178 €, un étudiant marocain hors-UE paiera près de 16 fois plus. Cette hausse risque de freiner les vocations, ou de pousser les étudiants vers des filières moins chères, moins prestigieuses, ou moins alignées avec leurs aspirations.
L’objectif d’un accès élargi à l’enseignement supérieur sera probablement compromis pour un grand nombre. Une possible fuite des cerveaux ou un tournant vers d’autres horizons.
On peut anticiper : une baisse des candidatures marocaines à la Sorbonne ; un report des ambitions vers d’autres pays francophones (Belgique, Suisse, Canada) ou vers des universités privées locales ; un retour des étudiants vers le Maroc après le bac, si l’Europe redevient trop chère ; un renouveau pour les universités maghrébines, si elles parviennent à améliorer leur offre.
Un débat de fond sur l’équité et l’internationalisation de l’Université
Cet épisode pose une question majeure : la gratuité (ou quasi-gratuité) de l’enseignement supérieur est-elle compatible avec la globalisation, la mobilité internationale et l’accueil des étudiants étrangers ?
Jusqu’à présent, la France avait fait du “prix accessible” un argument fort pour attirer des talents du monde entier : un pari social, culturel et diplomatique. Mais aujourd’hui, face aux contraintes budgétaires, ce modèle est mis à l’épreuve.
Si la Sorbonne n’est pas la seule université concernée, sa décision aura un effet d’entraînement. Pour les étudiants issus du Maghreb ou d’Afrique, l’horizon des études en France pourrait devenir plus incertain, voire inaccessible.
Jusqu’à présent, la France avait fait du “prix accessible” un argument fort pour attirer des talents du monde entier : un pari social, culturel et diplomatique. Mais aujourd’hui, face aux contraintes budgétaires, ce modèle est mis à l’épreuve.
Si la Sorbonne n’est pas la seule université concernée, sa décision aura un effet d’entraînement. Pour les étudiants issus du Maghreb ou d’Afrique, l’horizon des études en France pourrait devenir plus incertain, voire inaccessible.
Un tournant européen et un défi global
La hausse des frais d’inscription à Paris 1 Panthéon-Sorbonne marque un tournant historique pour l’enseignement supérieur public français. Pour de nombreux étudiants marocains, algériens ou tunisiens, c’est un choc.
Un rêve devenu subitement trop cher. Mais c’est aussi un signal fort : le modèle d’internationalisation universitaire est en pleine mutation. Les leviers changent. Et pour les étudiants africains, il faudra repenser les parcours, les ambitions, les stratégies.
À l’aube de la rentrée 2026, cette décision pourrait bien modifier profondément les flux migratoires étudiants, les projets d’études à l’étranger, et l’équilibre des échanges intellectuels entre le Maghreb et l’Europe.
Un rêve devenu subitement trop cher. Mais c’est aussi un signal fort : le modèle d’internationalisation universitaire est en pleine mutation. Les leviers changent. Et pour les étudiants africains, il faudra repenser les parcours, les ambitions, les stratégies.
À l’aube de la rentrée 2026, cette décision pourrait bien modifier profondément les flux migratoires étudiants, les projets d’études à l’étranger, et l’équilibre des échanges intellectuels entre le Maghreb et l’Europe.